Dijon et son agglomération, mutations urbaines de 1800 à nos jours tome 2 (1968-1985)

Dijon et son agglomération, mutations urbaines de 1800 à nos jours tome 2 (1968-1985)

Info+ :

éditeur : association ICOVIL
1 rue Monge 21000 Dijon
téléphone : 03 80 66 82 23
courriel : icovil@orange.fr ou icovil2@orange.fr
site : www.icovil.com


28 décembre 2017

C'est le tome 2 d'une histoire monumentale de l'agglomération dijonnaise et de son urbanisation de 1968 à 1985.Une somme d'informations inédites, collectées au cours de 6 ans de recherche et relatives aux infrastructures et à l'architecture des quartiers et des communes de la métropole dijonnaise.

Ce nouveau tome présente, en deux chapitres (7 et 8), la période 1968-1985. En réalité, ce volume couvre fréquemment un temps plus long. En effet, il prend en compte, à l’amont, le lancement de l’opération et, à l’aval, l’évocation de son achèvement.
Bien évidemment, le propos de cet ouvrage se structure autour des choix retenus pour le premier tome (1800-1967). Il s’agit d’une approche ciblée sur deux disciplines, l’urbanisme et l’architecture, intégrant les dimensions techniques économiques, sociales, politiques et culturelles. Simultanément, l’indispensable rappel du contexte permet de comprendre l’évolution spectaculaire de la société urbaine.
Ces deux décennies sont, en effet, situées à la charnière de grandes mutations ayant radicalement modifié notre manière de projeter, de « fabriquer » la ville. Ainsi, au cours de cette période extrêmement courte (rapportée à l’histoire des villes), on est passé :
– d’un système décisionnel centralisé au niveau national, à une « déconcentration », puis à une décentralisation redonnant leurs prérogatives aux entités territoriales ;
– de l’expansion des « Trente Glorieuses » à une phase de « stagnation » (situation économique qui combine l’inflation avec un ralentissement de la croissance économique et un taux de chômage élevé), puis à une longue période de crise économique ;
– de la montée en puissance de la notion d’environnement, au concept d’écologie urbaine, puis à l’intégration progressive d’une réexion sur le thème du développement durable ;
– du choix d’adapter les villes à l’automobile à celui consistant, à l’inverse, à en réguler l’usage en milieu urbain ;
– d’un contexte où l’énergie bon marché semble inépuisable, à une prise de conscience de la nécessité d’en limiter la consommation pour des raisons d’économie, et de lutte contre la pollution.
La présentation des opérations retenues s’efforce de mettre en évidence les enjeux et les stratégies suivies par les acteurs pour prendre en compte, dans la mesure du possible, les profondes transformations en cours. L’accent a été mis sur le déroulement d’opérations qui illustrent ces phases de rupture avec les pratiques antérieures. À titre d’exemples, peuvent être retenus :
– la réalisation de la « cité nouvelle » de Quetigny;
– l’opération du « renouveau du quartier Petit-Cîteaux »;
– la longue et difficile rénovation urbaine engagée sur le quartier Clemenceau ;
– les multiples aléas rencontrés pour concevoir et mettre en oeuvre l’ambitieux projet de la « ZUP Dijon-Talant » ou « du Lac » imaginé pour l’agglomération (550 hectares - 11 500 logements) ;
– les premières tentatives de réhabilitation, puis de reconquête des grands ensembles entreprises sur le quartier du Mail à Chenôve et des Grésilles à Dijon ;
– l’étude et la réalisation de nouveaux quartiers engagées par certaines communes, dans le cadre de la déconcentration, puis de la décentralisation : « Talant 9 », « Horizon 80 » à Fontaine-lès-Dijon, « La Fleuriée » à Saint-Apollinaire, « l’îlot Aristide Briand » à Longvic, le centre-ville de Chevigny-saint-Sauveur.
Au-delà des difficultés à surmonter pour absorber ces multiples évolutions, les différentes opérations présentées mettent en évidence les deux éléments fondamentaux qui régissent l’urbanisme : l’espace et le temps. Ces opérations illustrent, également, l’impérieuse nécessité pour les responsables d’adapter, continuellement, les unités urbaines aux évolutions prévisibles pour éviter la stagnation, voire la régression, et ce malgré les nombreuses réticences qui apparaissent face aux changements.

