Et ce soir c’est un peu spécial au MuséoParc Alésia. On inaugure une exposition, rien de plus normal ! Mais on reçoit des artisans d’art pour la Semaine Européenne des Métiers d’Art et c’est un mélange des genres et des arts qui valait bien le détour. D’un artisanat à l’autre, sur une amplitude de presque 22 siècles ( -500 à + 2019) c’est la vie de métiers bien vivants, qui ont évolué au fil du temps, qui s’est ouverte aux regards. Et ce n’est pas Régis PENNECOT, président de la délégation Côte-d’Or de la Chambre de métiers et de l’artisanat interdépartementale, maître artisan menuisier de son état, qui dira le contraire. C’est en passionné, aux côtés d’un autre passionné, Michel ROUGER, directeur du MuséoParc qu’il a inauguré la nouvelle exposition BLING BLING et celle des artisans d’art qui ont investi les lieux pendant deux jours.

Un thème fédérateur, le verre, celui qu’on souffle pour être beau et celui qu’on siffle quand on est bien entre amis ! Nous sommes sur une terre où les Romains ont un peu séjourné, alors c’est en latin qu’il termine son mot de bienvenue « Veni vidi caritatem habeo », autrement dit je suis venu, j’ai vue, j’ai beaucoup aimé !

Verriers, luthiers, doreurs, peintre ou encore selliers, ont exposé leurs œuvres, répondu à 1000 questions. Un univers d’émotions et de savoir-faire à partager, dans la lumière époustouflante d’un soir, avant de rejoindre l’exposition so Blin Bling… et il eût fallu pousser les murs pour approcher les vitrines et l’univers étonnant des murs estampés de navires et de figures géométriques fraîches et déconcertantes. C’est beau et ça se raconte comme une histoire !

Joëlle ROLAND… je vous recommande sa thèse… explique que ce n’est que récemment que l’artisanat du verre gaulois a attiré l’attention des archéologues et tout particulièrement la sienne. Sur les sites de fouilles, dans les nécropoles, les archéologues ont trouvé des objets de parures, beaucoup de perles car au Ier millénaire av. J.-C., le verre se travaillait filé, par étirement parce que, pour le moment personne n’avait eu l’idée de faire des bulles avec !  

Depuis les sables égyptiens jusqu'aux ateliers de verriers celtes, des poignets des Gaulois aux actuels verriers du Nigeria, en questionnant le rapport des Gaulois avec leurs bijoux en verre, l'exposition invite également à s'interroger sur nos propres façons de nous parer... Et si les bracelets de verre étaient la Rolex des Gaulois ?  

Apparu vers 1 500 avant J.-C. en Mésopotamie, le verre a d’abord été utilisé pour faire des perles et des petits récipients moulés sur noyau d’argile, et ceci jusqu’à l’arrivée des Romains. Les Grecs l’utilisent le pour la vaisselle, les Gaulois en font des objets de parure. Et ce n’est qu’au Ve siècle av. J.-C. que les Gaulois ont inventé le bracelet de verre. Ces gaillards furent les seuls à en maîtriser les techniques pendant toute l’Antiquité. Ah oui mais pourquoi le verre ? C’est brillant, coloré, sonore… bref ça en jette et le verre fait une entrée fracassante dans la parure gauloise… le bracelet de verre soufflé devient parure au début du second âge du fer avec le bracelet. Une invention probablement typiquement gauloise, puisqu’on ne retrouve des bracelets en verre qu’en Europe à cette époque-là.

Alors laissez vous emporter par l’histoire, parez vous de fibules, bracelets et autres breloques sur les plans interactifs et surtout ne repartez pas sans le catalogue, le premier catalogue d’exposition du MuséoParc, qui fait son petit effet entre la Guerre des Gaules et Astérix !  

Rédaction  et crédit tous droits réservé  ©Marie Quiquemelle

Agent de développement local et conseil en animation du territoire aux élus et associations

 Formatrice en insertion professionnelle

Rédactrice free lance

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