Après une allocution du maire de Dijon François Rebsamen, Benoît Willot a inauguré cette nouvelle année en rappelant d’abord le contexte difficile des attentats et la situation économique précaire de la France tout en appelant néanmoins à avoir confiance en l’avenir et dans les « signes d’espoir et de confiance », ciblant notamment une poursuite de la baisse du chômage.

Est venu ensuite le temps de la contestation : le prélèvement à la source d’abord qui selon lui, place les chefs d’entreprises au rang de percepteurs et en première ligne de la baisse des salaires nets, une décision qui va être difficile à expliquer aux salariés, la loi travail ensuite « édulcorée par le gouvernement et suite à laquelle je vois déjà venir les conflits avec les salariés » ou le compte pénibilité « une véritable usine à gaz » qui redéfinit et complexifie la tâche des chefs d’entreprises.

Sur le plan local, Benoît Willot s’est réjoui de la fusion des régions Bourgogne et Franche-Comté qui a entraîné la même démarche au sein de la CGPME devenue CPME : « Une fusion facile dans laquelle nous mettons beaucoup d’espoirs » mais regrettant également les « guerres de clochers qui ne vont pas dans le sens de l’intérêt collectif ». Même regrets concernant la Cité de la gastronomie pour laquelle il déplore « le retard engendré par les nombreux recours alors que ce projet va entraîner une véritable dynamique sur l’emploi, notamment le BTP ». Il a également remercié les élus « pour leur volontarisme dans l’application du Smal business act » permettent à toutes les entreprises l’accès à la commande publique. Il a néanmoins rappelé que la CPME souhaite que soit privilégié le « mieux disant » au « moins disant ». Benoît Willot a aussi souligné l’intérêt de son syndicat pour la « place financière » initié par la Caisse d’Epargne Bourgogne Franche-Comté dont le président de son directoire Jean-Pierre Deramecourt a longuement parlé lors de la cérémonie des vœux de la banque régionale. Belle réalisation aussi de 2016 pour la CPME : le lancement du club de création/transmission des entreprises.

Une dynamique que la CPME compte relayer en élargissant un peu plus son action au-delà de Dijon, notamment sur la Haute Côte-d’Or et Beaune pour défendre les TPE-PME, soulignant « la nécessité d’une harmonisation de la fiscalité entre TPE-PME et grands groupes qui échappent à l’impôt » et plaidant enfin pour une réforme du Code du Travail.Des vœux que l’on constate très politiques dans le bon sens du terme à l’aube de cette année présidentielle.

Rédaction/Photos : Agence ProScriptum
Emmanuelle de Jesus & Antoine Gavory
03 80 75 87 37 | proscriptum.presse@gmail.com |