Un maire, une équipe, des engagements forts pour souhaiter... Bonne année Dijon !

16 janvier 2019

A Dijon et dans sa métropole, notre feuille de route, c’est l’action.... En 2018, Dijon était la première ville du nord-est de la France où il fait bon vivre et travailler, et figure aussi au palmarès des villes de France les plus attractives pour le business, en première place parmi les métropoles de 200 000 et 500 000 habitants." C'est sur le ton de l'optimisme que François Rebsamen, maire de Dijon, Président de Dijon métropole a présenté ses vœux aux 2500 habitants qui avaient répondu présents à son invitation.
Et c'est par un discours circonstancié qu'il a développé les atouts majeurs de la métropole ainsi que les projets en cours de réalisation et à venir.
Economie, social, écologie, logement, santé, numérique, tourisme, rien n'a été omis, et c'est avec la présentation d'exemples concrets tels que la Cité internationale de la gastronomie et du vin, OnDijon, Musée des Beaux-Arts, enseignement supérieur, art et culture... que François Rebsamen a démontré l'action des élus pour la construction d'un avenir commun. "Car être maire, c'est tout simplement un service. Un service pour les autres. Un service pour l'intérêt général".


François Rebsamen, maire de Dijon, Président de Dijon métropoleLe moment où Dijon se rassemble, respire au même rythme, bat d'un même cœur, est toujours un instant privilégié. Cette manifestation, à laquelle je suis profondément attaché, participe du rendez-vous de notre métropole avec elle-même et avec son entourage. Nous savons que son dynamisme n'a de sens que si, dans le même temps, le quotidien des habitants y gagne. C'est pourquoi je veux ce soir vous remercier d'être rassemblés en nombre autour du même grand projet, celui de servir notre ville et notre métropole. Nous croyons en la force de la volonté politique quand elle s'applique avec constance, détermination et réalisme à la poursuite d'objectifs essentiels pour la vie de nos concitoyens. Pour permettre la réalisation d'une grande ambition collective, il faut, bien sûr, l'engagement des Dijonnaises et des Dijonnais, des habitants de toute la métropole. Mais il faut aussi la mobilisation de l'ensemble des forces vives, économiques, institutionnelles, associatives, syndicales que vous représentez. Je crois fondamentalement au rôle non seulement des citoyens mais aussi des corps intermédiaires pour structurer notre vie démocratique au sein d’une république décentralisée, et lui donner élan et perspectives.

J'ai pour habitude de dire que, lorsque qu'on a la prétention de vouloir s'occuper de sa ville, d'accompagner son évolution, ou encore de travailler à son rayonnement, il faut d'abord l'aimer. C’est selon moi une condition première, et je suis heureux de voir que ce soir, nous sommes nombreux à aimer Dijon. Pour commencer, je tiens à adresser un salut particulier aux dijonnais, présents dans la salle, qui ont témoigné dans ce petit film que vous avez vu, de leur amour pour Dijon et leur territoire, et qui trouvé les mots pour traduire l’essentiel. Mais c’est extrêmement émouvant d’entendre ainsi la parole libre et ouverte de Dijonnais qui aiment leur ville, croient en ses atouts, avec un grand humanisme et de belles qualités de cœur.

A cet instant, je veux remercier Madame CHASEZ qui traduit pour nous mon intervention en langue des signes, et à travers elle, m’adresser particulièrement aux personnes qui souffrent de handicap en leur disant que cette ville est une ville pour tous, et que la question de l’accessibilité, en toutes circonstances, comme le prouvent nos politiques de transport et de piétonisation du centre-ville, est au centre de nos préoccupations.

Mesdames et messieurs, chers amis, le conseil municipal et le conseil métropolitain sont fiers d’agir avec vous au service de Dijon. Nous savons que nous pouvons compter sur le dynamisme et l’engagement de tous pour participer à la construction de notre avenir commun. Et nous vous disons pour cela merci, comme je voudrais également adresser mes remerciements aux adjoints, aux conseillers municipaux et communautaires, aux personnels de l'administration territoriale qui, au quotidien, m'apportent leur aide et leurs compétences dans les projets et les réalisations que nous menons. Je salue aussi les présidents des communautés de communes voisines de la métropole dijonnaise avec lesquels, constamment, nous sommes en interaction puisque nous participons de la même aire urbaine qui regroupe de 400 000 habitants, au-delà des 260 000 habitants que compte la métropole et ses communes.

La démocratie, les maires et élus locaux ne se contentent pas de l'observer, ils la font vivre. Et ils sont bien placés pour savoir que c’est aussi un travail car, justement, ce travail, ce sont eux qui l'assument, au quotidien, dans un rapport de proximité avec nos concitoyens, avec les responsables économiques et sociaux, en relation bien-sûr, Monsieur le Préfet, avec les services de l’État. Être maire, ce n'est pas une récompense, ce n'est pas une sinécure et ce n'est pas une carrière non plus. Être maire, c'est tout simplement un service. Un service pour les autres. Un service pour l'intérêt général. Un service que l'on rend en acceptant ses contraintes, avec toute la disponibilité qu'elles impliquent et en acceptant aussi de se soumettre à l'exigence d'efficacité que nous imposent nos concitoyens.

Etre maire est le plus beau des mandats, et le mandat municipal est d’ailleurs le seul que nos concitoyens plébiscitent encore ! Nous savons combien ils attendent de nous. Que l'on soit maire d'une ville ou d’une commune rurale, nous sommes avant tout élus locaux, c'est-à-dire dans un rapport de proximité et de contact avec les habitants. Oui, sur tous les sujets, c'est d'abord vers nous que les habitants se tournent pour répondre à leurs problèmes quotidiens, mais aussi pour accompagner leurs projets et préparer l’avenir.

Mesdames et messieurs, la France est une République décentralisée, et la décentralisation est l’un des principaux engagements de ma vie politique. Et la France ne serait certainement pas la même sans ses maires, tous ses maires, qui agissent pour développer l'emploi, pour transformer leurs collectivités par la construction de crèches, d'écoles, d'équipements sportifs et culturels. Ils sont tous mobilisés pour agir sur le réel, penser l’idéal, contribuer à changer la vie de nos concitoyens, pour peu que l’État ne les empêche pas d’agir.

2019 est la dernière année de ce mandat municipal. J’espère qu’elle sera, dans la relation entre le gouvernement et les communes, l'année du ressaisissement, de la considération retrouvée, de la confiance rétablie en cette décentralisation créatrice qui nous anime, en tous cas qui m’anime.

Mais à Dijon et dans sa métropole, notre feuille de route, ça n’est pas le découragement, c’est l’action. Avec les élus dijonnais et métropolitains, nous n'avons de cesse de moderniser Dijon et son agglomération, d'en faire une véritable capitale régionale, douce à vivre, dynamique, respectueuse de l’environnement et plus que cela, engagée pour la lutte contre le réchauffement climatique.

Au fil des dernières années, nous avons vu notre position dans les classements s'améliorer considérablement. En 2017, Dijon était la troisième ville la plus attractive de France pour trouver un emploi et un logement. Le mensuel l'Etudiant nous classait quatrième grande ville de France où il fait bon étudier. En 2018, Dijon est, non seulement la première ville du nord-est de la France où il fait bon vivre et travailler, mais elle figure aussi au palmarès des villes de France les plus attractives pour le business, en première place parmi les métropoles de 200 000 et 500 000 habitants.

Un palmarès, que les choses soient claires, ça n’est pas une fin en soi. Mais ce sont des indicateurs, qui alimentent une image positive et traduisent une volonté de progresser toujours pour améliorer la qualité de vie et la dynamique de notre territoire, pour ses habitants. Et à Dijon, nous avons cette volonté.

Je parle ici sous le contrôle de Xavier Mirepoix, Président de la CCI, de Benoît Willot, Président de la CPEM, mais aussi des présidents des chambres des métiers et de l’agriculture et des représentants des organisations patronales et syndicales salariées : l’un des piliers du développement territorial, c’est bien évidemment l'économie parce qu’elle génère de l’activité et de l’emploi. Dijon, Mesdames et messieurs, au 2nd trimestre 2018, Dijon affiche un taux de chômage de 7,4% au second trimestre 2018, contre 9,2% pour la France.

