Mercredi 29 novembre, la Région Bourgogne Franche-Comté invitait tous les acteurs concernés, à une conférence sur la transition énergétique avec un thème vaste et ouvert : « Demain, c’est aujourd’hui ».
Une salle pleine pour une après-midi en collaboration avec l’État et la présence de Madame la Préfète Christiane Barret, Blandine Aubert, directrice régionale de l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie) Bourgogne Franche-Comté et Frédérique Colas, vice-présidente en charge de la transition écologique et de l’environnement à la Région.
Depuis le 23 novembre, une quarantaine de sites *ou entreprises sur les huit départements ouvraient leurs portes pour montrer aux visiteurs leurs idées et actions en matière de transition énergétique.
« Plus de 1500 personnes ont voulu en savoir plus, commence en introduction Frédérique Colas, vice-présidente en charge de la transition écologique, deux ans après la Cop 21 et les derniers travaux avec la Cop 23 et surtout avant la plénière des 14 et 15 décembre où il sera notamment question dans le budget, de la stratégie énergétique pour les quatre ans à venir. La mobilisation est forte et c’est un grand défi de notre temps aussi bien à court qu’à long terme. Nous voulons être une Région à énergie positive à l’horizon 2050. Les solutions d’hier pas toujours évidentes, sont aujourd’hui à notre porte et ces solutions sont porteurs d’emplois. La Région se doit d’être exemplaire, dans nos propres bâtiments déjà. »
Les premiers pas ? Responsabiliser les élus, mettre en avant la solidarité et les réseaux sociaux. La région est riche de sa forêt, alors comme la présidente (à Matignon ce jour) le soulignait dans une phrase citée par Frédérique Colas :
« On entend toujours un arbre qui tombe, jamais ceux qui poussent. »
Christiane Barret, Préfète, est elle, plus pessimiste.
« Comment faire face à cette situation catastrophique ? En Bourgogne Franche-Comté, le changement climatique, la sécheresse impactent le vignobles, les cultures traditionnelles. Je me réjouis que l’État et la Région travaillent en synergie et mettent toutes leurs forces aussi avec l’ADEME. Pays de Loire et BFC (4 ème Région de France en terme de superficie), c’est une expérimentation, vont s’unir pour déroger sur le périmètre, assouplir certaines règles énergétiques. Tous les acteurs doivent se concerter. L’énergie renouvelable c’est à peine 8% de l’énergie totale en Bourgogne Franche-Comté, alors que le but en 2030 (c’est déjà demain) est de plus de 30%. Il y a du travail. »
L’union fait toujours la force
« Nous sommes là pour aider les particuliers et les collectivités, précise Blandine Aubert, directrice régionale de l’ADEME. Il faut faire de la transition énergétique et écologique une priorité transversale des contrats avec les territoires, revoir le bâti, organiser une mobilité durable, sensibiliser tous les acteurs et déjà le public scolaire via les classes environnement, penser les matériaux de demain, organiser un appel à projet sur la transition et l’économie circulaire. »
Deux tables rondes avec de nombreux acteurs actifs déjà sur le terrain, ont permis de constater qu’il n’est pas facile, par exemple, de convaincre les élus de passer à l’action de la transition énergétique.
« Sur trois ans, précisait Mickaël de Chalendar, promoteur de la qualité environnementale des bâtiments Groupe Saint-Gobain, 220 dossiers sur 1500 élus ou conseils municipaux contactés, sont en cours. 90 depuis le début de l’année : un conseil pourtant désintéressé et viable. Les freins ne sont pas financiers. Il faut faire connaître les dispositifs. On génère désormais de la demande et le marché ne suit pas. Les conseillers municipaux sont pourtant nos premiers VRP. »
Rédaction : Brigitte BACHELEY
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