Dans son discours inaugural, François Sauvadet, président du Conseil départemental de Côte-d’Or, n’a pas manqué de rappeler que c’est le Conseil Général (NDLR : alors présidé par Claude Chauveau, Sénateur et ancien ministre de l’agriculture) qui créa, le 14 mai 1937, après 7 années d’étude, la première Route viticole de France, alors surnommée Les Champs-Elysées de la Bourgogne. Et c’est Léon Blum, qui permit le financement : « Le Front populaire, entendait résorber le chômage par une politique de grands travaux. Le 10 novembre 1936, Léon Blum demande aux départements d’envisager « un programme de grands travaux d’intérêt régional », et notamment « la création d’un réseau de routes touristiques pour la mise en valeur de toutes les richesses naturelles, historiques et archéologiques des divers cantons de Côte-d’Or ». Du pain, ou plutôt du vin béni pour le projet de la Route des Grands Crus ! » EtFrançois Sauvadet de souligner : « Le Conseil Général de la Côte-d’Or a même été un précurseur dans ce domaine, en exprimant sa volonté de promouvoir le tourisme au tour du vin à une époque où cela n’existait pas ».

Marie-Claire Bonnet-Vallet, présidente de Côte d’Or tourisme à, quant à elle rappelé ce que cette Route des Grands crus avait décidé de l’avenir du département : « La Route des grands crus nous donne le ton. C’est elle qui fixe la barre… et elle est haute ! 32 grands crus sur 33 que compte le vignoble bourguignon...Cela nous engage tous au même niveau d’excellence. Que nous soyons professionnels de l’hébergement, restaurateurs, gestionnaires de sites touristiques, offices de tourisme, guides, accompagnateurs, producteurs du terroir… et, sous le regard du visiteur, que nous soyons même simples citoyens ».

Toute la journée, les visiteurs ont pu se replonger dans l’ambiance historique de cet anniversaire : baptême en voitures anciennes, exposition de l’Acte fondateur de la Route des Grands Crus et de documents des archives départementales mais aussi l’exposition de Cédric Klapisch, Nature Humaine, faites de clichés pris pour son film Ce qui nous lie, celles d’Emmanuelle Jacobson-Roques et celles de Michel Baudoin, respectivement partenaire et ami du réalisateur. François Sauvadet n’a pas manqué de souligner le potentiel de la Côte-d’Or pour la création artistique, de Pierre Granier-Deferre à Gérard Oury et La Grande Vadrouille, souhaitant au passage à Cédric Klapish le même succès et se félicitant de l’inscription au patrimoine mondial de l’Unesco des Climats de Bourgogne ; avant de conclure par cette phrase de Léonard de Vinci : « Chez nous, les hommes devraient naître plus heureux et plus joyeux qu’ailleurs, car je crois que le bonheur vient aux hommes qui naissent là où l’on trouve le bon vin ».