Gestion de crise du Covid-19 : François Rebsamen fait le point sur les actions de Dijon et de la métropole.

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21 mai 2020

A l'occasion de sa 9ème allocution par visioconférence, François Rebsamen fait le point sur la distribution et le port du masque, l'école, la rouverture des parcs et jardins, équipements sportifs et culturels, commerces, et enfin sur les mesures économiques mises en place par la métropole.

François Rebsamen : Gestion de crise du Covid-19

 

Allocution n°9 de François Rebsamen : Gestion de crise du Covid-19

Mecredi 20 mai 2020

Chers Dijonnaises, chers Dijonnais,

Je m’étais engagé, lors de ma précédente vidéo, à répondre une fois encore aux questions que VOUS m’avez posées par internet ou par l’intermédiaire du numéro vert OnDijon, qui a reçu environ 25 000 appels depuis le début de la crise.

Point sur la distribution et le port du masque

Depuis mon précédent message, début mai, vous aviez été très nombreux à me questionner sur les masques. Vous voilà tous rassurés. Rassurés et surtout, dotés de masques. Avec une organisation très rigoureuse et fluide pour laquelle je remercie tous les agents municipaux et les élus présents, nous avons pu distribuer 3 masques à chaque dijonnais, comme je m’y était engagé : 1 masque chirurgical et deux masques réutilisables en tissu. Nous l’avons fait pendant les 2 jours précédant le déconfinement. Mon souhait était que tous les dijonnais  disposent des moyens de se protéger, et de protéger les autres, pour aborder le plus sereinement possible les premiers jours du déconfinement.

A l’échelle de la métropole et de ses communes, nous avons distribué plus d’un demi million de masques. Cela a pris quelques jours. Ça n’était pas si facile et je veux aussi remercier les maires de trois communes amies, Nice, Cannes et Bourg- en-Bresse qui ont pu nous faire l’avance de quelques milliers de masques quand une petite partie de nos livraisons tardaient. Masques que nous leur avons rendu cette semaine, en recevant une nouvelle livraison. Alors, certains d’entre vous, assez rares d’ailleurs, se sont plaints. D’une part on a reproché aux masques de Cannes d’être un peu plus petits que ceux que nous avions nous-même commandés, ou de qualité un peu moindre. D’autre part ceux de Nice était un peu plus épais. Et enfin ceux de Bourg-en Bresse étaient un peu plus ternes. Certains m’ont reproché d’avoir fait venir des masques de Chine, du Portugal, de Tunisie. Peut-être que cela leur a échappé, la France n’avait plus de masques, et si certaines entreprises françaises s’y sont mis, ça n’était pas le cas, en masse, au moment où il ne fallait pas rester les bras croisés en attendant que les masques tombent du ciel, car cela ne serait jamais arrivé. D’ailleurs à certains endroits, ça n’est toujours pas arrivé et les livraisons ont toujours du retard. Je crois qu’il ne faut pas chipoter, nous n’en sommes plus là. Je vous félicite pour votre civisme, et pour la manière dont vous vous êtes conformés à l’organisation assez stricte proposée pour la distribution. Tout s’est déroulé dans le calme, la bonne humeur, un peu d’attente ici ou là, mais surtout, une belle opération très attendue, si j’en crois les centaines de messages de remerciements reçus en mairie.

J’ai également reçu les réclamations – quelques unes moins aimables, de personnes empêchées, souvent dans l’incapacité de se déplacer ou qui n’avaient ni proche ni voisin, ça arrive. Si c’était votre cas, il me semble, à cette heure, que tous ou presque, vous avez reçu un lot de masques dans votre boite à lettres suite à votre appel à OnDijon. Si quelques dijonnais n’en ont pas encore reçu, je leur fais confiance pour se faire connaître auprès de OnDijon, où la marche à suivre sera précisée. Il est vrai également que l’on peut désormais se procurer des masques dans le commerce.

Il nous reste à porter ces masques. Vous le faites très nombreux. Eventuellement les masques artisanaux que vous vous êtes d’ailleurs confectionnés vous-même et j’en vois, décorés, qui ne manquent pas d’humour. Le masque devient petit à petit un objet du quotidien. On peut le regretter. Mais on en sent la nécessité. On en sent parfois l’absurdité lorsqu’il cache les sourires et gêne la compréhension, notamment avec les jeunes enfants, ou les personnes qui entendent mal. C’est vrai que ça n’est pas facile. Mais les masques, c’est obligatoire dans les transports, sous les halles, dans de nombreuses boutiques et administrations. Pour ma part, même si je ne l’ai pas rendu obligatoire car je n’en ai pas le pouvoir, je recommande fortement le port du masque dans l’espace public. Dès que l’on risque de se trouve en situation de trop grande proximité physique, cette protection est indispensable, pour soi-même, et pour les autres.

