Le but des Grands Chemins est simple, la mise en valeur des chemins anciens, de foire et de pèlerinage, ou même les voies romaines. L’association intervient également à la demande des communes, pour remettre en état des itinéraires et les rendre accessibles d’un point de vue foncier mais également de dégagement de la végétation, sur quelques tronçons qui parfois disparaissent.
En mars, une quinzaine de « Grands Chemins » se sont retrouvés dans le bois de La Vigne, à l'est du village de Pasques, pour un atelier débroussaillage - défrichement d'une portion d'un itinéraire ancien. D'intérêt local, mais encore perceptible, il permet de rétablir un tronçon manquant d'un itinéraire ancien Panges, Pasques, Darois, Messigny-et-Vantoux. Une matinée où machettes, sécateurs, serpes, scies et tronçonneuses ont joyeusement chauffé, dégageant un passage de 3 à 4 m de large, utilisable à cheval ou en attelage, entre la RD 10 et un chemin forestier déjà existant. Le busage du fossé bordier de la route départementale reste à faire pour faciliter le passage aux futurs usagers.
Un peu plus tard, le 22 mars, deux enseignants de l'école primaire de Sombernon se sont, quant à eux, déplacés avec une quarantaine d'élèves sur la Voie Romaine entre Fontette et Verrey-sous-Drée, rejoints par quatre « Grands Chemins ». Les élèves, divisés en trois groupes ont été accompagnés par Patric, Jean-Marie, Philippe et Marie-Thérèse, pour découvrir ce que c'est qu'une voie romaine, son mode de construction et ses usages. Une matinée studieuse et ensoleillée, les élèves ont sorti le casse-croûte du sac puis regagné Sombernon à pieds, par la Voie.
Un matin d’avril prometteur, c’est à l’initiative de Marie-Thérèse Gavat et de Maurice Monsaingeon, maire de Champrenault, qu’une dizaine de mercenaires de la serpe et de piochon se sont retrouvés pour débroussailler un tronçon supplémentaire de la voie romaine Sombernon-Alésia, en limite des communes de Chevannay et Champrenault (en bordure du Bois de Champ Moreau). En 2010, des bénévoles de Grands Chemins avaient défriché sur quelques dizaines de mètres la totalité de la largeur de la voie à proximité de la petite route Chevannay -Saint-Hélier, jusqu’aux murets latéraux. Plus récemment, un ancien chemin reliant le village de Chevannay à la voie romaine a été remis en état, rendant possible une boucle locale. Pour une meilleure visibilité de l'assise de la voie et de sa largeur, il importe aujourd'hui de débroussailler environ 50 m supplémentaires. Il s'agissait maintenant de prolonger ce tronçon, vers le nord.
Sur ce site, il s’agit de redonner à l'ancienne voie sa largeur d'origine, au moins visuellement. Cette mission, les Grands Chemins l’ont commencée justement par celle-ci, longue d’une trentaine de kilomètres reliant Sombernon à Alésia. L’idée est de la rendre «praticable. A l’occasion de ces travaux, le départ du fléchage du sentier reliant la voie romaine à Chevannay a été découvert, le long d'un champ cultivé. Ce sentier de 2 km, remis en état par des bénévoles du village, est très agréable en été. Bordé de murées, il arrive à Chevannay dans un espace détente avec bancs et tables, idéal pour le pique-nique. Les broussailles et petits arbres abattus et partiellement débités ont été déposés sur le côté forestier de la voie, où ils seront broyés mécaniquement.
Mais avant toute chose et bon ouvrage, le café chaud est de rigueur, bon pied, bon œil …outils affutés autant que l’esprit. Car aux Grands Chemins, on a des bras et des idées, les uns n’allant pas sans les autres. Pour l'occasion, Yves Pautrat a revêtu un "cucullus"… oui mais c’est quoi ? C’est une courte cape de travail des gaulois et des gallo-romains, un vêtement couvrant chaudement les épaules et éventuellement la tête grâce à sa capuche qui se révèle étonnamment pratique pour le maniement des outils, sans entraver les mouvements, par exemple de la serpe.
En fin de matinée, le labeur accompli, les participants heureux mais pas trop fourbus se sont retrouvés à la cabane de chasse de Chevannay our un apéritif et un repas tiré du sac dans une ambiance toujours pleine de joie et de bonne humeur.
En d’autres temps nous fûmes trempés comme des soupes bourguignonnes lors de la pose d’une plaque commémorative en bord de voie romaine … Souvenirs ci-dessous pour ceux qui auraient oublié les armoricains en pas mandubiens !
Crédit photos Hans Andriessen et Marie Quiquemelle