C’est moins élevé que Lyon, 8,4% à Nancy, Strasbourg, Reims. A Dijon, il ne cesse de baisser depuis 2015 avec -1,2 points. Et le chômage à Dijon ne cesse de baisser alors même que notre agglomération poursuit sa croissance démographique. Cela veut dire que nous gagnons des emplois. En 12 ans, entre 2003 et 2015, la zone d'emploi de Dijon nous en avons gagné 3 877 soit une hausse de 2%. Oui, on crée des emplois à Dijon ! Certes, nos efforts doivent se poursuivre pour aider ceux qui, encore, trop nombreux, sont éloignés de l'emploi. Mais il faut se féliciter des réussites et se garder de dénigrer nos points forts. Ca n’est pas de l’autosatisfaction, c’est de l’optimisme et du volontarisme.

Certes, la politique que nous menons pour l’attractivité et le développement économique n’est pas nouvelle et les grands investissements que nous avons réalisés - plus d'1 milliard d'euros depuis 2001 – portent la dynamique. Mais, particulièrement depuis le passage en métropole, il y a un an ½, nous avons donné un coup de fouet à cette politique, à travers notre projet métropolitain et à travers le contrat de métropole que notre capitale régionale a passé avec la Région dont la mise en œuvre est bel et bien engagée.

Un mot de nos relations avec le Département.

Ecoutez, nous avons encore échangé des courriers avec le Président du Département entre Noël et le jour de l’An au sujet des transferts de compétences. Maintenant, les choses sont claires : nous n’avons pas trouvé d’accord. Le Département ne veut rien lâcher. Et au fond, je pense que le Président Sauvadet n’en voulait pas. Ca n’est pas grave. La loi a prévu ce cas de figure, c’est désormais sous votre autorité, Monsieur le Préfet, que nous travaillerons au transfert des compétences obligatoires. C’est un peu dommage et tout à fait contraire à l’esprit de la décentralisation dont je vous parlais il y a un instant. Mais la règle est simple : la loi toute la loi rien que la loi et cela ne nous empêchera pas d’accueillir les bras ouverts les agents du Département, probablement autour d’une bonne centaine qui, principalement dans le cadre des compétences sociales, rejoindront la métropole sans doute avant fin 2019, le temps que tout cela se mette en place.

Voilà, c’est fait, c’est dit et je reprends mon propos sur le développement économique de notre métropole dynamique et active.

A cet égard, je le dis aux représentants du monde économique – mais je crois qu’ils le savent : dans le respect des règles des marchés publics, nous sommes attachés à ce que l’on appelle le SBA – small buisness act -, nous avons été la première collectivité avec la CPME, c’est à dire à accorder une part prépondérante aux entreprises implantées sur notre territoire. Nous le faisons. Et nous agissons également à travers d’autres leviers pour être en appui au développement local : je pense à l’aide à l’immobilier d’entreprises, et à la priorité que nous avons choisi de donner, dans le projet métropolitain, à quatre filières : la santé, l’agro-alimentaire, le tourisme et le numérique.

Dans le domaine de la santé, la métropole a choisi d'apporter sa contribution technique et financière au projet Réadaptic, porté par le CHU de Dijon, qui est un projet unique en Europe, de maison de rééducation connectée. Je salue le Professeur Didier, peut-être présent dans la salle. J’en profite également pour saluer si elle est avec nous la directrice générale adjointe du CHU qui assure l’intérim en attendant la nomination prochaine du successeur de Madame Beau. C’est avec Madame Beau que nous avons bouclé la négociation concernant la vente du terrain de l’ancien hôpital général pour la construction de la Cité internationale de la gastronomie et du vin. Nous avons réalisé cette transaction, je le redis une nouvelle fois, en respectant scrupuleusement l’estimation de prix effectuée par les Domaines, c’est-à-dire au mieux des intérêts du CHU. Et Madame Beau, récemment partie en retraite, nous laisse un hôpital qui, certes, connaît des difficultés comme de nombreux hôpitaux de France, mais qui est en situation financière équilibrée.

Aussi, à cet instant, je veux me tourner vers le personnel médical et soignant, vers le personnel administratif de cet hôpital dont je préside avec fierté le conseil de surveillance, et je pense que tous ensemble, nous pouvons leur exprimer une grande reconnaissance pour leur travail, très difficile, auprès de nous, auprès de nos parents, de nos proches. Le personnel de santé, de soin, dans les hôpitaux, dans les Ehpad, est un personnel dont nous aussi, nous devons prendre grand soin. Il y a en eux l’essence de la compétence et de la bienveillance sans lesquelles une société n’a aucun sens.

Alors Réadaptic, oui. Et qui dit Réadaptic dit connecté, et donc numérique. Cela m’amène à évoquer dans un autre registre le projet OnDijon qui sera opérationnel dès ce printemps. Pour ceux qui ne l’ont pas encore tout à fait saisi et je les comprends ! On Dijon, c’est pour la première fois au monde, une coordination opérationnelle et technique de la gestion de toutes les grandes fonctions sur l’espace public. C’est un levier de croissance économique, il correspond à une idée nouvelle de la ville et nous entraîne à positionner Dijon sur un registre inédit. On Dijon est un excellent témoin de l'ambition que nous avons pour notre métropole et ses habitants. Nous sommes partis de nos besoins les plus concrets, ceux de la vie quotidienne de nos concitoyens qui correspondent aux fonctions les plus traditionnelles et les plus essentielles de l'espace public. Avec ce projet de ville intelligente, le citoyen et son usage de la ville sont au cœur des services publics. Et c’est grâce à ce caractère totalement innovant que Dijon a été la seule métropole française sélectionnée aux World smart city awards à Barcelone excusez du peu ! avec Londres, Melbourne, Singapour, Florence, Santiago du Chili et Haïfa. Denis Hameau nous y représentait, en novembre, le poing levé et avec un sourire beau à voir.

Vous savez, dans un monde de plus en plus concurrentiel, il est devenu indispensable de faire entendre sa voix et ses particularismes. Les territoires qui gagnent sont ceux dont les acteurs publics et privés ont compris qu'ils partageaient une véritable communauté de destin et donc agissent ensemble ! C’est le cas avec On Dijon car ce projet issu d’une collectivité mobilise les savoir-faire des plus grandes entreprises françaises qui rayonnent sur la scène internationale. C’est le cas lorsque nous conventionnons avec le CHU, le Centre Georges François Leclerc, l'Université de Bourgogne, le pôle BFCare (BusinesForCare) pour travailler ensemble au développement de la filière santé et à la création d'une technopole dans ce domaine. C’est le cas lorsque nous signons des conventions avec la Chambre des Métiers et de l'artisanat, avec la Chambre de Commerce et d'Industrie de Côte d'Or et dernièrement avec la Chambre d’agriculture.

Seul, on ne peut rien. Si nous réussissons, vous, nous, forces vives et engagées, à conjuguer nos forces pour promouvoir notre territoire en s’appuyant sur ces atouts, alors je suis convaincu que le pari sera gagné et que plus nombreux encore seront ceux qui feront le choix de notre cité pour vivre et faire vivre leurs projets.

Dijon a besoin d'ambassadeurs amoureux de leur ville, ambitieux pour leur métropole et prêts à porter haut et fort nos couleurs, tant en France qu'à l'international.

C'est pour cela que Dijon-métropole s'est lancé il y a tout juste un an dans une démarche de marketing territorial, symbolisée par la marque Just Dijon. Aujourd'hui, la concurrence que se livrent les territoires nous impose de bâtir des stratégies d'attractivité solides, structurées et partenariales. C’est essentiel pour attirer entreprises, emplois et talents. Le réseau des ambassadeurs que nous avons lancé compte actuellement 577 membres, beaucoup d’entre vous, élus, représentants institutionnels, chefs d'entreprise, responsable de l’enseignement supérieur, directeurs d'associations culturelles et sportives, personnalités de la gastronomie, étudiants qui porteront l’amour de Dijon à l’étranger lors de leurs stages Erasmus ou de leurs carrières internationales etc. Derrière la marque territoriale, toutes les forces vives se mobilisent. Nous avons en commun ce désir de voir Dijon rayonner. Alors, si vous n’êtes pas encore ambassadeur, rendez-vous sur le site de Just Dijon !

