02 juin 2015
Le service bio de Dijon Céréales recevait, ce mardi 2 juin, une soixantaine de visiteurs (producteurs bio adhérents de la coopérative mais aussi clients du moulin Decollogne, représentants des coops partenaires d’Artemis et de l’administration) autour de la plateforme d'essais bio d’Aiserey mise en place par Artémis à l'automne 2013
De rayonnement régional, la plateforme Artemis d’Aiserey propose, sur près de 4 ha, des essais pluriannuels dans des conditions identiques (grandes parcelles, rotations longues) à celles des exploitations bio.
Comme le rappelle Florence Ethevenot, responsable des expérimentations, « 4 axes de recherche majeurs ont été mis en place sur la plateforme, portant sur les rotations, la gestion du désherbage mécanique, de la fertilisation organique et la fertilité des sols. L’objectif est de bâtir des systèmes de cultures stables et rémunérateurs en AB, adaptés aux conditions pédoclimatiques de la région».
Sur cette plateforme qui reçoit l'appui technique de la chambre d'Agriculture de Côte-?d'Or et de Damier Vert (service technique Dijon Céréales), sept rotations quinquennales différentes sont désormais testées à Aiserey :
- Simples avec des cultures rentables (blé, soja, blé, soja, blé),
- Classiques à base de luzerne ou de trèfles (3 ou 2 ans),
- Diversifiées (triticale, soja, blé, pois, triticale) avec ou sans apport d’engrais.
En plus des essais variétés (blés, sojas) et de la fertilisation (étude de la dynamique de minéralisation des engrais organiques), la plateforme d’Aiserey s’intéresse à l’optimisation du potentiel en eau des sols, actionnant des leviers comme l’augmentation de la matière organique et la limitation de l’évapotranspiration.
Des indicateurs de sortie (agronomie, débouchés, économie, social) sont passés au crible dans les résultats pour mesurer la durabilité des systèmes mis à l’épreuve. La plateforme sert aussi de support à un programme de formation destiné aux agriculteurs bio.
Une belle carte régionale à jouer !
Gérard Million, coordinateur du programme Artémis. précise «La plateforme bio Artemis met en évidence l’intérêt des associations blés/pois dans le cadre de protocoles mis en place avec l’Inra, avec un impact sur la qualité des blés, la quantité globale du mélange et la marge brute à l’hectare par rapport aux deux variétés semées en pure.
Ce sont des données qui ont aussi tout leur intérêt en agriculture raisonnée »
Cette matinée de terrain s’est poursuivie par un état des lieux de l’agriculture bio en Bourgogne Franche Comté, France, Europe et à travers le Monde.
Notre pays tient bonne place dans la production bio dans l’UE (1er en poulets de chair, 2ème en vaches allaitantes, lait, œufs et oléagineux, 3ème en céréales, légumes, vins), la filière se développe régulièrement en amont et aval depuis 2008.
La Bio en France, c’est un marché de 5 milliards d’euros en 2014 multiplié par 5 depuis 1999. Un marché où le rayon frais domine (plus de 50% des ventes) et où l’origine hexagonale (76%) est mise en avant.
« Nous avons une belle carte à jouer avec le site d’Aiserey, des outils comme le moulin Decollogne ou le laboratoire Cérélab. Ce sont des vitrines d’un véritable savoir-?faire d’une filière régionale », note Loïc Viguier, responsable des clients industriels pour la meunerie du groupe Dijon Céréales.
DIJON CEREALES ET LE BIO...
Dijon Céréales collabore aujourd’hui avec une soixantaine de livreurs AB qui ont exploité quelques 5 500 ha de surfaces en 2014. La collecte progresse régulièrement, elle pourrait dépasser les 7 000 tonnes en 2015 (dont près de 4 000 tonnes de blé).
«Des conversions importantes ont eu lieu. La dynamique autour d’Aiserey et une nouvelle dimension pour la commercialisation avec l’entrée de notre coopérative dans Centre Bio, aux côtés d’Axéréal, sont des éléments moteurs pour le développement de ce secteur dans notre coop», estime Cédric Cap, responsable de l’AB pour Dijon Céréales.
ARTEMIS
Artémis est née en octobre 2010 dans la sphère du pôle de compétitivité Vitagora®.
Cette structure de R&D agro-?environnementale rassemble les coopératives de Bourgogne Franche-?Comté (Dijon Céréales, Bourgogne du Sud, Seine-?Yonne, Intervaĺ et Sedarb, les Chambres d’Agriculture de Bourgogne, Franche-?Comté et Côte-?d’Or, les unions nationales Invivo et Sofiprotéol, ainsi que la recherche (Université de Bourgogne avec Wellience, Inra).
Source Dijon Céréales
Contact Dijon Céréales : Didier Quintard
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