Info+ :
COQS, gallinacés élevés dans les basses-cours ou en batterie pour leur chair et leurs œufs, pour les combats de coqs pratiqués dans de nombreux pays ou comme oiseaux d'ornement.
Classe : Oiseaux
Ordre : Galliformes (ou Gallinacés)
Famille : Phasianidés
Oiseaux terrestres apparentés aux faisans, les poules et les coqs se rencontrent à l'état domestique dans tous les pays. Les premières traces de domestication remontent à 5 000 ans avant J.- C. en Inde, en Chine et en Iran.
L'arrivée des volailles en Europe, liée aux invasions ou aux exodes humains, date d'environ 600 ans avant J.-C. En France, le coq apparaît sur les blasons dès le Moyen Âge et, symbole de fierté, il devient l'emblème national à la Révolution française.
Au MuseoParc Alesia www.alesia.com
Au Musée Buffon à Montbard www.ot-montbard.fr
Que l’on soit coq en pâte, fier comme un coq, que l’on fasse des coq-à-l’âne comme Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir ou rouge comme un coq, à n’en point douter coq en stock, coq au vin, coq sur le toit… que le coq chante ou non, le jour se lève et c’est sur nos petites jambes de coq que coq en plâtre l’on se rend vite, vite, vite de Montbard à Alésia pour ne point manquer le fruit des fiançailles heureuses du Musée Buffon et du MuseoParc Alesia l’exposition Coq, une exposition en deux volets consacrée au coq, mais oui vous l’aurez deviné. Le Musée et parc Buffon explorant l’anatomie et la provenance du coq, son rapport à l’homme et son statut d’animal. Le MuséoParc Alésia retraçant l’histoire de cet emblème non officiel de la France de l’époque gauloise à aujourd’hui.
Des questions sur cet animal qui réveille bruyamment les petits matins de grâce matinée, qui trône sur nos clochers, qui mijote dans la cocotte en fonte ? D’où vient le capital sympathie que lui vouent, au fil du temps, les marques de cigarettes, de polos, de bière ou de vin, les équipes de sport ou encore les enseignes de restaurant comme une appartenance affichée à un drôle de club, celui des fans du coq gaulois. Oui mais voilà la question reste entière… Car d'où vient ce symbole du coq gaulois et la bestiole ou ses représentations étaient-elle vraiment sacrée ? Comment a-t-il pu être aussi bien un attribut des rois de France puis des révolutionnaires et des républicains pour finir au palais de l’Elysée en symbole incontournable posant en modèle fier sur la photographie du Président de la République ? Le coq est-il toujours un symbole de la France au-delà de nos frontières ?
Pour avoir les réponses il faudra aller les chercher et se dresser sur ses ergots pour lire, s’étonner, rire et comprendre… Comprendre sur l’aspect naturaliste comment le plumu à crête rouge ou noire a été domestiqué par l’homme, comprendre ses modifications génétiques ou, sur un tout autre aspect, pourquoi l’homme en a fait, dans certains coins du monde une religion ou inventé des rituels sacrés dans plusieurs cultures… Une drôle de bestiole sur laquelle s’ouvrent des perspectives inattendues, se pose un regard sur son univers mythique. Une approche anatomique ou une anatomie spirituelle qui ont inspiré l'artiste conceptuel belge de renommée internationale Koen Vanmechelen et le «Cosmopolitan Chicken Projet» que Laurence Porte, maire de Montbard et Lionel Markus, directeur du musée Buffon, sont allés chercher en Belgique pour le plus grand bonheur des amateurs d’art contemporain.
Les œuvres parfois brutales, toujours sensibles réveillent l’œil et font sursauter l’imagination. C’est beau, c’est très beau ! Koen Vanmechelen partage sa vision du coq et de son art en disant que «chaque organisme cherche un autre organisme pour survivre… évoquant ainsi l’action de l’homme sur son environnement ».
Pour faire le lien avec l’exposition du musée Buffon, une œuvre de Koen Vanmechelen trône à la sortie de celle du MuseoParc où les aspects symboliques de l'animal non officiel de la France, offrent une autre vision de la question. En lisant le petit cartouche ci-dessous, alors le coq emblème choisi ou emblème subi ?
Bonne question !!
Car l’animal tendance du 21ème siècle fut honni ou révolutionnaire, pour devenir l’égérie de tout un peuple. Un coq qui, au 19ème et début du 20ème siècle, se calait sur la moindre des affiches publicitaires, sans oublier son fort potentiel ironique ou grinçant dans les caricatures de l’époque. Les différentes guerres promeuvent l’idée du coq comme symbole national et de nombreuses bandes dessinées, journaux ou gazettes s’emparent de la bestiole pour en afficher leurs noms… Le Chantecler, le Coq enchaîné (oui avant le canard) témoignant de ce qui ressemble à un culte national et quelque peu païen ! Le coq prend la tangente entre 1804 et 1815, pas assez noble le bougre, pour un Napoléon Bonaparte qui lui préfère l’emblème puissant de l’aigle.
Plusieurs niveaux de lecture et centres d’intérêt, selon les âges sont à la disposition des visiteurs, des tables tactiles permettant de faire défiler des centaines de cartes postales à l’effigie du coq, de jouer avec les enfants, de créer son assiette révolutionnaire, voire de se prendre en photo avec un déguisement de coq, sans oublier d’écouter le cocorico dans plusieurs langues étrangères.
Au musée Buffon comme au MuseoParc, la scénographie irréprochable, l’esthétique des visuels, le coloré-ludique offrent un ensemble inédit et audacieux. Tout aussi audacieux que les 5 CoCoRiCooooooooooo, pas un de moins, que Michel Rouger, directeur du MuseoParc a fait scander à une très nombreuse assemblée (oui oui le MuseoParc ça change et ça vit) fière comme un coq de rendre l’hommage qu’il se doit aux équipes des deux musées. Une inauguration de l’exposition COQ qui ne manqua ni d’originalité ni d’enthousiasme !
Vous ne savez toujours pas le qui du quoi de la place du coq chez les Gaulois et les Romains ? Histoire, archéologie, histoire des arts… Ce sont autant de domaines qui vont s’entremêler pour tenter de répondre à toutes les questions qu’on a pu se poser autour du coq et c’’est en sortant du MuseoParc que vous obtiendrez le fin mot de l’histoire !
m.quiquemelle@echodescommunes