J’ai parlé de santé, de numérique : un mot sur l'agro-alimentaire. Vous le savez, nous travaillons à faire en sorte d'être retenus parmi les Territoires d’Innovation et de Grande Ambition – nom de code TIGA - qui verront leur projet soutenu financièrement par l’État. Avec le pôle de compétitivité VITAGORA, avec FOOD'TECH, avec AGRONOV, avec la chambre d’agriculture, nous portons un grand projet dans le domaine de l'agro écologie, du goût, de la nutrition et de la santé. Le bassin de vie de Dijon a l’ambition de devenir, d’ici à 10 ans, démonstrateur d’un système alimentaire durable à la fois urbain et rural. Notre collectivité fait de l'agriculture périurbaine l'une de ses priorités. D’une certaine manière, c’est assez simple : il s’agit de promouvoir et de développer les productions locales, de favoriser les circuits courts et d'encourager la défense du « bien manger local ». Mais la mise en synergie, l’entrainement de tous les acteurs locaux dans cette grande ambition, c’est un projet politique et c’est celui que nous portons, vous en entendrez à nouveau parler dans les mois à venir.

L’économie, l’emploi… pour ceux qui ont fait de notre projet métropolitain leur livre de chevet, vous le savez, l’enseignement supérieur est pour moi, pour nous, une grande ambition. Nous avons 34 000 étudiants à Dijon et leur accueil, leur bon accueil est une priorité. Et même s’ils font un peu de bruit le jeudi soir. Et le vendredi, et le samedi… le dimanche, ils dorment. Ils sont 34 000, mais j’aimerais qu’ils soient encore plus nombreux, et que notre offre à leur intention, à celle de leurs familles, soit encore plus importante. Elle est déjà formidable. 400 formations, toutes disciplines confondues. Quelle autre métropole que Dijon accueille ainsi outre une université de très grande qualité dont je salue le Président, tous les enseignants et tous les chercheurs : une école nationale, pas municipale, nationale – des Beaux-arts parmi les plus anciennes et réputées de France, un campus de Sciences-Po Paris, l’école nationale des Greffes, une Ecole nationale supérieure de musique, une école de commerce, BSB, dont la notoriété a littéralement explosé ces dernières année…. Vous avez tous, désormais, entendu parler d’ESEO, école d'ingénieurs en électronique, informatique et numérique qui ouvre à Dijon un nouveau campus ainsi que de l'ESTP, École Spéciale des Travaux Publics, du Bâtiment et de l'Industrie. Cette grande école d'ingénieurs spécialisée dans la construction durable, l'aménagement urbain et des territoires, s’installe à Dijon. Et si elle a décidé de la création d’une option innovation « smart city », c’est à cause du projet On Dijon et des perspectives qu’il offre. Ces deux écoles, je suis allé les chercher. Parce que notre pays manque d’ingénieurs, même si nous avons déjà, je la salue, une excellente école publique d’ingénieurs avec l’ESIREM attachée à l’université. Pour ces projets de développement de l’enseignement supérieur, Dijon Métropole a le soutien fort de la Région Bourgogne-Franche-Comté et l’ambition, avec la COMUE qui doit retrouver toute sa sérénité, d’une grande université Bourgogne Franche-Comté, dont je souhaite - j’insiste - que le siège revienne à Dijon auprès de l’Université de Bourgogne qui est d’une part la plus importante, et d’autre présente du 5 sites décentralisés d’Auxerre, Châlon-sur-Saône, Mâcon, Nevers et Le Creusot.

Sur un autre registre, mais qui concerne également la formation, vous le savez également, la prestigieuse école de cuisine Ferrandi Paris ouvrira un centre de formation au sein de la Cité internationale de la gastronomie et du vin. Elle accueillera 110 étudiants du monde entier qui suivront une formation intensive de 5 mois, en anglais, à la pâtisserie ou à la cuisine française. Croyez-vous qu’ils laisseront passer leur chance de s'initier à l’œnologie et découvrir les produits régionaux ? Je ne le pense pas.

Enseignement supérieur, formation, éducation : il y a là un choix politique fondamental pour construire une société du savoir, de la connaissance et de l’émancipation. Donner à chacun la meilleure des formations possibles, c’est une condition pour que les principes attachés à notre République soient une réalité pour tous.

L’égalité des chances, c’est une question de justice sociale, et la justice sociale, je l’ai chevillée au corps, c’est même la raison première de mon engagement politique. L’école, mesdames et messieurs, constitue le point central de notre vie commune et que c'est par l'engagement, non seulement des responsables, mais de tous ceux qui sont au contact des plus jeunes, que nous pouvons corriger les inégalités des chances dans la vie de chacun. Il y a là donc, à la fois un devoir, une nécessité, mais aussi une volonté. Cette année encore, Dijon est une Ville qui innove dans le domaine de la réussite éducative avec des tarifs adaptés aux revenus des familles, un projet territorial global structuré et évolutif, de nombreux projets d'éducation artistique et culturelle. L’enfant est au cœur de nos priorités en attestent notamment les taux d’encadrement des enfants par des adultes en périscolaire qui vont bien au-delà des obligations réglementaires. En atteste notre engagement pour la rénovation continue du patrimoine scolaire. En atteste notre volonté, à l’école, d’offrir aux enfants une alimentation de qualité avec une part de bio, proche de 30%, qui place la ville dans la catégorie des grandes villes de France les plus avancées pour la qualité de l’alimentation.

L’école, mesdames et messieurs est notre bien commun et comme telle réclame que nous nous accordions, par-delà nos sensibilités différentes, à la servir. A cet égard, j’aimerais dire un mot de la question des rythmes scolaires. Je n’ignore pas que Dijon est presque la seule ville de la métropole qui a conservé le rythme de la semaine de 4 jours 1/5. Je n’ignore pas que beaucoup de villes en France sont revenues à la semaine de 4 jours. Sur ce point particulier, aussi longtemps que nous pourrons le faire, j’assume cette situation car ma préoccupation première est celle de l’intérêt des enfants. Dans la majeure partie des cas, si certains sont revenus à la semaine de 4 jours, c’est pour de mauvaises raisons, et c’est un grand regret pour moi que le gouvernement – dont je salue l’effort quand il s’agit de dédoubler les classes de CP et CE1 – n’ait pas donné à cette réforme essentielle le temps de produire des effets, pour les enfants. Je n’agis pas en catimini, je parle ouvertement : si dans un prochain mandat municipal, le soutien financier de l’Etat disparaît ou d’autres veulent faire autrement, ils le feront. Mais je maintiens cette option, avec le soutien de la FCPE, avec le soutien de toutes les grandes études les plus sérieuses sur le bien-être de l’enfant et les conditions du bon apprentissage scolaire. Voilà, c’est dit.

Le bien-être de l’enfant… c’est en évoquant les jeunes générations que m’est donnée l’occasion de faire la transition avec l’un de nos grands engagements, en faveur de l’écologie. Mesdames et messieurs, soyons sérieux, soyons réalistes, soyons courageux : dérèglements climatiques, chute de la biodiversité mondiale, tensions géopolitiques autour des ressources.... l’heure n’est plus aux tergiversations. La situation est grave, le défi écologique est immense. Les réponses nécessaires sont connues. Nous devons changer ! Ainsi près de 2 millions de citoyens sont prêts à soutenir un recours en justice contre l’Etat français pour inaction climatique, lancé par 4 ONG qui dénoncent les retards pris par les accords de la COP21 à Paris. Nous devons adopter une économie consommatrice de ressources renouvelables, sobre en carbone et riche en emplois, nous devons revoir notre rapport à la nature au vivant, en particulier dans les villes, où vit plus de la moitié de l'humanité.

