Grâce à une mobilisation exceptionnelle de ses salariés et l’accompagnement des experts d’EDF, l’Usine d’incinération des Ordures ménagères (UIOM) du Grand Dijon a pu obtenir sa certification ISO 50001 (management de l’énergie) en moins de six mois.
Cette certification a permis de doubler les Certificats d’Économie d’Énergie (CEE) générés grâce aux améliorations mises en place, ce qui financièrement signifie un chèque de 5,3 millions d’euros versés par EDF pour l’UIOM et donc le Grand Dijon qui exploite l’unité en régie directe.
Une énorme pince, (imaginez un gigantesque crochet à peluches comme dans les fêtes foraines), manœuvrée par un agent grâce à deux joysticks, emportant vers la gueule des fours des centaines de kilos de déchets à la fois : c’est le clou de la visite récemment organisée à l’Usine d’incinération des Ordures ménagères (UIOM) pour fêter la certification ISO 50001 (management de l’énergie) de la structure. Cette certification récompense la démarche d’efficacité énergétique initiée au sein de l’UIOM grâce à la mobilisation de ses 30 salariés avec l’accompagnement d’EDF Commerce Est. Philippe Roumilhac, directeur du pôle environnement du Grand Dijon et du site a d’ailleurs souligné « l’exemplaire coopération » des équipes qui a permis d’obtenir la certification en un temps record : moins de six mois.
L’enjeu est de taille : l’obtention de la certification qui vient saluer l’amélioration continue de la performance énergétique (laquelle inclut l’efficacité, l’usage et la consommation énergétiques pour parvenir à une réduction des coûts, un meilleur ciblage des investissements, l’anticipation des contraintes et la réduction de l’impact environnemental) a permis à la structure de doubler le montants des Certificats d’économies d’énergie (CEE) obtenu au titre du raccordement de l’UIOM au réseau de chaleur (voir ci-dessous). Or ces certificats sont convertis en contrepartie financière accordée par EDF aux clients vertueux. En l’espèce, c’est un chèque de 5,3 millions d’euros qui a été remis au Grand Dijon pour l’UIOM. « Nous sommes ici dans un centre de valorisation énergétique, s’est amusé Jean-Patrick Masson, conseiller communautaire délégué (notamment) aux déchets ménagers. Ce terme administratif pour désigner cette unité prend aujourd’hui tout son sens. » L’élu en a profité pour saluer « l’unanimité » de ses collègues qui ont, il y a plusieurs années déjà, fait le pari d’investissements coûteux telle l’UIOM (en préférant l’incinération à l’enfouissement) intégrant la dimension environnementale.
Un territoire exemplaire
Côté EDF, Yves Chevillon (directeur EDF Commerce Est), après un parallèle érudit entre le penseur grec antique Anaxagore et le savant François Lavoisier – les deux pouvant prétendre à la paternité du fameux « rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme », parfaitement de circonstance – a salué le « beau record » de la certification « pour un site industriel exceptionnel ».
Il est vrai que l’UIOM ne se contente pas de faire disparaître les déchets ménagers de notre quotidien : elle les transforme en énergie car la structure est reliée via le réseau de chaleur à plusieurs entités présentes sur le territoire du Grand Dijon : l’uB, le CHU, des logements collectifs dont l’écoquartier Heudelet 26, le Parc des expositions, l’Urssaf, le bâtiment de France 3, l’Auditorium ou encore la piscine des Grésilles… : à elle seule, l’usine fournit 20% de l’énergie du réseau de chaleur, soit l’équivalent de 4 000 logements (chiffres 2015). Couplé à la chaufferie bois des Valendons et celle des Péjoces, ainsi qu’à la chaufferie de Quétigny fonctionnant partiellement au bois, l’UIOM fait du Grand Dijon une entité exemplaire sur le plan de l’énergie durable ! Enfin, la construction d’une unité de méthanisation, actuellement à l’étude, viendrait renforcer un peu plus l’identité écologique du territoire grand Dijonnais.
L’UIOM en chiffres
130 000 tonnes déchets potentiellement traités par an
70% de déchets ménagers (dont 70% venu de Côte-d’Or)
50 000MWh/an d’électricité produits grâce à un turbo-alternateur
55 000MWh/an de chaleur injectés sur le réseau de chaleur urbain du Grand Dijon
Tout sur les Certificats d’Économie d’Énergie (CEE)
En France, dans le contexte de l'application du protocole de Kyoto, le système des certificats d'économie d'énergie (CEE ou « certificats blancs ») s'est mis en place avec la Loi de Programmation fixant les Orientations de la Politique Énergétique (POPE), du 13 juillet 2005.
Ce dispositif repose sur une obligation, imposée par l’état aux vendeurs d’énergie (les obligés : EDF, Engie, TOTAL,Leclerc...), de réaliser ou faire réaliser aux consommateurs des économies d’énergie.
Pour respecter cette obligation, les obligés peuvent :
- réaliser des actions d’économie d’énergie auprès des consommateurs (particuliers, collectivités locales ou professionnels) et obtenir de CEE ;
- acheter des CEE à des acteurs éligibles ayant eux-mêmes réalisé des actions d’économies d’énergie ;
- contribuer financièrement à des programmes CEE.
Les CEE sont attribués par les services du ministère chargé de l'énergie, aux obligés et acteurs éligibles (les collectivités - pour des actions sur leur patrimoine et sur leur territoire, l'Agence nationale de l’habitat (ANAH) - les bailleurs sociaux et les SEM et SPL dont l’objet est l’efficacité énergétique).
Les CEE sont comptabilisés dans une unité particulière : le kWh d’énergie finale économisée, cumulé et actualisé sur la durée de vie de l’action, appelé kWh cumac.
EDF Commerce Est
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Rédaction, Emmanuelle de Jésus
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