Visite du musée du pain d'épice: Catherine Petitjean sert de guide à la présidente de Région

D’emblée la bonne odeur de la cuisson du pain d’épices vous rappelle de bons souvenirs. Car qui n’a jamais été gourmand? Chez Mulot&Petitjean à Dijon, on fait mieux encore depuis le 21 juin, date de l’ouverture du musée (déjà 4000 visiteurs sans aucune publicité) on vous fait découvrir, du mardi au samedi, en visite libre ou sur rendez-vous pour les groupes, les outils d’une entreprise âgée cette année de 221 ans, installée en 1912, bd de l’ouest, là où les vignes venaient d’être abandonnées.

À la tête de la société, Catherine Petitjean-Dugourd, digne descendante. La seule femme en titre  à prendre la succession en 1998, après son père, dans un monde d’hommes qu’elle réussit très bien à féminiser aujourd’hui, avec 50 employés à la fabrication.

« Mon premier souvenir : c’est l’odeur. Avec le musée, on veut toucher non seulement les clients mais aussi les individuels, bientôt les scolaires et s’inscrire pour 2018 dans les circuits touristiques. Il y a du monde tous les jours et on veut être « dans les clous » d’ici un an. »

Si la présidente de Région met un point d’honneur à visiter les entreprises familiales de Bourgogne Franche-Comté, c’est qu’elle a toujours compris qu’une entreprise fait partie intégrante du patrimoine local.

« C’est pour moi très émouvant de sentir non seulement l’odeur mais cet esprit particulier, cette notion de patrimoine vivant et familial, tout en créant l’avenir avec les bases solides du passé. On sait d’où on vient et vous, vous savez, dit-elle en s’adressant à Catherine Petitjean-Dugourd, où vous allez et vous êtes en projets perpétuels. »

Catherine Petitjean, présidente de Mulot&Petitjean, Marie-Adeline-Peix, directrice exécutive Bpifrance, Marie-Guite Dufay, présidente Région

Pourquoi un partenariat ?

On pourrait penser que dans une entreprise saine, un partenariat n’est pas nécessaire. La signature le 29 novembre d’une nouvelle convention, s’inscrit dans le cadre du Schéma Régional du Développement Économique d’Innovation et d’Internationalisation (SRDEII), adopté par la Région en décembre 2016 et en partenariat avec Bpifrance. Les deux institutions qui travaillent ensemble de longue date, souhaitent favoriser l’accès des entreprises de la Région aux financements et aux garanties bancaires afin d’accélérer leur croissance, créatrice de valeur et d’emplois. Trois axes ont ainsi été définis :

- Soutenir l’innovation sous toutes ses formes

- Favoriser l’ouverture à l’international des entreprises

- Offrir aux entreprises les conditions d’un développement ambitieux.

Dès l’an prochain, la Région et Bpifrance souhaitent déployer un Accélérateur régional pour une sélection de Petites et Moyennes Entreprises.

« Notre fonds régional d’innovation dispose d’une capacité d’intervention de près de 10 millions d’euros pour financer les projets innovants des entreprises, souligne Marie-Guite Dufay. Mais à l’heure de la reprise économique nous devons faire plus pour que nos entreprises puissent industrialiser leurs innovations et augmenter le nombre d’exportateurs réguliers. Bpifrance sera à nos côtés pour mener une politique économique audacieuse. Attention, c’est un accompagnement et non une aide. L’aide doit venir de l’entreprise elle-même. Ici, nous sommes sur un projet de recherche. »

« Bpifrance Bourgogne Franche-Comté accompagne et finance déjà plus de 3200 entreprises. Ancré au coeur des territoires, Bpifrance est un partenaire privilégié de la Région et fier de contribuer au SRDEII.Grâce à ce partenariat renforcé, nous pourrons amplifier notre action commune. À nous deux, le prêt de garanti par an est de l’ordre de trois millions d’euros. C’est un bon gage pour les banques un peu frileuses, ajoute Marie Adeline-Peix,directrice exécutive Bpifrance, partenariats régionaux et action territoriale. »

Et pour vous mettre encore plus l’eau à la bouche, Mulot&Petitjean (+ 10% de chiffre d’affaire cette année), ce sont tous les ans 90 tonnes de confiture pour garnir les Nonnettes avec dix parfums différents, le produit phare de l’entreprise, 40 tonnes de pavé santé, une autre spécialité.

Et pour ceux qui recherchent du travail, août est le plus gros mois de production, le début de fabrication des commandes de septembre, car entre la fabrication de la pâte et la finition du produit, il faut compter un mois.

« Il y a du travail, souligne Marie-Guite Dufay et les entreprises ne trouvent pas les compétences dont elles ont besoin. »

« Mais le succès de l’entreprise est un travail quotidien auprès de chaque client. On est une entreprise qui a du sens, conclut Catherine Petitjean-Dugourd. »

Rédaction Brigitte BACHELEY

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 Photos, ©DavidCesbron