C'est donc peu dire que les métropoles sont en première ligne du vaste chantier de la transition écologique, car elles peuvent agir vite, si on leur en donne les moyens. Nous sommes conscients que seule l'évolution de nos comportements, tant individuels que collectifs, permettra d'éviter de plus grands maux pour les générations futures. Bref, l'enjeu final est bien un nouvel art de vivre ensemble et de bâtir une ville contemporaine adaptée aux usages et respectueuse de l'environnement.

J’ai souhaité que Dijon, sa métropole, soit une référence écologique en France voire à terme en Europe. Cela n'est pas un hasard, si nous nous trouvons parmi les 7 finalistes pour devenir en 2021 capitale verte européenne. Il n’est pas certain que Dijon soit in fine sur la plus haute marche. Mais ce qui m’intéresse, c’est l’objectif, le chemin, et l’action. Notre engagement en faveur de l'écologie urbaine est volontariste. Il se traduit en actes dans tous les champs de l’action municipale et métropolitaine : mobilités, urbanisme moins consommateur d’espace, énergies, biodiversité en ville... Le plan local d'urbanisme intercommunal – habitat et déplacements qui engage notre métropole pour les années à venir arrive à l’enquête publique au printemps. Il répond, soyez-en convaincus, aux enjeux d'un développement équilibré, sobre et durable. Il limite l'expansion urbaine en privilégiant la construction de la cité sur elle-même, il préserve de ce fait nos espaces agricoles et viticoles. Il assume notre volonté de maintenir une dynamique démographique pour atteindre 270 000 habitants en 2030, soit un taux de croissance de 0,5% avec la construction de 15 000 logements dont 60% sur le territoire de la ville de Dijon. Quand notre Région Bourgogne Franche-Comté toute entière gagne 2164 habitants entre 2011 et 2016, eh bien la métropole de Dijon en gagne 6200. Notre solde migratoire est positif pour la première fois depuis 1968.

La construction de logements neufs mesdames et messieurs, c’est une nécessité autant qu’une volonté. Je sais bien que nos aspirations sont parfois contradictoires, que le summum de l’horizon est pour beaucoup celui de la maison individuelle avec jardin et si possible une absolue tranquillité de voisinage. Cette aspiration est compréhensible. Mais le vivre ensemble, c’est un peu plus que cela. Et le vivre ensemble dans l’urgence de lutte contre le réchauffement climatique, c’est bien davantage que cela.

Nous avons une vision de notre territoire, celui d'une ville plus dense dans laquelle, pour chaque mètre carré construit, est créé ou recréé un mètre carré d'espaces verts. Celui d’une planification associant la construction de logement et les transports. S’agissant de la construction de logements, je voudrais rappeler que trouver un logement correspondant à son besoin, à la composition de sa famille, à son âge, est un droit, au cœur de la justice sociale. Vivre ENSEMBLE à Dijon. Je veux que Dijon soit une ville à vivre pour tous. Je veux qu’à Dijon, le nombre de logements à loyer modéré soit d’une part conforme à la loi ce sera fait en 2019 - et d’autre part suffisant pour loger vos enfants lorsqu’ils sont à la recherche de leur premier logement, vos proches lorsqu’ils se séparent, et tous ceux, autour de vous – ils sont près de 7 000 dans notre agglomération – qui cherchent une location abordable. Je veux, qu’à Dijon, on ne pousse plus des cris d’orfraie lorsqu’un particulier décide de vendre son bien à un promoteur pour en faire, à côté de chez soi, un petit immeuble. Je veux, à Dijon, que l’on ait de la mémoire à propos des constructions passées qui ont pu susciter de la polémique et sont aujourd’hui parfaitement intégrées à la ville, au voisinage, à notre vie commune. Je veux, à Dijon, que l’on ait la générosité de la mixité sociale, et pas seulement pour les autres.

Je reviens à l’écologie urbaine, quoi que nous n’étions pas sortis du sujet ... Mesdames et messieurs, Dijon agit concrètement pour le retour de la biodiversité en ville et cela marche. Les preuves, ce sont des ruches métropolitaines partout en ville, avec pour résultat des pots d'un excellent miel, deux fois récompensé au concours de l'Union Nationale des Apiculteurs Français. La démarche de Dijon en faveur des insectes pollinisateurs est aussi unanimement saluée. Lundi, c’est-à-dire dans 3 jours, nous inaugurerons à Dijon, avec Arnaud Montebourg, l’Ecole des Hautes Etudes en Apiculture qui accueille sa première promotion. Ca n’est pas un hasard. Ca n’est pas juste parce qu’Arnaud Montebourg est bourguignon. C’est parce que nous avons une histoire, un engagement, une très belle entreprise, APIDIS, gérée par la famille Decombard. Bienvenue à cette nouvelle école. Sans doute est-elle modeste par la taille, mais elle a toute sa place, et une grande place, dans le panel des formations à Dijon, et c’est pour moi fierté de démarrer 2019 avec cette première inauguration sur un sujet aussi symbolique de l’engagement de Dijon en faveur de la biodiversité. Cinq espaces verts labellisés « Écojardin - qui attestent d'un mode de gestion écoresponsable, une forêt et des espaces cultivés sur le plateau de la Cras jadis destiné à l'urbanisation... La biodiversité en ville, ce sont aussi des espèces animales ou végétales à nouveau repérées par les spécialistes du Jardin des sciences.

Quelques mots relatifs aux enjeux énergétiques : le déploiement de notre réseau de chaleur urbain en fait l'un des plus étendus de France, approvisionné par des énergies renouvelables uniquement. En 2019, nous engagerons la construction d’une centrale photovoltaïque de 10 hectares. Nous sommes également prêts à engager deux projets innovants : l’un concerne une unité de méthanisation, et l’autre, dans un partenariat public privé, concernera la production d’hydrogène, avec une utilisation directe possible dans les transports. La flotte Divia, ce sont des véhicules – rames de tramway, bus hybrides, navette électrique – qui, pour 90 % d’entre eux, utilisent l’électricité comme mode de traction. Par ailleurs nous sommes le premier réseau de transport public équipé du système de paiement sans contact en France. La part de la voiture dans nos déplacements en ville est orientée à la baisse tandis que l’usage du vélo progresse. Dijon était, en 2017, deuxième au baromètre des villes cyclables.

C’est un résultat plus que flatteur si nous nous rappelons le prix du clou rouillé attribué à Dijon en 2000 pour son absence quasi totale de prise en compte du vélo. Nous mesurons une fois de plus le chemin parcouru et pour vous dire la vérité, je suis heureux lorsque je reçois des courriers qui me disent que nous n’avons pas encore assez de pistes cyclables.

L’écologie urbaine, c’est moins de place pour la voiture, davantage pour les mobilités douces, y compris piétonnes. Savez-vous que 60% des trajets domicile-travail éloignés de moins d’un kilomètre se font encore en voiture ? La proportion est encore plus grande pour les trajets domicile-école des enfants. Je ne parle même pas de l’enjeu de santé publique liée à l’activité physique. Oui, en ville, le tryptique marché-vélo-transports en commun a un bel avenir.

Alors, un centre-ville piéton, c’est un bel enjeu, à la fois d’écologie et de dynamique de centre-ville. Tout autour du square des Ducs, les rues du centre historique et commerçant sont désormais piétonnes et vous verrez, avec la réouverture du Musée des Beaux-arts et la place de la Sainte-Chapelle rendue au public, l’espace sera formidable. Les Dijonnais sont les grands gagnants d'une stratégie engagée pour apaiser et embellir le centre-ville, ce lieu où nous nous croisons tous. Chacun peut désormais déambuler, faire son shopping et son marché, redécouvrir le patrimoine, profiter des cafés et des restaurants sans le bruit ni la pollution, sans les voitures qui frôlent les piétons. En matière de pollution, déjà, les résultats de notre engagement collectif sont tangibles : en 2015, seule Dijon parmi les grandes villes françaises, respectait les recommandations de l’OMS sur la qualité de l’air.

