Pour le compte du premier bailleur social du Département, C3B et Adim Lyon, filiales de Vinci-Construction réalisent actuellement une opération immobilière importante par sa taille et son emplacement. Par l’acquisition en VEFA de ce bâtiment, qui jouxte son siège social, boulevard Voltaire, Orvitis va augmenter l'espace de ses bureaux et développer son offre de 41 logements familiaux.
De nouveaux logements sociaux au centre de Dijon
Orvitis, premier bailleur social de la Côte-d'Or, se sentait un peu à l'étroit dans ses bureaux de son siège social du 17 boulevard Voltaire à Dijon. Sur le terrain de Jtekt Automotive, ancien site technique des usines Peugeot, qui jouxte le siège social d’Orvitis, Adim Lyon et C3B, filiales de Vinci-Construction réalisent la construction d’un nouvel immeuble qui permettra l’extension des bureaux sur une surface de 225m² et la mise en location de 41 nouveaux appartements situés entre l'hyper-centre et le campus de l'Université de Bourgogne.
Logements 100 % sociaux
La typologie des appartements a été définie pour tenir compte des besoins en logements familiaux : 11 appartements de type T2, 23 appartements de type T3 et 7 appartements T4. D’une surface habitable d’un peu plus 2 500 m2, « cette opération de logements à vocation sociale, à 100% » selon Orvitis, bénéficie de financements aidés : des « Prêt Locatif à Usage social » pour 28 appartements et des « Prêt Locatif Aidé d’Intégration » pour les 13 autres. Ils font partie des 150 logements neufs qu'Orvitis doit recevoir en livraison en 2019 pour l'ensemble de la Côte-d'Or.
Après la phase de démolition des bâtiments techniques, les travaux de construction ont démarré durant cet été 2018. Le chantier est conduit par ADIM Lyon et C3B, des filiales de Vinci Construction France pour une mise à disposition du bâtiment à partir de septembre 2019. En ce début septembre, la phase d’élévation du 4ème étage est actuellement en cours de finalisation, ce qui est en ligne avec le planning d’avancement des travaux, selon les responsables techniques. Ce sont vingt-trois maçons, dont trois intérimaires, et deux électriciens qui s'activent actuellement.
Des innovations pour les compagnons et pour le béton
Deux innovations majeures sont mises en application sur ce chantier. L'une concerne les ouvriers, l'autre le béton employé. Chaque matin, à huit heures, un « réveil musculaire » est proposé aux compagnons : cela s’inscrit dans la continuité des actions mises en œuvre par l’entreprise en faveur de la sécurité, de la diminution des troubles musculo-squelettiques et de l’objectif de « Zéro accident ».
En analogie avec les sportifs de haut niveau, C3B dit s'être adjoint les services de spécialistes de la santé et du sport pour mettre sur pied un protocole appliqué lors de ce réveil musculaire afin de préparer les compagnons, à l’image des échauffements chez les sportifs. Les compagnons ont été formés à la notion de capital santé et à l’apprentissage des gestes d’échauffements adaptés aux métiers.
En pratique, chaque matin, avant d’aller sur leur zone de travail, les compagnons se retrouvent sur une zone dédiée du chantier afin d’effectuer ensemble pendant une dizaine de minutes, sous l’égide d’un coach issu de leur rang, des gestes d’échauffement simples (membres supérieurs, inférieurs, souplesse, exercices de cardio…). Cette démarche, majoritairement appréciée et plébiscitée par les compagnons, contribue à favoriser la convivialité sur le chantier tout en fédérant l’esprit d’équipe, au-delà des bénéfices physiques.
L'entreprise Gabs à Plombières-lès-Dijon fournit, elle, un béton particulier à C3B : il est auto-plaçant. L’utilisation de ce béton vise à améliorer les conditions de travail au quotidien et à limiter la pénibilité. Le béton auto-plaçant se différencie des autres bétons par son importante fluidité et homogénéité. Sa mise en œuvre est facilitée, sans vibration, ni nuisance sonore ce qui améliore les conditions de travail au quotidien. 2 000 m3 de béton devraient être utilisés sur le chantier.
Autre particularité facilitant les conditions de travail des employés : le dimensionnement du stockage au sol a été diminué afin de faire de la place au « tapis rouge ». C'est ainsi un véritable espace de circulation qui est réservé, sans encombrement, ce qui limite les blessures liées tout simplement à des chutes en marchant.
Toujours côté technique, ADIM Lyon s’est engagée à obtenir pour ce projet la certification « NF HABITAT HQE 1 point deux étoiles » avec une performance thermique conforme à la RT 2012 améliorée de 10% émise par la société Cerqual et garantissant ainsi aux occupants un niveau de confort et des prestations de qualité. Pour ce faire, ADIM Lyon s’est associée avec les bureaux d’études Elithis et EODD Ingénierie.
Financement 90 % Orvitis
L'opération a été vendue en état futur d’achèvement à Orvitis pour un montant de 5,536 millions d'euros hors taxe. Près de 90 % du coût total est assumé par le bailleur social. D'une part, au travers d'emprunts contractés auprès de la Caisse des Dépôts et Consignation et auprès d’Action-Logement. D'autre part, en mobilisant 1,4 millions d'euros de fonds propres. Des subventions seront versées par l’État pour 59 400 euros et par Dijon Métropole pour 460 900 euros.
Selon son président, François-Xavier Dugourd, Orvitis « souffre d'un manque d'opportunités foncières sur Dijon alors qu'on y arrive dans d'autres communes périphériques. La demande est importante. L'immeuble va aussi permettre de donner de meilleures conditions de travail à nos salariés et de meilleures conditions d'accueil de nos clients ». François-Xavier Dugourd précise que « ce qui est intéressant, c'est l'originalité de ce chantier, à la fois dans son organisation et ses méthodes, également dans les techniques qui sont employées, sur le béton en particulier, sur l'isolation aussi. Cela en fait un chantier exemplaire ».
Rédaction/photos, Jean-Christophe Tardivon
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