Réforme des rythmes scolaires, "Ne pas jeter l'élève avec l'eau du bain".

Réforme des rythmes scolaires, "Ne pas jeter l'élève avec l'eau du bain".

Info+ :

Président : Bruno Bethenot

Siège social : 21310 Arceau

Tél. 06 08 24 42 13

Mail : bbc21@bethenod.com


06 novembre 2013

En adoptant en première lecture mardi 5 novembre un amendement sur le financement de la réforme des rythmes scolaires, l’Etat reconnait comme légitime la demande des maires de le voir financer une réforme qu’il a lui-même décidée. Le principe d’aider de la même manière les communes entrées dans le dispositif en 2013 et celles qui le feront en 2014 fait tomber la « double peine » que l’AMRF avait dénoncé au lancement de ce fonds d’amorçage. Mais l’Etat doit faire encore du chemin pour la réussite de cette réforme essentielle qui demande du temps, de la méthode et des moyens pérennes. Sans méconnaître l'état des finances publiques, les Maires Ruraux continueront à interpeller l’Etat pour qu'il considère son soutien à la hauteur de la dépense imposée aux collectivités.



Les résultats des tests internationaux divers sont confondants. Notre école est mal en point et doit susciter la mobilisation de tous. Il ne s’agit donc pas de mettre un coup d'arrêt à cette réforme qui ne s'en relèverait pas avant longtemps, mais d'inviter l’Etat à faire partager la pertinence de sa réforme. Notre soutien dès la première heure à l'objectif d'amélioration des rythmes scolaires est renouvelé, malgré les difficultés réelles rencontrées sur le terrain. Ce soutien doit être partagé par l'ensemble des acteurs de la sphère éducative, Education nationale, syndicats d’enseignants, associations de parents d’élèves, familles, associations d'éducation populaire, élus...
Il faut une approche globale, architecturale et phasée de la diversité de la question qui revisite la répartition des compétences et leur financement, le rythme de l'année dans son ensemble, intégrant les vacances scolaires, le contenu des programmes, l’accès effectif aux politiques numériques et culturelles, la formation des enseignants et leurs méthodes, etc.….
Le calendrier initialement imaginé est inadapté. Il faut donner le temps nécessaire à la réussite de cette réforme. C'est la compréhension partagée du bien fondé, plus que la date limite imposée de mise en application, qui doit être en ligne de mire. En annonçant le report à janvier 2014 des exigences faites aux maires de donner les emplois du temps de l’an prochain, le ministre acte de la nécessité de laisser du temps aux acteurs et en particuliers aux maires ruraux qui demandaient que cesse la pression des Dasen. C’est une bonne chose.
La méthode pour engager cette réforme est largement insatisfaisante. Imposée uniformément au forceps sans préoccupation de l'existence ou non des moyens, elle accumule les erreurs : mauvaise coordination entre l'Etat et la CAF sur les aides, non prise en compte des disparités des situations locales en matière de ressources humaines, de locaux disponibles, de capacités financières des communes et intercommunalités , …

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