Point sur l'école

Depuis cette distribution de masques, les enfants de grande section maternelle, de CP et CM2 ont pu reprendre le chemin de l’école, et les petits celui de la crèche.

A ce sujet, je tiens à remercier particulièrement le personnel des crèches de Dijon, qui s’est mobilisé pour accueillir les tout-petits. Je l’avais insuffisamment fait dans un précédent message, je veux réparer cela. Merci au personnel municipal, et à celui de nos crèches déléguées et partenaires, qui se met en quatre pour que vous, parents, forcément plus inquiets, dans ce contexte, sur les conditions dans lesquels vous confiez vos très jeunes enfants ou bébés à garder, vous puissiez avoir l’esprit serein pour reprendre le travail.

La reprise scolaire, d’organisation compliquée, s’est bien passée. 1 200 enfants ont déjà repris le chemin de l’école. C’est très peu. C’est beaucoup trop peu au regard de l’importance de l’école, des apprentissages, du lien social. Mais le volontariat proposé par le gouvernement et le progressivité de la reprise ne laissaient pas espérer – le sondage effectué par la mairie auprès des parents nous l’avait confirmé

– un nombre plus important d’élèves pour cette première semaine. J’espère que bientôt, tous les enfants pourront retourner à l’école. Cela posera des problèmes d’organisation que nous résoudrons petit à petit, il nous faudra être inventifs, mais cette reprise est pour moi essentielle. La reprise de l’école a été l’un des sujets sur lesquels vous m’avez beaucoup posé de questions. Je crois que les parents qui ont remis leurs enfants à l’école sont désormais là pour rassurer les autres, et les encourager à en faire de même, petit à petit. Hormis sur les sujets des masques et de l’école, vos questions sont toujours nombreuses, et je vais y répondre.

La première, celle de Jean-Philippe, porte sur le stationnement. Il me demande s’il est toujours gratuit. Non Jean-Philippe, le stationnement n’est pas gratuit. Pendant toute la durée du confinement, hormis pour le stationnement gênant ou en zone piétonne, nous avons demandé exceptionnellement aux agents de ne pas verbaliser. Dans la période actuelle, ils font preuve de pédagogie et parfois d’indulgence. Mais cela aura naturellement une fin, et nous avons fixé cette fin à lundi prochain, le temps que certaines bonnes habitudes reprennent leur droit.

Rouverture des équipements sportifs et culturels

Un dijonnais qui a souhaité rester anonyme me demande si le Musée des Beaux arts va rouvrir. Ma première adjointe, Nathalie Koenders a tenu, pas plus tard qu’hier, une réunion avec la Préfecture sur le sujet : nous y travaillons, et le plus tôt sera le mieux. Pour les 1 an du musée métamorphosé, l’ouverture n’a malheureusement été que virtuelle, et vous avez pu suivre par Internet le concert gratuit donné par l’ensemble des Traversées baroques depuis l’intérieur du musée. Les autres musées sont rouverts, même s’ils n’ont encore attiré que très peu de monde – ce qui n’est pas le cas des bibliothèques dont vous avez immédiatement repris le chemin nombreux. Lorsque le musée des beaux-arts rouvrira, ce sera, là encore, très progressivement, dans un premier temps probablement par groupes de 100 à 150 personnes étalées dans les salles, et avec un sens précis de circulation. Mais les écoles ont repris, et je pense important, par exemple, que par petits groupes, les enseignants qui le souhaiteraient puissent se rendre au musée avec leurs élèves, ou les maisons de quartier, pendant l’été. Nous sommes en discussion avec l’Etat pour bien organiser cela.

Marie-Hélène et Marie s’inquiète de l’ouverture de la Toison d’Or qui fait plus de 40 000 m2. Elle demande si ça n’est pas dangereux. Vous pouvez compter sur moi pour soutenir prioritairement le commerce de centre-ville. Mais la Toison d’Or, ce sont des centaines d’emplois de notre agglomération, et je ne veux pas qu’ils disparaissent. Cette réouverture a été conditionnée par l’assurance donnée par le directeur de la Toison d’Or, de mesures sanitaires appropriées et du respect des gestes barrières.

Nadia me demande ensuite si la piscine olympique va rouvrir si notre ville passe au vert. La réponse est simple. L’ouverture des piscines n’est pas encore autorisée par le  gouvernement. Le sera-t-elle début juin, lorsque nous aborderons la 2nde phase du déconfinement ? Je reviendrai à ce fameux « passage en vert ». Mais j’espère avec vous que les piscines rouvriront sous peu, et j’espère également que nous pourrons lancer Dijon plage avant la fin du mois de juin, même si c’est sous une forme plus légère que les années antérieures.

