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Centre hospitalier d'Is-sur-Tille
Espace Paulette Blanchot - 21 rue Victor Hugo - 21120 IS-SUR-TILLE
Après plus de trois années de travaux, le Centre Hospitalier local d’Is-sur-Tille a inauguré ses nouveaux locaux en présence de Marie-Hélène VALENTE, Secrétaire Générale de la Préfecture de la Côte d’Or, François SAUVADET, Président du Conseil Général de la Côte d’Or, Didier JACQUOTOT, directeur de cabinet à la Direction générale de l’Agence régionale de santé Bourgogne, Thierry DARPHIN, Maire d’Is-sur-Tille, Michel MAILLOT, Président du Conseil de Surveillance de l’hôpital, des élus locaux et des représentants de l’Assurance Maladie.
L'inauguration a été l'occasion pour François Sauvadet, de rappeler la politique du Conseil Général en faveur des personnes agées.
La maitrise d’oeuvre a été confiée au Cabinet d’Architectes dijonnais Pierre CHAUDONNERET et Annie-Claude DANON. Vingt-et-une entreprises ont été mandatées dont quinze sont implantées localement.
- construction de l’extension de plain pied qui dispose de 41 chambres individuelles avec de vastes espaces de vie, une salle de restaurant de 174 m² et un secteur sécurisé destiné aux résidents présentant des troubles importants de désorientation. Ce bâtiment dénommé « Arc En Ciel » a été livré en mars 2013.
- rénovation du bâtiment « Le Tilleul » qui offre 17 chambres individuelles et 9 chambres à 2 lits. Il accueille également un Pôle d’Activités et de Soins Adaptés (PASA) destiné à accueillir 4 à 5 journées par semaine des résidents de l’ensemble l’établissement atteints de la Maladie d’Alzheimer ou syndromes apparentés avec des troubles modérés du comportement. Ce bâtiment qui vient prolonger et se confondre avec le nouveau bâtiment « Arc en Ciel » a été réceptionné mi-novembre 2013 et a permis de libérer le bâtiment de la Roseraie devenu trop vétuste.
Intervention de François SAUVADET
Député de la Côte-d’Or
Président du Conseil Général
C’est un plaisir pour moi d’assister aujourd’hui à l’inauguration des travaux réalisés au sein du Centre Hospitalier d’IS-SUR-TILLE pour améliorer les conditions d’accueil des résidents de l’EHPAD notamment.
Aujourd’hui, nous avons la chance de vivre un moment important pour ceux qui sont accueillis ici, pour la Côte-d’Or et pour IS-SUR-TILLE, M. le Maire ne me contredira pas, qui attendait cette restructuration depuis longtemps :
Rappelons que le projet a germé il y a près de 24 ans (dans les années 1990) mais la proposition initiale n’a pu aboutir.
Le projet a été de nouveau activé en 2007 grâce aux marges de manœuvres financières qu’a pu se dégager l’établissement.
Le CH comprend 117 lits répartis ainsi :
- 8 lits de médecine dont 1 dédié aux soins palliatifs,
- 12 lits de soins de suite dont 1 dédié aux soins palliatifs,
- 97 places d'EHPAD dont 2 places d’hébergement temporaire répartis dans 3 bâtiments :
la Tour : 21 places (15 chambres individuelles et 3 chambres doubles)
Arc en ciel : 41 places (41 chambres individuelles) – bâtiment créé lors des travaux
Le Tilleul : 35 places (17 chambres individuelles et 9 chambres doubles) – bâtiment rénové dans la continuité du bâtiment « Arc-en-ciel »
- 3 ans de travaux, puisque nous posions ensemble la 1ère pierre le 16 septembre 2010, alors que nous venions d’apprendre le décès d’un médecin émérite, le Docteur BARRIERE.
- Des travaux pilotés par le cabinet d’architectes dijonnais Pierre CHAUDONNERET et Annie-Claude DANON ont été nécessaires pour construire l’extension de plain pied « Arc-en-Ciel » et rénover le bâtiment « Le Tilleul ».
Arc-en Ciel : 41 chambres individuelles, une salle de restaurant de 174 m² et un secteur sécurisé destiné aux résidents présentant des troubles importants de désorientation
Tilleul : 17 chambres individuelles et 9 chambres à 2 lits, un Pôle d’Activités et de Soins Adaptés (PASA) destiné à accueillir 4 à 5 journées par semaine des résidents atteints de la Maladie d’Alzheimer. Ce bâtiment vient prolonger et se confondre avec le nouveau bâtiment « Arc en Ciel ». Il a permis de libérer le bâtiment de la Roseraie devenu trop vétuste.
