Le Premier ministre, Manuel Valls, en déplacement à Dijon, a présenté, au siège de la communauté urbaine du Grand Dijon, le contrat de revitalisation du site de défense (CRSD) de Dijon. Celui-ci a ensuite été signé par Éric Delzant, préfet de la région Bourgogne, préfet de la Côte-d’Or, par François Rebsamen, maire de Dijon et président du Grand Dijon, par François Patriat, sénateur et président du conseil régional de Bourgogne, par José Almeida, maire de Longvic et président du syndicat mixte de l’aéroport Dijon-Bourgogne, et par les maires de Bretenière, Neuilly-lès-Dijon, Ouges et Sennecey-lès-Dijon.
Par ce document, l’État s’engage à hauteur de 6 millions d’euros dans le soutien à l’économie locale après la décision du ministère de la Défense de dissoudre la base aérienne 102 de Longvic. Au total, pas moins de 29,7 millions d’euros seront mobilisés par les collectivités territoriales, l’État et l’Europe pour compenser les pertes d’emploi liées à la fermeture de la base : 6,02 millions d’euros pour l’État au titre du fonds de restructuration de la défense (Fred) et du fonds national d’aménagement et de développement du territoire (Fnadt), 5,7 millions d’euros pour le conseil régional de Bourgogne, 3,45 millions d’euros pour la ville de Dijon, 3,412 millions d’euros pour le Grand Dijon, 1 million d’euros pour l’Europe via le fonds européen de développement régional (Feder), auxquels s’ajoutent 9,332 millions d’euros d’autofinancement des projets et 0,8 million d’euros venant d’autres partenaires (Caisse des dépôts, Initiative 21…).
L’aide versée par l’État sera investie dans la modernisation de l’aéroport Dijon-Bourgogne et de sa zone d’activités économiques (1,4 million d’euros), dans la création du pôle culturel de la Cité internationale de la gastronomie et du vin (4,35 millions d’euros) et dans des aides en faveur de la création d’emploi dans les entreprises via le fonds Devemploi (200 000 euros).
La reconversion des quelque 490 hectares du site de la base aérienne 102 est désormais actée, grâce à l’implantation d’une école de gendarmerie qui ouvrira mi-2016 et accueillera, à terme, 180 cadres et 720 élèves gendarmes qui seront logés et nourris sur le site. Pour sa part, l’aéroport Dijon-Bourgogne, désormais géré par un syndicat mixte créé par le Grand Dijon et le conseil régional de Bourgogne, connaît un développement important sur les créneaux de l’aviation d’affaires et du transport sanitaire, avec 6 000 mouvements depuis un an ; le nombre d’appareils accueillis a bondi de 230 % entre octobre 2014 et octobre 2015. Le 19 novembre, le syndicat mixte désignera l’entreprise chargée d’exploiter l’aéroport à partir du 1er janvier prochain pour une durée de 12 ans pendant laquelle la contribution publique diminuera de 11 % par an pour tendre vers zéro à terme. Cette plateforme aéroportuaire est indispensable à l’accessibilité et au rayonnement de Dijon, porte d’entrée des Climats du vignoble de Bourgogne inscrits au patrimoine de l’humanité - incluant le secteur sauvegardé de Dijon - et future Cité internationale de la gastronomie et du vin.
François Rebsamen, remerciant le Premier ministre de sa venue à Dijon et soulignant la qualité du travail mené par le préfet de la région Bourgogne, préfet de la Côte-d’Or, a rappelé qu’après le départ des avions de chasse, figurant dans la loi de programmation militaire adoptée par tous les parlementaires, « nous avons trouvé des solutions afin de prendre en compte le problème et nous en avons fait une chance pour l'agglomération ».
« Ce contrat de revitalisation du site de défense de Dijon est le fruit du travail mené par les acteurs du territoire et de l’ambition des élus pour Dijon et la Bourgogne, a, pour sa part, expliqué Manuel Valls. Je salue l’engagement de tous. (…) Ce contrat est aussi le témoignage que l’État oeuvre au développement de tous les territoires. »