Pour le conservatoire ensuite, quelques uns d’entre vous se sont émus de son ouverture qui ne serait pas autorisée. Sur ce sujet, que vous dire ? Notre collectivité suit de très près l’évolution, parfois les revirements, des mesures gouvernementales, au jour le jour. Nous avons à ce titre dans la gestion locale de cette crise, de très nombreux sujets non stabilisés à appréhender entre les annonces du premier ministre devant l’assemblée nationale et la parution des décrets. La situation des conservatoires en fait partie. Nous avons pu partager avec les services de l’Etat le fait qu’une reprise extrêmement limitée et maitrisée de l’activité, moins de 5% en réalité, était compatible avec les dispositions générales encadrant le déconfinement. Le conservatoire, ce sont environ 450 élèves, et je crois qu’environ 45 ont pris des cours. Maintenant si la DRAC nous l’impose, eh bien nous les renverrons chez eux. Cela fait partie des sujets pour lesquels je pense que l’on pourrait faire, d’emblée, davantage confiance aux maires.

Rouverture des parcs et jardins

J’ai gardé tout une série de question pour la fin de ce message - que j’ai voulu très court - car elles portent toutes sur le même sujet : le lac Kir, les combes, et le parc de la Colombière.

A la veille d’un grand week-end qui s’annonce particulièrement beau et chaud, je comprends que le sujet vous préoccupe, et pour vous dire la vérité, je partage cette préoccupation, pour ne pas dire, parfois, votre incompréhension.

Jonathan, Mara, Virginie et sans doute quelques autres dijonnais me demandent donc si le lac Kir est ouvert. La réponse est oui, grâce à Monsieur le Préfet qui a pris un arrêté en ce sens. On peut désormais se promener à nouveau autour du lac Kir et d’ailleurs vous ne vous en privez pas. Comme partout, les rassemblements de plus de 10 personnes restent interdits, et il n’est théoriquement pas possible de se rassembler sur les pelouses ou sur la plage. Le Préfet recommande la promenade « dynamique ». Nous devons nous y plier. Et je l’annonce également aux kayakistes, la base nautique va rouvrir.

La Combe Persil et la combe à la Serpent sont autorisées à la promenade. Mais soyez responsables, respectez bien les distances physiques, car ce sont les consignes sanitaires obligatoires, la police nationale y effectue parfois des contrôles, en plus des passages de la police municipale.

Pour les parcs, c’est une autre affaire. Florine me questionne d’ailleurs sur l’ouverture du Parc de la Colombière. Alors là, je vais être direct, la réponse est pour l’instant négative, et je le regrette sincèrement. Non seulement je le regrette, mais vous êtes très nombreux à le regretter, y compris parmi les élus de votre ville de toute tendance politique d’ailleurs, et je vais mettre toute mon énergie à convaincre le Préfet d’autoriser la réouverture du Parc de la Colombière. J’ai vu, pas plus tard qu’hier, que ma collègue Maire de Lille a pu rouvrir le plus grand parc de la ville, avec des mesures très spéciales.

Vous le savez, nous échangeons beaucoup avec mes collègues maires des grandes villes : Lyon, Bordeaux, Toulouse, Marseille, Paris, Rennes, Grenoble, Strasbourg, Besançon même… Tous les samedi après-midi, nous continuons nos visio- conférences, souvent avec un Ministre qui vient répondre à nos questions. Samedi dernier, c’était avec la ministre de la transition écologique et des transports. J’ai eu d’ailleurs l’occasion de lui redire combien est indispensable la remise en marche de notre pays notamment autour d’un grand plan de rénovation énergétique des bâtiments, a fortiori pour notre ville.

Je reviens aux parcs et jardins… La question, pour les maires des communes encore situées en zone rouge, est l’une des plus incompréhensibles et nous enrageons de constater que l’Etat central reste sourd de la sorte à ce qui nous semblerait être de bon sens. Hier encore, en ville, sur les allées du Parc, je vous ai vu si nombreux dans les rues, que je vais mettre tout mon poids pour obtenir du Préfet l’autorisation d’ouverture, au moins du parc de la Colombière, du Jardin de l’Arquebuse ou du Jardin Darcy. D’abord, cela ferait moins de monde dans les rues. Ensuite, les contrôles sont possibles à effectuer aux entrées et sorties. Donc nous allons continuer à nous y employer, en dialoguant avec l’Etat jusqu’à ce qu’il nous entende. C’est inadmissible d’avoir à demander au ministre si l’on peut rouvrir les parcs dans sa propre ville. Voilà un exemple très concret de la confiance que nous réclamons, nous les maires, et qui ne nous est pas accordée par l’Etat.