Je tiens d’ailleurs à souligner le travail architectural de qualité qui a permis de créer un environnement plus adapté et plus ergonomique, offrant de belles surfaces dans un univers très coloré pour l’accueil de nos résidents.
La touche de couleur, c’est aussi le mobilier qui nous la donne et cela nous le devons à Paulette BLANCHOT, à qui je souhaite rendre hommage pour sa générosité et son altruisme.
Mme Paulette BLANCHOT était une résidente du CH hébergée depuis le 30/08/2005 jusqu’à son décès le 14/11/2008.
En faisant du Centre Hospitalier son légataire universel, elle a permis aux patients accueillis ici d’obtenir davantage de confort et je suis heureux que cette salle de restauration et de convivialité puisse porter son nom.
- Le coût global de l’opération s’élève à 7M€ et le Conseil Général est fier de s’être investi à hauteur de 811 785 €.
811 785 € décomposé ainsi :
- 400 179 € dans le cadre du Plan Etat-Région,
- et 411 606 € au titre de l’aide sectorielle relative aux équipements sanitaires et sociaux.
Un montant de 405 896,84 € correspond à une avance de 50 % a été versé en 2010 et 2011 et le solde, est inscrit au budget 2014.
Je tiens donc à remercier ceux qui se sont impliqués dans la réalisation de cet équipement :
- Annette KLEIN et Caroline ANDRE, Directrices du Centre Hospitalier,
- les Docteurs MANTELET et JEAN, médecins coordonnateurs,
- Christophe LANNELONGUE, Directeur Général de l’ARS
- Pascal MAILHOS, Préfet
- Michel MAILLOT, Président du Conseil de Surveillance
- la municipalité et la COVATI.
Je tiens également à y associer tout le personnel de l’établissement (120 personnes en 2012) car j’ai conscience de l’importance et de la difficulté de votre travail quotidien surtout pendant cette longue période de travaux.
Je veux y associer aussi les entreprises (21 entreprises mandatées dont 15 locales).
La commande publique a aussi ce rôle : donner à nos entreprises des chantiers d’ampleur pour générer emplois et dynamique dans les territoires. Je suis très attaché à cet effet multiplicateur de l’investissement. C’est une politique que nous avons mis en place pour les communes et elle porte ses fruits.
Je pense également aux 96 personnes de l’EHPAD, aux 8 patients en médecine et aux 12 en soins de suites, qui ont du faire un jeu de chaises musicales pendant la période de travaux.
Je sais que ce déménagement n’a pas forcément été évident mais j’espère que vous avez su trouver dans ces nouveaux locaux vos repères.
Je pense également aux familles car le rôle qu’elles jouent pour rompre l’isolement de nos aînés et favoriser le bien vieillir mérite d’être souligné.
En 2030, les plus de 60 seront 160 000. Cela représentera près du tiers de la population contre 23% aujourd’hui.
Dans le même temps, le nombre de personnes âgées de plus de 80 ans va plus quasiment doubler (de 26 000 aujourd’hui à plus de 60 000 en 2030).
Car même si vieillir dans de bonnes conditions ça n’a pas de prix, la dépendance a aujourd’hui un coût.
Pourtant tous, élus, responsables associatifs, professionnels et même citoyens, il nous appartient de trouver des solutions courageuses, pérennes et soutenables face à ce défi.
Nous attendons tous la loi sur l’autonomie qui, promis pour la fin de l’année 2013, a été repoussée à la fin de l’année 2014.
En tout état de cause, je tiens à vous en assurer très officiellement, le Conseil Général de la Côte d'Or restera le chef de file de l’action en direction de nos aînés que nous accompagnons en gardant toujours à l’esprit le parcours de vie.
Notre action pour les prochaines années sera guidée par notre schéma des seniors et de l’autonomie adopté le 18 octobre 2013.
Accompagner l’autonomie de nos aînés, c’est une compétence pour laquelle nous consacrons des moyens importants : c’est le premier budget du Pôle Solidarités (71,3 M€ au BP 2013) et il a augmenté de près de 30% depuis 2006 (54,5M€ au BP 2006).
Un budget en hausse donc pour permettre d’assumer notre mission auprès des quelques 95 000 personnes âgées de plus de 65 ans vivant dans le département.
Notre objectif dans ce cadre est triple:
1) premier objectif : le maintien à domicile et l’aide aux aidants de proximité.
Aujourd’hui, sur les 10 000 personnes âgées bénéficiant de l’APA, 60% vivent encore à domicile.
