Le collège Roland-Dorgelès de Longvic, dernier collège avec des éléments Pailleron du département, va enfin être entièrement reconstruit : une opération financée à hauteur de 24 millions d’euros par le conseil départemental, dont le parti-pris architectural est de favoriser l’épanouissement de tous au sein d’un bâtiment exemplaire en terme écologique et d’insertion urbaine.
C’est donc le projet de l’agence Tria architectes, de l’agence Godart/Roussel et de Sequana paysages (tous dijonnais) qui a été choisi par le conseil départemental pour offrir à Longvic un nouveau collège en lieu et place de l’actuel établissement. Le futur collège Roland-Dorgelès sera pionnier puisqu’il s’inscrit dans la future réglementation environnementale à travers la labellisation E+C- (énergie positive et réduction carbone). « Cela impose des objectifs à atteindre, notamment en terme de réduction des émissions carbone, explique Jean-François Picoche, un des deux architectes associés-gérant (avec Jean-Luc Thévenard) de l’agence Tria. Et nous a guidés dans le choix des matériaux. » Ainsi, le bâtiment principal sera réalisé en bois (structure et planchers) sur les deux niveaux supérieurs, le toit végétalisé sur toute la surface. Les logements de fonction seront réalisés en structure bois et remplissage en paille. Des choix techniques (orientation nord/sud, ventilation double flux, compacité du projet…) ont également été intégrés.
Connecté avec la ville
Le projet a eu à coeur de faire correspondre l’aspect des bâtiment avec leur destination : une harmonie fond/forme qui se ressent par exemple dans un bâtiment en surplomb de la façade principale qui accueillera le CDI « une boîte qui se projette vers l’extérieur, correspondant aux usages que les élèves font de cet espace », souligne Jean-François Picoche. De même le bâtiment de demi-pension (réfectoire) a été pensé comme une respiration dans le quotidien des élèves et se démarque dans son volume et son organisation des salles de classe.
L’insertion urbaine a également été soigneusement étudiée, grâce au travail de Sequana paysage : « Il s’agissait de raccorder l’établissement avec la ville de manière plus frontale », explique Jean-François Picoche. Une connection rendue d’autant plus nécessaire que le futur collège sera bâti en site occupé, c’est-à-dire que durant les travaux, l’établissement restera opérationnel. La démolition/construction se fera par phasage, le démarrage du chantier est prévu à la rentrée scolaire 2018 pour une ouverture en 2020. Montant des travaux : 24 millions d’euros pour le conseil Départemental qui se recentre plus que jamais sur ses compétences régaliennes.