Certes le centre-ville de Dijon restera minéral, c’est son histoire, son patrimoine, mais nous avons engagé la réflexion pour le verdissement accentué de la ville, qui demande parfois d’être astucieux et créatifs. Nous avons la chance d'avoir un cœur de ville à la fois historique et vivant, qui nous permet de disposer aujourd'hui d'un espace piétonnier vaste et cohérent. La piétonisation est devenue l'un des atouts d'un centre-ville dijonnais en mouvement, dont la santé économique, il faut le dire et le répéter, est meilleure que celle de biens d'autres villes. Et les résultats du dernier recensement en attestent également : sur la carte de la population de Dijon, le centre-ville est en croissance, de 0,8% à 2% par an. C’est un marqueur intéressant de l’attractivité de l’hyper centre et des avantages qu’il offre.

Le joyau et la chance d’une ville centre, c’est son centre-ville. Mesdames et messieurs, Dijon métropole a voté en décembre son schéma de développement touristique. Nous accueillons en moyenne près de 3 millions de visiteurs par an, dont 1/3 sont des étrangers. Cet été, nous avons connu une hausse de 20% de tourisme asiatique, notamment Chinois et pas plus tard que demain, l’office de tourisme de Dijon métropole recevra les 45 plus grandes agences de voyages chinoises dans la salle des Etats. L'attractivité de notre destination croît d'année en année. Nous sommes classés en zone touristique, ce qui permet notamment aux commerçants de la zone sauvegardée d’ouvrir leur commerce le dimanche dans un cadre légal. Vous l’aurez compris, le développement touristique est aussi un enjeu majeur pour notre ville, et les leviers économiques qu’il représente sont cruciaux. Davantage de touristes, c’est davantage de nuitées, de création d'emplois, des emplois durables véritablement associés à l’activité locale. Et davantage de visiteurs dans nos rues, c'est également plus de retombées pour les commerçants dijonnais et tout particulièrement pour ceux du centre-ville. Je voudrais redire que le commerce dans le centre de Dijon se porte bien avec un taux de vacance très faible. La capitale de la Bourgogne Franche-Comté possède des atouts considérables pour renforcer encore son rôle de principale porte d'entrée du tourisme dans notre grande région. Nous sommes désormais en ordre de marche pour agir et mettre en synergie tous nos atouts : le secteur sauvegardé, l’un des plus étendus de France, inscrit à l’Unesco au titre des Climats du vignoble de Bourgogne, la cité internationale de la gastronomie et du vin dont vous constatez que le projet avance, et ce malgré l’obstacle que constitue le recours contentieux persistant d’une personne à laquelle je n’entends plus faire aucune publicité tant son but est d’agir contre Dijon. Je ne sais plus si j’avais eu l’occasion de vous dire que la Maison du projet dans l'ancienne chapelle de l'hôpital général a accueilli plus de 11 000 personnes, autour de maquettes, plans, panneaux d'exposition, vidéos... les dijonnais et les touristes attendent ce beau projet très ambitieux pour tout notre territoire, original et novateur. 2019 verra l’avancement significatif du projet même si son inauguration complète n’intervient qu’après les élections municipales de 2020.

La Cité internationale de la gastronomie et du vin, c’est un grand projet de notre territoire. Ses dimensions sont multiples, urbaines, gastronomiques, culturelles, touristique. Ce projet est en parfaite synergie avec l’un des projets majeur pour la culture et le tourisme, sur lesquels je veux m’arrêter un moment, sans doute celui qui me tient le plus à cœur, je veux parler du Musée des Beaux-Arts.

Nous sommes entrés ensemble avec l’Etat et la Région qui apportent un concours financier, avec Suez qui nous a accompagné par du mécénat, dans la dernière ligne droite d’une aventure extraordinaire, je dirai même que nous sommes engagés dans le sprint final.

Depuis le 31 décembre, le compte à rebours est lancé, il trône sous le passage du Roy, à l’entrée de l’escalier d’honneur pour signifier aux dijonnais et aux touristes, d’une part que la salle des tombeaux reste accessible pendant ces derniers mois de fermeture nécessaires au raccrochage final des œuvres, et d’autre part qu’un événement se prépare.

C’est l’aboutissement de presque 20 ans, dont je vais vous dire rapidement la genèse. Lorsque j’ai été élu maire, parmi les premières choses que j’ai voulu faire, c’est visiter de fond en combles ce musée, qui porte notre histoire et une grande partie de l’histoire de France. J’ai été absolument effaré par ce que j’ai trouvé. Un musée absolument absent de toute protection incendie, des dessins de Desvoges empilés dans des cartons à dessins sans aucune protection, je vous épargne la liste.

Ainsi, ai-je pris la décision d’engager les études, puis ce chantier dans un processus qui aura duré au total plus de 15 ans. Ce prestigieux musée, l’un des plus riches de France par ses collections, joyau de notre cité méritait cette métamorphose. L’histoire de notre grande Bourgogne le méritait, les ducs et leurs tombeaux. Nous ouvrirons donc au public un écrin pour les collections, des parcours réinventés à travers 50 salles permettant un voyage à travers l’histoire de l’art, de l’antiquité à l’art contemporain, d’un musée totalement rénové et, par sa gratuité que j’ai voulue comme celle de tous nos musées, accessible à tous. Et une étape incontournable à toute visite touristique de Dijon.

Ce prestigieux musée car il est, avec le Louvre, le seul grand musée d’art de France installé dans un palais urbain historique. De surcroît, il offre une collection d’oeuvres d’une richesse remarquable et constitue l’un des principaux fleurons du rayonnement et de l’attractivité de notre jeune métropole. Lors de sa réouverture intégrale, le 17 mai prochain, le musée des beaux-arts de Dijon se révélera comme un projet éminemment urbain. Dans un coeur de ville dynamique, reconquis, piétonnisé et accessible, il sera grand ouvert sur la ville, comme un élément central de son rayonnement et j’ose espérer qu’il sera capable d’accueillir 500 000 visiteurs par an. La barre est haute, mais il faut avoir de l’ambition, c’est la mienne.

Bien sûr, d’autres musées vous accueillent aussi et la qualité de leurs propositions est tout aussi remarquable. Je ne les citerai pas tout mais seulement le musée Rude qui abrite une copie de l’œuvre de François Rude, le Départ des volontaires de 1792, détériorée lors du saccage de l’intérieur de l’Arc de Triomphe le 1er décembre à Paris, en marge de la manifestation des gilets jaunes. Nous avons d’ailleurs proposé à la mairie de Paris, si besoin, notre concours en vue de la réparation de l’oeuvre dégradée. En tous cas, sachez que ces musées participent à l’attractivité de notre territoire, avec une fréquentation 2018, en hausse de 6,68% par rapport à 2017 !

En 2019, le Musée des Beaux-arts sera le vaisseau amiral d’une politique culturelle très ambitieuse et accompagnée de moyens financiers non négligeable également tournée vers la création contemporaine. C’est un mouvement que nous entendons poursuivre, parce que nous sommes convaincus que le dialogue entre créations d’hier et d’aujourd’hui est fécond par le questionnement et les perspectives qu’il ouvre, sans crainte de bousculer. Laissez-moi seulement citer l'œuvre contemporaine, Semper Virens de Gloria Friedmann, qui dialogue si parfaitement avec le Bareuzai de la fontaine place François Rude. Elle est photographiée par les touristes et les Dijonnais qui s’y donnent rendez-vous. Elle est devenue un nouveau symbole de l’histoire de Dijon et en 2019, nous installerons sur l’espace public une autre œuvre de cette artiste si attachée désormais à l’histoire et la vie dijonnaise.

Un grand artiste de renommée internationale, un peintre qui, à mon sens, est un des plus grands portraitistes de notre époque, a choisi d’aimer Dijon, d’y vivre et d’y travailler. Et c’est à cet artiste que j’ai demandé d’imaginer pour nous une magnifique exposition pour l’ouverture de notre musée des beaux-arts rénové. Il a accepté et je l’en remercie. Je parle bien sûr de Yan Pei-Ming, il est dans la salle et je le salue avec toute mon amitié et ma reconnaissance pour cet honneur qu’il nous fait.