Michel Visteaux, Jean Maréchal

 

Exemple de traitement d’une résidence privé

 

Dijon et son agglomération, mutations urbaines

ENSEMBLE LE TÉMÉRAIRE, 11 RUE DU CHÂTEAU ET RUES DU TEMPLE ET BANNELIER

Cet ensemble d’habitat collectif, avec commerces et bureaux, dresse son imposante silhouette sur la plus grande partie de l’îlot délimité par les rues du Château, du Temple et Bannelier. Il est édité, de 1969 à 1972, par la SMCI d’après les plans conçus par André Maisonnier, architecte (cf. p. 198). L’ensemble occupe, notamment, l’emplacement de l’ancien atelier du magasin Robert Houdart et Cie situé rue du Temple (construit en 1923, cf. t. 1, p. 264) et celui de l’ancien garage Charton localisé à l’angle des rues du Château et Bannelier (ouvert en 1911 et modernisé en 1921-23).
Le permis de construire est délivré le 25 juillet 1969 par arrêté ministériel (Équipement et Logement) pour 45 logements et deux conciergeries avec des magasins en rez-de-chaussée, des bureaux au 1er étage et des garages en sous-sol. Quelques mois plus tard, un deuxième permis de construire est notié (3 novembre 1969) pour permettre l’installation d’une station-service, à l’enseigne Total localisée à l’angle des rues du Château et Bannelier (en 1968, une autorisation avait déjà été accordée pour créer un parc de stationnement privé et aménager la station-service du garage Charton, cf. encadré ci-après). Après la fermeture de cette station-service, un permis de construire est accordé, le 5 novembre 1980, pour permettre une modication des façades à la suite de la création de bureaux par la Compagnie Française Bancaire.
L’ensemble immobilier comportant un sous-sol, un rez-de-chaussée et six étages plus un attique, utilise, au maximum, les possibilités de constructibilité autorisées par la réglementation.
Ainsi, sur toute l’emprise du terrain, trois niveaux de sous-sol regroupent 285 places de stationnement avec accès rue Bannelier.
Sur cette même emprise, entre alignement des rues, s’élève le rez-de-chaussée à usage de magasins ou de station-service. La terrasse de ces magasins (façade arrière), en dehors de l’emprise des bureaux situés au 1er étage, est aménagée en jardin d’agrément.
Quant aux logements, distribués dans les étages, leurs façades arrières sont alignées sur un même aplomb vertical (à l’exception de l’attique), alors que leurs façades sur rue disposent de retraits progressifs de manière à observer la règle des « prospects » imposés par rapport à l’alignement opposé. Un large passage central, éclairé par des lanterneaux et accessible depuis la rue du Château (avec un débouché possible rue Bannelier), dessert les quatre cages d’escaliers avec ascenseurs.

Dijon et son agglomération, mutations urbaines

Dijon et son agglomération, mutations urbaines

 

 

Date de parution : 7 décembre 2017
Auteurs : recherches et texte : Michel Visteaux assisté de Jean Maréchal
reproductions et photos : Bernard Béros

éditeur : association ICOVIL
1 rue Monge 21000 Dijon
téléphone : 03 80 66 82 23
courriel : icovil@orange.fr ou icovil2@orange.fr
site : www.icovil.com
552 pages et près de 1000 illustartions
mise en page : agence Les Pistoléros Dijon
format : 24x30 cm.
couverture cartonnée
prix de vente : 60, 00 € TTC
Contact : Bernard BÉROS - 06 77 66 51 90
* un coffret est également disponible au prix de 10,00 €
réunissant le volume 1 (toujours en vente au prix de 50,00 €)
et le volume 2

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