Dernier jour de juin. Le soleil éclabousse d'or les vénérables pierres de l'Hôtel Dieu. Quelques touristes annoncent le début de la saison et la promesse d'une belle soirée fait oublier un peu la noirceur du monde... Comme dans la chanson, ils sont venus, ils sont tous là : plus de 200 acteurs du monde viticole dont évidemment de nombreux vignerons ont répondu présent à l'invitation de la Caisse d'Epargne de Bourgogne Franche-Comté qui peut se targuer d'être aujourd'hui le partenaire bancaire de 480 domaines sur le territoire de la Bourgogne Franche-Comté.

Le rendez-vous débute par une série d'ateliers, l'occasion de pouvoir converser avec les invités exceptionnels de cette journée : cinq chefs représentant le meilleur de la gastronomie de notre grande région, totalisant pas moins de huit étoiles Michelin, pour aborder deux sujets très gourmands auquel l'auditoire a été plus qu'attentif. Yohann Chapuis (Restaurant Greuze, 1* Michelin), Jean-Michel Lorain (La Côte Saint-Jacques, 2* Michelin) et Romuald Fassenet (Le château du Mont-Joly, 1* Michelin) ont apporté leurs lumières au délicat exercice du Quand le vin s'invite dans vos plats, avec une approche quasi scientifique qui rappelle que la grande cuisine est affaire de talent et de savoir-faire, mais aussi d'une expertise aigüe des produits ! Ceci dit, les entendre évoquer des fruits pochés ou marinés dans un vin soigneusement choisi, l'association tomate/poivre/gelée de chassagne-montrachet et autre crème brûlée au vin jaune, met surtout l'eau à la bouche...

Petites confidences de grands chefs

Et il n'est pas sûr que le second atelier calme les élans des estomacs... cette fois-ci Stéphane Derbord (Restaurant Stéphane Derbord, 1* Michelin) et Eric Pras (Maison Lameloise, 3* Michelin) déroulent des harmonies verbales autour des accords mets/vin où il est question de respecter les produits, de définir avec le sommelier le délicat pas de deux que doivent accomplir ensemble le verre et l'assiette... et ajoutent malicieusement les deux cuisiniers, être à la fois plein de modestie - car les envies d'un chef, malgré les hourras en cuisine, peuvent ne pas séduire les clients et de fait disparaître de la carte - et savoir conjuguer éloquence et diplomatie quand les lubies oenologiques d'une clientèle certes de plus en plus compétente pourraient se révéler désastreuses et gâcher un plat irréprochable... Un troisième atelier, plus technique était réservé à la délicate question de la transmission et protection du patrimoine viticole mais curieusement, l'envie se faisait de plus en plus pressante de rejoindre le Bastion où le buffet allait être servi...

Ballet gourmet

Jean-Pierre Deramecourt                                                          Thierry Lagnon

Evidemment, comme tout repas qui se respecte, celui-ci a débuté par une mise en bouche oratoire. Thierry Lagnon, membre du Directoire en charge du pôle Banque de Détail, est intervenu pour présenter les bons résultats commerciaux de la filière viticole et a remercié les équipes, il a ensuite dressé le portrait des chefs et nous a présenté les mets et vins du menu de la soirée, tandis que Jean-Pierre Deramecourt, président du Directoire de la Caisse d'Epargne avait rappelé précédemment le contexte mondial compliqué ainsi que les difficultés engendrées par les aléas climatiques. Mais heureusement il y a des bonnes nouvelles et notamment concernant le monde viticole a poursuivi Jean-Pierre Deramecourt : la viticulture peut compter sur une Caisse d'Epargne solide et qui se développe. Nous avons dans ce secteur une progression de 100% que l'on doit aux équipes qui ont à coeur de servir le mieux possible nos clients, de mettre en avant la force de notre région et redonner de l'énergie et des idées à chacun.

Or de l'énergie et des idées, il y en a eu autour des pianos Lacanche dont on trouvait de vrais fans parmi les invités, louant la solidité, la beauté et la fiabilité de ces cuisinières d'exception (et entièrement bourguignonnes, s'il vous plaît !) que des amateurs du monde entier plébiscitent. Car si l'on croit tout savoir de la gastronomie sous prétexte que l'on ne rate pas une seule émission de cuisine réalité à la télévision, voir en live ces grands chefs et leurs seconds préparer sous vos yeux dans un ballet parfaitement orchestré des bouchées plus succulentes les unes que les autres vous laisse baba (et pas au rhum). Un verre à la main, place était faite dans les estomacs pour des enchantements autour de l'escargot ou du boeuf pour les uns, du riz noir vénéré ou de la morille pour les autres, des découvertes d'épices inconnues et des textures dont la superposition en bouche laissera, on en est sûr, des souvenirs impérissables... un seul regret (et de taille) : appelée à d'autres obligations, l'auteure de ces lignes a du quitter le Bastion avant le dessert. Qu'à cela ne tienne : les maisons de ces chefs sont là et bien là, fières de représenter la grande région Bourgogne Franche-Comté. Venus en ambassadeurs à Beaune, ils méritent à présent qu'on leur rende visite !