Nous avons aussi la chance d’avoir à Dijon, outre le FRAC de Bourgogne dont je salue l’équipe et le travail, un centre d’art contemporain, le Consortium, fondé notamment par Xavier Douroux, de renommée internationale pour la qualité des expositions proposées, mais aussi pour ses collections remarquables. Et, je ne perds pas de vue l'idée de créer à Dijon un grand musée d'art contemporain qui articulerait l’ensemble sous une forme à imaginer. Nous devons en effet poursuivre nos efforts pour atteindre un public toujours plus large et renouvelé. Une politique culturelle digne de ce nom est un facteur essentiel d'intégration.

Vous êtes ici dans un Zénith qui diffuse chaque année des dizaines de spectacles, c’est en France un de ceux qui fonctionnent le mieux ! La musique dans notre ville c’est aussi la nouvelle Vapeur inaugurée il y a moins d’un an avec une salle qui peut désormais accueillir 1200 spectateurs et permet à des artistes de créer leur spectacle, à des musiciens de répéter dans ses studios. Cela traduit aussi, cette volonté de démocratisation culturelle pour tous les publics, à travers l’action culturelle et la médiation. C’est aussi un opéra, labellisé récemment par le ministère de la culture « théâtre lyrique d’intérêt national », saluant là aussi un projet de création, de diffusion et de médiation qui nous place parmi les grands opéras français. Depuis maintenant 5 ans, la Minoterie nouvellement labellisée « scène conventionnée d’intérêt national, art enfance et jeunesse » s’est installée dans le quartier de l’Arsenal, avant même que ce nouveau quartier ne prenne naissance. Débuter la construction d’un quartier par un équipement culturel, c’est une ambition, j’en suis très fier. Parlons aussi de danse, nous allons mettre à disposition, aux Grésilles, le lieu tant attendu à disposition du Centre de développement chorégraphique national Art danse. Avec son nouveau directeur, l’équipe s’y installera pour développer des actions en lien direct avec le quartier et ses forces vives, parce que nous croyons à la chance que représente le contact avec les artistes dans tous les milieux et partout sur le territoire.

Libérer les énergies et la créativité, soutenir les initiatives, encourager les créateurs, et permettre à la ville de s’ouvrir, c’est ma volonté, c’est le sens de l’action menée avec mes équipes. Le concert de rentrée, parmi ses 25 000 spectateurs, commence à accueillir des jeunes qui ne savent même pas que la place de la libération était il y a peu un parking ! Des festivals, nous en avons et ils rythment la saison dans toutes les disciplines. La culture, dont le budget (46, 5 Millions d'euros en investissement et fonctionnement, soit 20,13 % du budget réel total) est le premier de la Ville, est l'un des éléments essentiels de sa cohésion et de son attractivité. Ouvrir les portes des musées ou des bibliothèques, c’est imaginer que l’émotion et la rencontre d’une œuvre pourront modifier des vies, changer des destins, construire une humanité à un endroit inconnu de nous-même.

L'art et la création, c’est une manière d’abolir les frontières que créent nos peurs et nos égoïsmes. Ils nous enseignent au contraire le respect, la tolérance, et nous rappellent cette vérité fragile : que nous sommes des citoyens du monde.

A cet instant, laissez-moi faire une incise relative à la fois à la culture, au musée des beaux-arts, et au sport. Vous avez tous, ici, reçu ma carte de vœux, et j’ai choisi cette année de m’adresser à vous à travers la reproduction d’un tableau de Nicolas de Staël intitulé « les footballeurs ». Outre le fait que ce tableau est l’un des chefs-d'œuvre de notre musé et figure parmi les pièces qui seront donc rendues au regard du public dans quelques mois, il est associé pour moi à une anecdote, suite à la publication en 2003 par Laurent Fabius de son livre « ça commence comme une balade». Je lui avais facilité la visite du musée, et il m’a écrit pour m’en remercier. C’est devant cette toile et l’émotion artistique qu’elle lui a procuré, que Laurent Fabius a trouvé l’inspiration pour un grand discours sur la Laïcité. Art, sport, politique, laïcité, tolérance… !

Le respect, la tolérance, ce sont aussi les valeurs fondamentales du sport et Dijon est une ville sportive. Grâce aux équipements de notre ville et de l'agglomération, chacun peut pratiquer l'activité de son choix dans de bonnes conditions. La ville de Dijon soutient l’ensemble du monde sportif. En février 2017, Dijon s’est vu décerner le label « ville active et sportive » pour son offre diversifiée, la densité de ses équipements, ses investissements et pour ses nombreuses actions en matière de citoyenneté. Sur le territoire métropolitain, les chiffres sont remarquables : 60 000 adhérents, 620 équipements sportifs, 530 associations, 195 sportifs pro ou de haut niveau, 100 disciplines pratiquées. Plusieurs clubs sportifs, au-delà de leur mission de formation, appartiennent à l'élite nationale et portent hauts les couleurs dijonnaises à travers l'hexagone. Même si l’on est parfois déçu si vous voyez ce que je veux dire… Mais le sport, c’est la persévérance. 2019 sera l’année, à l’automne prochain, de la réouverture de la piscine du Carrousel. C’est un grand et bel équipement, métropolitain dont la conception intègre tout l’aspect développement durable indispensable, en matière d’énergie. Avec la piscine olympique, la rénovation de celle de la fontaine d’ouche presque achevée, et les travaux qui seront effectués en 2019 à la piscine des Grésilles, on peut dire que ce mandat aura été celui de la construction et de la rénovation de tous nos équipements nautiques. Le dispositif d’aide au paiement de cotisations et licences sportives en faveur des familles dijonnaises dont les enfants sont scolarisés dans les écoles primaires sera reconduit. Elles peuvent varier de 25 à 100% du coût initial, en fonction du niveau de revenus. C’est aussi, de cette manière concrète, qu’à travers le sport et les valeurs qu’il porte, la municipalité de Dijon est aux côtés des plus fragiles d’entre nous, par la solidarité et le soutien au pouvoir d’achat.

N’ayez crainte, je m’achemine vers la fin ... Ce service public, celui que je vous décris depuis quelques minutes, mesdames et messieurs, j’en suis fier, et je crois que nous devons en prendre soin. Il est efficace. Il est proche et à l’écoute des citoyens. Il est solidaire. Il est rigoureux et respectueux de l’argent public, de vos impôts. Il correspond à nos valeurs et à ce que nous sommes : une ville éprise de liberté, de fraternité et d'égalité.

Notre défi aujourd'hui, en tant que responsables politiques, est de contribuer à créer un climat d'apaisement et de sérénité pour que tous citoyens soient en phase avec les fondamentaux de notre République, les valeurs universelles des droits de l'Homme. A nous, en un mot, de faire vivre nos idéaux.

L’année 2018 - nous l’avons tous plus ou moins vécu ou subi - s’est achevée dans un certain marasme. Ce qui est habituellement - ce qui doit être – une période de gaité, est entachée d’un certain hébétement, car la fête ne s’est pas tout à fait déroulée comme elle l’aurait pu, ou du.

Je ne parle pas des casseurs, dont je condamne les exactions avec la plus grande force. Les casseurs, c’est un petit nombre mais déjà bien trop important. Rien qu’à Dijon, où la porte de la mairie a été incendiée du côté du square des Ducs, du mobilier urbain dégradé tout comme de la voirie, le coût de ces manifestations s’élève au moins à 300 000 euros. Je veux rendre hommage aux services techniques, aux policiers municipaux, aux forces de police et de gendarmerie qui sont mobilisées samedi après samedi, et qui n’ont pas pu passer les fêtes en famille sereinement. Je ne parle pas de la circulation des trams arrêtés, des bus perturbés, de la gêne pour les habitants, pour les commerçants du centre-ville qui réalisent normalement à cette période une grosse part de leur chiffre d’affaire.