L’APA pour le Conseil Général c’est un coût de 42 M d’€ par an et il est en progression chaque année.
L’APA va donc continuer d’augmenter alors que nos ressources diminuent. C’est une charge important que l’Etat ne nous compense pas.
Nous aurons donc des choix à faire. Parmi eux, nous tiendrons le cap sur le maintien à domicile.
Si cette situation favorise leur bien-être et une espérance de vie plus longue, elle comporte des risques comme le sentiment d’isolement ou d’inutilité sociale.
Elle est aussi pour les proches et les familles une source d’inquiétude et d’attention permanente parfois difficile à gérer.
C’est pourquoi nous avons choisi d’axer notre schéma des seniors et de l’autonomie sur la prévention des risques liés à l’isolement en facilitant la vie à domicile.
Nous encourageons aussi la création d’accueils de jour ainsi que de places d’hébergement temporaires en EHPAD qui accueillent notamment les malades d’Alzheimer quelques heures ou quelques jours par mois. Tout cela permet d’apporter aux proches aidants un peu de répit, bien mérité.
2) deuxième objectif : améliorer les conditions d’accueil de nos aînés.
Un effort considérable a été accompli maisil nous appartient de continuer à donner aux établissements les moyens d’assumer la progression de la dépendance.
Je rappellerai simplement que nous avons près d’une centaine d’établissements pour personnes âgées en Côte-d’Or qui proposent aujourd’hui près de 7 000 places.
Les efforts en termes de qualité doivent donc être poursuivis car les personnes accueillies sont de plus en plus dépendantes et de réelles disparités existent entre les établissements de Côte-d’Or.
Pour le CH d’IS-SUR-TILLE :
- Budget Hébergement : 1 987 345 € pour un prix de journée de 50,13 € qui tient compte de l’amortissement des travaux.
- le budget de la section Dépendance est quant à lui de 589 437 € pour un GMP de 755.
- La valeur nette du point GIR est de 6,88 € au budget 2014 pour une moyenne départementale de 6,4€.
- Le montant de la dotation globale versée à l’établissement est de 379 935,50 €.
Il était donc de ma responsabilité de remettre de l’équité et d’adapter les moyens des établissements au regard du niveau de dépendance de leurs résidents.
C’est ce que nous faisons depuis 2011 en revalorisant davantage le budget dépendance des établissements qui font l’effort d’accueillir des personnes en grande dépendance en fonction de la valeur nette du point GIR de chacun.
Par ailleurs, avec l’Agence Régionale de la Santé, et au regard des capacités budgétaires de chacun, nous poursuivons la consolidation de l’existant dans le cadre d’extensions permettant les mutualisations ou les mises en sécurité.
S’agissant de l’accueil en établissement, dans le cadre du schéma les axes d’intervention du CG sont les suivants :
- Mettre en place un logiciel permettant de connaître les places disponibles et de mieux gérer les listes d’attente ;
- Améliorer l’offre de places en hébergement d’urgence ;
- Diversifier les offres de service en établissement ;
- Prévenir et traiter les situations de maltraitance à domicile et en établissement
3) troisième objectif : créer dans le département les conditions permettant de « bien-vieillir »
Notre rôle, c’est de permettre à la personne d’être autonome.
Nous avons d’ailleurs beaucoup travaillé autour de cette notion « d’autonomie » et de « parcours de vie » qui est le cœur du sujet lié à la dépendance. C’est aussi le sens de la Maison de l’autonomie créée en 2010 (situé rue Joseph TISSOT à 200M).
Si l’autonomie ne peut pas se résumer à une question d’âge, cela ne peut pas non plus se réduire qu’à une question de prestation sociale.
Nos seniors ont changé. Ils sont plus dynamiques, plus mobiles, et ont de multiples activités. Ils sont aussi très présents, source de sagesse et animateur du tissu social local, il ne faut pas l’oublier !
L’ensemble de nos politiques participent donc à ce « bien vieillir » :
- la mobilité avec TRANSCO à 1,50 €,
- l’ouverture des territoires ruraux au sport et à la culture,
- la valorisation de nos équipements touristiques,
- l’offre de service public en milieu rural (s@ti notamment)
- le développement du très haut débit
Tout cela nous avons eu l’occasion de le rappeler à l’occasion du premier salon des seniors que nous avons organisé les 20 et 21 février 2014 au Palais des congrès et auquel près de 5500 personnes sont venues.
L’année prochaine, nous organiserons à nouveau ce salon car son succès nous a prouvé son intérêt.
Merci de votre attention.