« Le but est l’organisation des mobilités, arriver à faciliter les déplacements des personnels que ce soit hospitaliers ou autres, de leur domicile à leur lieu de travail » introduit Marc Leclanche, directeur des centres hospitaliers de Semur-en-Auxois avant de laisser le soin de la présentation du projet à Michel Neugnot.

Validée en octobre dernier par le Conseil Régional cette application a pour but de faciliter les trajets domicile-travail sur le territoire dont 40% des emplois ne sont pas pourvus pour des raisons de mobilité « les objectifs sont sociaux, environnementaux, ils concernent le développement durable et l’aménagement du territoire » note Michel Neugnot. Ce système se veut souple, il viendra s’ajouter à ceux déjà proposés par la région « c’est une des réponses à la problématique de la mobilité sur notre territoire » souligne le vice-président.

Les entreprises locales, la maroquinerie Thomas, les Ateliers d’Armançon, la Métal’Valley et les hôpitaux de Semur-en-Auxois et CH-HCO se sont portées volontaires pour répondre aux questions et identifier les principaux flux, « pour mettre en place cette application nous sommes partis de l’étude de la réalité du terrain, nous avons reçu et analysé les demandes de l’ensemble des personnels des entreprises interrogées, confie Michel Neugnot, c’est totalement dans l’esprit de la loi d’orientation des mobilités qui a un objectif social car on sait que les mobilités ont un coût socialement parlant et un objectif développement durable afin de réduire l’utilisation de carburant fossile et le rejet de CO2 ». A cela s’ajoute l’aménagement du territoire, il y a concentration des activités même en milieu rural « le triangle Semur-Montbard-Les Laumes a aspiré nombre d’emplois qui existaient dans les petites communes d’où un problème de transport, cette nouvelle loi des mobilités modifie totalement la donne, ce ne sont plus des transports indépendants les uns des autres qui nous intéressent mais des solutions de mobilités à apporter au territoire».

En Haute-Côte-d’Or les trois lignes pilotes sont les suivantes :

- Epoisses/ Semur-en-Auxois/ Venarey-les-Laumes.

- Saulieu/ Châtillon-sur-Seine

- Dijon/ Pouillenay/ Ancy-le-Franc.

« Ces lignes sont à titre d’essai, elles comportent des points d’arrêt définis sur des parkings ou des ères de covoiturage déjà existantes. A l’avenir, si le besoin se fait sentir il nous sera tout à fait possible de les modifier et d’ajouter certains arrêts » précise Michel Neugnot.

C’est la société Cityway située à Aix-en-Provence qui a été choisie pour la conception de l’application, les responsables de projet Rémy Pappon et Jean-Loup Gauducheau ont participé à la présentation afin d’en expliquer le fonctionnement. « Cela permet de réduire les coûts des deux côtés, selon la cadence de ses voyages le conducteur qui est libre de choisir son planning, peut rembourser ses frais d’essence et le passager réduire considérablement ses frais de transports » intervient Rémy Pappon.

Mode d’emploi :

L’application est provisoirement limitée sur Androïd (extension sur iPhone dans les prochains mois), elle s’adresse aux usagers qui effectuent des trajets courts, entre 20 et 50 km. Les arrêts seront prédéfinis, conducteurs et passagers devront se retrouver sur les lieux déterminés et prochainement matérialisés par une signalétique. Lors du téléchargement de l’application les usagers choisissent le profil conducteur ou passager. Après accréditation le conducteur met en ligne ses trajets et horaires qui une fois validés sont visibles par les usagers. Le passager lui, consulte les trajets, fait une réservation. Quand celle-ci est validée il peut suivre en temps réel l’évolution et l’avancement de son conducteur. Comme pour d’autres applications participatives il existera un système de notation. Les règlements sont simplifiés, pas d’argent, un QRcode, chaque voyage coûte 1,50€ au passager ( soit le même tarif qu’un trajet bus sur le réseau Mobigo) et rapporte au conducteur, 10 centimes par km parcouru, 1€ supplémentaire à partir du 2ème passager (3 passagers maximum).

La région contribue largement à l’indemnisation des usagers au même titre que pour les autres moyens de transport tels que les cars inter-régionaux ou le TER, et Michel Neugnot de conclure « un premier bilan aura lieu cet été, d’ici là il faudrait que cela devienne une vraie tendance et pour cela on compte énormément sur les employeurs car les chefs d'entreprise sont nos principaux relais •.