Non, je parle, dans les rues de nos villes et à Dijon, chaque samedi, sur les ronds-points, des hommes, souvent des femmes, très majoritairement de bonne foi, et qui ont - parce que leurs fins de mois sont difficiles, parfois très difficiles malgré un travail, sous une forme que quasiment personne n’avait vu venir - manifesté dans le calme leur désarroi et leur détermination. Au cœur de leurs revendications : la justice fiscale et une hostilité sans cesse réaffirmée depuis 10 semaines à ce qui fut malheureusement l’un des actes fondateurs de ce quinquennat en cours. Mesdames et messieurs, permettez-moi à ce sujet une expression personnelle : dans une société, lorsque les plus riches se plaignent et protestent, c’est que le pays est sur le bon chemin, celui de la justice fiscale. Mais lorsque - comme ce mouvement le révèle - ce sont les plus modestes qui manifestent pour leur pouvoir d’achat, alors, fondamentalement, c’est que quelque chose ne tourne pas rond et que le pays va mal.

« L’amour de la démocratie, c’est celui de l’égalité ». Ca n’est pas de moi, c’est de Montesquieu, dans l’Esprit des lois. J’aurais pu également citer Jean-Henri de Bernardin de Saint-Pierre, qui écrivait juste avant la révolution française « la prospérité d’un état dépend toujours de la multitude et de l’égalité des sujets, et non pas d’un petit nombre de riches ». Et l’impôt de solidarité sur la fortune, c’est un symbole de cette égalité qui signifie aux yeux de tous que lorsque l’on dispose d’une fortune personnelle, eh bien on contribue davantage. La suppression de l’ISF – je l’avais dénoncée en son temps comme une faute, c‘est pour moi une provocation faite aux plus modestes, aux classes moyennes et à ceux vivent d’un bon travail avec un bon salaire, mais sans fortune. Cette rupture d’égalité créée cette angoisse du grand déclassement qui est économique, bien sûr, mais aussi culturel et identitaire. Le mouvement des gilets jaunes montre l'incompréhension croissante de celles et de ceux de nos concitoyens qui sont liés à un territoire et à un mode de vie dont les repères sont ébranlés par l’insuffisance des mécanismes redistributeurs. La société de l'égalité des chances annoncée par le président de la République n'est pas vécue comme telle par de nombreux Français.

Nous sommes un peu dans une impasse. J’entends parler du grand débat national. Mais attention au grand n’importe quoi en guise de défouloir, on est un peu dans une situation où chaque citoyen demande qu’on l’écoute dans ce qu’il a à dire en tant qu’individu. Le collectif me semble très absent, je veux dire fondamentalement absent. Franchement, je suis assez inquiet. Lorsqu’il y a crise, il faut une sortie de crise. Et ce que je vois, c’est davantage une agitation un peu hagarde et des mesures qui passent mal parce qu’elles ne répondent pas à l’attente. J’espère que nous n’allons pas payer trop cher non seulement cette distance qui s’est creusée si rapidement entre le gouvernement et le peuple mais surtout cette déconsidération des corps intermédiaires que sont les organisations syndicales, les élus, les associations alors que, mesdames et messieurs, ils ne sont rien de moins que le ciment indispensable de notre vie sociale.

L’État doit saisir l'occasion historique de redonner du souffle à la démocratie autour d'un vrai partenariat avec les collectivités, les partenaires sociaux et tous les corps intermédiaires pour que les citoyens retrouvent de la confiance et ne se sentent pas mis à distance des politiques qui les concernent directement. Je l’ai dit au début de mon propos, les élus locaux sont une force et un repère par leur implantation sur le territoire et leur lien direct avec leurs concitoyens, pour trouver, dans la confiance et l'écoute, l'apaisement dont la France a besoin aujourd'hui. Seul un nouvel acte de décentralisation qui donne aux élus locaux et notamment aux maires et élus municipaux, élus de proximité par excellence, le pouvoir d’agir de manière différenciée dans ces territoires si contrastés de notre pays, permettre une vraie sortie de crise !

François Rebsamen, maire de Dijon, Président de Dijon métropole

Pour terminer mon propos, je n’oublie pas que c’est le temps des vœux, et j’aimerais en formuler trois.

Mon premier vœu, c’est que nous soyons fidèles à nos valeurs universelles.

Nos valeurs, c’est, avec constance, l’internationalisme, l’universalisme et l’Europe. Une Europe de la paix et de la fraternité. L'Europe est au cœur de notre identité. Voilà 70 ans que nous visons dans un monde de paix, à l’abri des grandes souffrances du XXème siècle. Nous pouvons faire avancer encore cet irremplaçable projet au service de la paix, de la démocratie et du progrès humain. Que ce soit à travers nos jumelages, nos réseaux de coopération, l’Europe est, pour notre pays comme pour Dijon, un espace d’échanges, de dialogue et de solidarité. Cette vision d’une Europe de terrain, concrète, vivante, solidaire, et propice aux relations humaines dont le progrès social soit un but commun est celle que nous défendons. Cette capacité à mobiliser les citoyens, à impliquer les acteurs locaux, à encourager les jeunes à bouger, à souder les territoires par-delà nos frontières reste l'un des biens les plus précieux pour l’Europe. Oui, l'Europe, à Dijon, nous invite à développer la culture du vivre ensemble.

L’universalisme, ce sont les droits fondamentaux. C’est à la fois notre histoire et notre philosophie. Et parfois, le retour d’un certain ordre moral me préoccupe, tout autant que le désordre éthique et les théories relativistes et complotistes associées à la perte de repères.

L’universalisme de la France, c’est aussi une tradition d’accueil et à Dijon, j’ai à cœur que cette tradition soit respectée. Oui nous accueillons des réfugiés et des demandeurs d’asile, et nous entendons continuer à le faire. Où avez-vous vu que cela pose problème et à qui ? Nulle part. Je suis fier de l’ouverture d’esprit des dijonnais et que nous sachions nous mobiliser, à fortiori lorsque l’Etat nous le demande, pour l’accueil de populations qui fuient les guerres et le terrorisme dans leurs pays et comptent sur la France des droits de l’Homme.

L’accueil, à Dijon, ce sont aussi les étudiants internationaux. Chaque année, ils sont entre 3 et 4000 à fréquenter les établissements d'enseignement supérieur dijonnais. Et chaque année, en octobre, nous les invitons au moment de la rentrée, pour une grande réception salle des Etats. Avec un seul objectif : ils ne sont pas électeurs, ils ne sont pas riches : nous voulons leur souhaiter la bienvenue et leur dire que Dijon est une ville amie, dans un pays ami, la patrie des droits de l’Homme. Parmi eux, un ancien étudiant que j’ai reçu dernièrement à l’occasion de sa visite officielle en France, le Président Roch Marc Christian Kaboré du Burkina Faso, accompagné de son ministre d’Etat. Question, croyez-vous qu’ils auraient pu étudier à Dijon si les frais d’études avaient à l’époque été portés au niveau où on voudrait les porter aujourd’hui pour les étudiants étrangers non européens ? La réponse est non. Pour des raisons financières, bien entendu. Mais bien davantage encore, c’est une question relative aux valeurs universelles de la France. Nous devons demander au gouvernement de reculer et de retirer ce projet néfaste pour notre pays.

Mon second vœu, c’est que nous soyons mobilisés dans l’optimisme de l’action

Agir, c’est être présent là où nous sommes attendus et à Dijon, c’est ce que nous faisons. Construire des logements, c’est être présent là où il y a des besoins. J’en ai parlé, je n’y reviens pas, j’ai passé en revue nombre des actions sur lesquelles nous sommes engagés, et nous continuerons.

Agir pour le pouvoir d’achat. La question du pouvoir d’achat, c’est bien sûr principalement une question d’emploi et de salaire. Mais c’est aussi une question de service, et de coût des services. En la matière, nos engagements, nous les tenons. A Dijon : 0% d'augmentation des taux d'imposition depuis 3 années consécutives. Le prix de l'eau continue à baisser, et cela, depuis 3 ans. C’est également le cas dans les autres communes de la métropole, grâce à la qualité et à la fermeté des négociations que nous menons avec notre délégataire.

