Le sabot de Vénus à Bure-les-Templiers est le 100e restaurant du réseau Gourmet Bag qui permet au client rassasié d’emporter chez lui ce qui reste de son repas, bouteille comprise. L’occasion de rappeler que ce geste vertueux fait du bien au porte-monnaie et à la planète en réduisant les déchets.
Permettre à leurs clients d’emmener les restes du repas ? Cela fait 16 ans qu’Harold et Sabrina Dupaty le font déjà dans leur restaurant Le Sabot de Vénus, à Bure-les-Templiers. En rejoignant le réseau des restaurateurs estampillés Gourmet Bag, reconnaissable à une vitrophanie sur la vitrine, les restaurateurs officialisent une pratique « pour que les clients n’aient pas honte de demander, non seulement par exemple pour un dessert qu’on n’a pas pu terminer ou même une bouteille ! » explique Harold. Ce n’est pas le seul geste éco-citoyen que le couple fait au quotidien : compostage, choix de producteurs locaux, tri, ont permis de passer en 16 ans d’activités de 3 conteneurs de déchets par semaine à un seul… Comme quoi les pratiques « innovantes » - qui sont en réalité du bon sens ! - ne sont pas l’apanage des quartiers bobos des grandes villes et que le rural a sans doute à enseigner en terme de bons usages...
Présent ce jour-là pour représenter la CCI, son vice-président Frédéric Naudet l’a d’ailleurs répété : « L’avenir est dans les territoires ruraux. Mais si on ne réinvestit pas dans nos campagnes, l’avenir y sera plus difficile qu’ailleurs. Tout est plus loin, tout prend plus de temps, tout coûte plus cher. Les gens qui font le choix de faire vivre les campagnes devraient être aidés davantage. » Même son de cloche pour François Sauvadet qui a souligné que le Conseil Départemental investissait lourdement (75 millions d’euros) pour l’équipement en THD des territoires ruraux : « C’est une des des clés du développement de demain ! » Et côté urbain, poour répondre à cette envie « de retour à des valeurs, à de vrais produits », il a également rappelé qu’une vingtaine d’hectares en périphérie dijonnaise ont été acquis pour permettre l’installation de maraîchers et développer des circuits courts d’approvisionnement : un choix qu’Harold et Sabrina ont déjà fait, dans leur petit village de 144 habitants… et ce depuis 16 ans ! Et si décidément c’est à la campagne que s’écrivait l’avenir des métropoles ?