Dijon est la cinquième ville de France la moins chère en matière de taxe d'habitation. Les services publics sont accessibles à coûts modérés et en fonction des revenus : restauration, crèches, gratuité des cinq musées et des neufs bibliothèques, dispositifs sportifs... Nous avons le projet de mise en place d’un réseau d’aidants numériques, pour accompagner au mieux les nombreuses personnes en difficultés face à la dématérialisation des démarches administratives pour éviter notamment le non recours aux droits. L'honneur d'une ville et de ses responsables, c'est d'intensifier son action au service des habitants en difficultés parce qu'il n'y a pas de République sans égalité des chances.

Veiller à la tranquillité des dijonnaises et des dijonnais. Dijon sera forte si elle reste intraitable dans le respect de ses règles. Vous connaissez peut-être la citation de Lacordaire, l'une des « Gloires de la Bourgogne », dont le tableau monumental, situé salle des Etats de Bourgogne, rappelle la contribution à l'Histoire de France : « La liberté n'est possible dans un pays que si le droit l'emporte sur les passions ». La sécurité qui est la garantie de la liberté est notre priorité. Bien sûr, c’est à la police nationale que revient cette mission. Mais la tranquillité publique et la proximité, c’est à la police municipale d’y veiller : les effectifs de la tranquillité publique atteindront en 2019 les 30 recrutements supplémentaires sur lesquels je m'étais engagé. Dijon a fait le choix de mieux équiper sa police municipale et d'augmenter l'amplitude de présence des agents sur le terrain. Nathalie Koenders, ma première adjointe, a reconduit en novembre une deuxième série de réunions publiques en lien avec le directeur départemental de la sécurité publique et le procureur. Si nous allons à la rencontre de la population sur le terrain, c'est bien pour démontrer que la sécurité est l'affaire de tous.

A Dijon, la lutte contre toutes les formes de discrimination est une volonté politique forte et ambitieuse. La Ville, son Centre communal d’action sociale et Dijon-métropole sont les premières collectivités de France à avoir obtenu en 2018 un double label « Diversité » et « égalité professionnelle Femmes-Hommes ». C’est une fierté bien sûr. Mais, c’est surtout le fruit d’une volonté et d’un travail mené en profondeur par les élus et les services de nos collectivités. Nous défendons partout les Droits de l'Homme et la dignité de la femme. C'est notre honneur. C'est notre devoir. C'est à la construction d'une société plus fraternelle et solidaire qu'il faut s'atteler, au sein de laquelle la lutte contre les discriminations doit être placée au rang des priorités politiques. Nous sommes une communauté de destins, unie par le désir et la volonté de vivre ensemble selon les principes de la République. Une identité citoyenne à l'image de notre belle devise républicaine que nous avons faite inscrire aux frontons de toutes nos écoles publiques, aux côtés du drapeau de la France et de celui de l'Union européenne.

Mon troisième et dernier vœu, c’est celui de la sérénité du vivre ensemble, en proximité.

Vivre ensemble, c’est vivre avec le cœur et nous ferons à la fin de mon propos une ovation à cette dijonnaise qui s’est si bien exprimée dans le petit film préliminaire, à ce propos.

Dijon sera forte si elle a du cœur. Si elle reste solidaire et continue à se bâtir comme une ville pour tous et en particulier accueillante aux plus fragiles. Si elle bâtit plus de logements, réduit la pauvreté, accueille mieux les personnes en situation de handicap ou de dépendance. Nous voulons favoriser à Dijon un profond mouvement d'inter-génération solidaire qui est une des conditions du contrat social qui font le vivre ensemble des citoyens. Lorsque j'ai décidé avec la municipalité d'agir en faveur de la qualité de vie des aînés, loin de léser les plus jeunes, j'ai estimé que cette orientation contribuait au contraire à améliorer leur situation. C'est à la place qu'une société réserve à ses anciens que l'on mesure, dit-on, son degré de civilisation. Rendre la ville plus douce à vivre pour les plus âgés, c'est la rendre plus douce à vivre pour tous.

Cette ville pour tous, c’est, avec nous les élus, avec nous tous ici, aux dijonnais de la construire Car la démocratie ne s’use que si l’on ne s’en sert pas, c’est-à-dire qu’on ne la nourrit pas et qu’on la délaisse. Entre deux élections municipales, il y a beaucoup à écouter, à faire, à corriger, à améliorer, à proposer. A Dijon, nous avons fait depuis longtemps ce choix de la démocratie participative. Elle offre à ses habitants la possibilité de prendre part concrètement à la construction de leur ville que ce soit à travers les commissions de quartier, les réunions publiques, les réseaux sociaux ou bien encore la plate-forme « jeparticipe.dijon.fr ». Ouverte en juin dernier par Nathalie Koenders, ma première adjointe déléguée à la démocratie locale, cette plate-forme constitue un nouvel outil pratique, rapide, efficace et accessible à tous. Elle permet de s’impliquer dans la vie de la cité et de ses quartiers, de consulter les réalisations issues du programme municipal, de répondre à des consultations, de suivre les projets des budgets participatifs, de suggérer une idée pour la ville et, bien sûr, de donner son avis sur les projets ou de les partager sur les réseaux sociaux. Ce sont autant d’actions qui viennent renforcer le dialogue direct et concret entre la ville, ses élus et ses habitants. Notre objectif est de réaffirmer le sens de la citoyenneté en donnant à chacun le sentiment d'appartenir à une même communauté de vie et d'avoir un vrai rôle à jouer à son service. Dijon a tous les atouts pour réussir car ensemble, nous nous inscrivons dans un projet collectif. Dijon sera forte si nous savons nous réunir sur l'essentiel, c'est à dire le destin de notre ville pour les prochaines années et si nous sommes capables de nourrir constamment ce dialogue indispensable cette proximité qui donne à notre rôle d’élus tous son sens, et aux citoyens

Mes chers concitoyens, plus que jamais, il nous faut aimer Dijon. Rien n'est pire que le dénigrement des autres et surtout, de soi. Dijon, ce n'est pas seulement une ville au passé prestigieux et où le présent est bon à vivre. Dijon, c'est une promesse, c'est un avenir et une chance. Oui, nous avons, il faut en être conscient, une chance d'être dijonnais dans le monde d'aujourd'hui. Et c'est fort de cette conviction que je vous réitère mes vœux les plus chaleureux pour cette année nouvelle.

En cet instant, je n'oublie pas ceux qui sont dans la peine, qui vivent dans l'isolement, qui sont mal-logés, qui sont sans abri, les plus fragiles, les malades, les personnes isolées, celles en situation de handicap ou qui connaissent la précarité ou la solitude. Ce sont des citoyens meurtris par la vie qui doivent, toujours être considérés dans leur dignité. Il y a, je l'ai dit, l'honneur dans une grande ville comme la nôtre à être capable de conjuguer performance et protection ; réussite et partage.

François Rebsamen, maire de Dijon, Président de Dijon métropoleJ'ai une pensée, ce soir, pour nos forces de l'ordre et de secours qui doivent notamment faire face à la menace terroriste comme encore récemment à Strasbourg, pour nos soldats qui risquent leur vie hors de nos frontières, pour leurs familles qui vivent dans l'anxiété et pour tous ceux qui dans le monde luttent pour la liberté.

Je souhaite de tout cœur que Dijon offre à ceux qui l'aiment, le visage qu'ils attendent d'elle. Je veux que l'amour de Dijon que nous portons les uns, les autres, soit un motif de rassemblement des énergies pour réussir l'avenir. Et comme l'écrivait Albert Camus : « La vraie générosité envers l'avenir consiste à tout donner au présent ».

Bonne et heureuse année 2019 à toutes et à tous, et à tous ceux qui vous sont chers.

Vive la Métropole, vive Dijon ! Vive l’Europe

 

François Rebsamen, maire de Dijon, Président de Dijon métropole

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