Pour ouvrir les parcs et jardins, il faut donc que notre territoire passe en vert sur les cartes, ce qui n’est pas encore le cas dans quatre régions de France sur 13. Et pourtant, si l’on se fie aux indicateurs, nous y sommes mesdames et messieurs ! Ils sont redevenus bons ces fameux indicateurs, j’en discute avec les autorités de santé, avec la directrice du CHU – pas plus tard qu’hier lorsque je me suis rendu sur la nouvelle plate-forme drive de dépistage régional mise en place par le CHU justement, sur le parking de l’ESIREM. Le nombre de patients occupant des lits de réanimation est désormais suffisamment bas, à Dijon et à l’échelle régionale. Les autres indicateurs sont bons. Mais l’administration centrale a parfois d’obscures raisons technocratiques qui nous échappent, et c’est profondément regrettable.

Avec tous les parlementaires, avec le Président du Département, celui de l’association des maires de Côte d’Or, nous sommes tous d’accord, et nous avons l’occasion de le redire au Préfet et à l’Agence régionale de santé le jeudi matin en audioconférence : il est urgent, économiquement urgent, socialement urgent, que notre Département passe au vert.

Les mesures économiques mises en place par la métropole.

L’économie et l’emploi en ont absolument besoin, je crois que maintenant, tout le monde s’en rend compte et le gouvernement aussi. Les mesures de soutien à l’économie déployées sont, je crois, très importantes et d’ailleurs efficaces. Les collectivités prennent leur part. Nous avons pris des décisions importantes au Bureau de la métropole, jeudi dernier : nous avons décidé d’un certain nombre d’exonérations de loyers et de taxes, nous avons créé un fonds de solidarité économique  métropolitain  doté  de  500  000  euros ; nous  avons  accordé  des garanties d’emprunts et des subventions pour plus de 500 logement aux bailleurs sociaux de la métropole, dont Grand Dijon Habitat bien sûr. Nous avons décidé de recruter un chargé de mission « vélo » et de mobiliser un million d’euros pour déployer rapidement des aménagements cyclables nouveaux, en plus des transports en commun.

Je fais une parenthèse à ce sujet : c’est très important de développer le vélo. Mais tout le monde ne peut pas faire du vélo, en particulier les moins jeunes, les familles avec des enfants qui ont besoin de se déplacer ensemble, etc. Et pour ma part, je crois au vélo, je crois à la marche à pied, mais je crois aux transports collectifs. C’est ma conception de l’intérêt général. Je salue à ce propos le dispositif remarquable mis en place par Divia pour assurer la sécurité sanitaire dans les transports à Dijon.

En plus du conseil métropolitain, je réunirai le conseil municipal jeudi 28 mai. Il nous faut continuer à avancer. Il nous faut reprendre vie. Il nous faut réactiver, partout, dans le respect des mesures sanitaires et des gestes barrière, l’activité économique, les commerces. Il nous faut continuer à verser des subventions, à aider tous les acteurs du territoire et soutenir leurs projets. La plupart des chantiers ont redémarré, ceux de la ville en tous cas. Nous délivrons les permis de construire au plus vite, pour aider les entreprises du bâtiment et surtout leurs salariés. Viendra la réouverture des restaurants et des bars que nous faciliterons par la possibilité à l’étude d’étendre les terrasses. Le plus tôt possible. C’est évidemment le plus complexe, avec les salles de spectacle et de sport. Mais nous y arriverons.

Car c’est un message de confiance, de courage et de responsabilité que je veux vous adresser aujourd’hui.

Je suis honoré d’être le maire d’une ville et le président d’une métropole dont les habitants montrent un tel sens civique, je mets encore une fois de côté les délateurs qui ne m’intéressent pas.

Si j’ai pu répondre à vos besoins, à vos questions, vous informer, vous rassurer depuis  le  début  de  la  crise  épidémique,  c’est d’autant plus aisément que l’organisation du service public municipal m’a toujours permis d’apporter des réponses concrètes. Vous l’avez entendu je pense : je ne manque d’ailleurs pas une occasion de remercier les agents du service public pour leur travail, et de saluer l’engagement du personnel municipal et métropolitain, en cette période si complexe. Je le fais en mon nom personnel. Je le fais également au nom de chacun des élus du conseil municipal de la ville, et du conseil métropolitain. J’associe les délégataires, bien sûr. Car dans le terme « délégation de service public », il y a « service public ». Là encore, c’est un honneur d’avoir à nos côtés les employés de certaines des plus grandes entreprises Françaises, Suez et Kéolis qui montrent leur engagement à nos côtés.

Je suis honoré d’être le maire d’une villle et le président d’une métropole dont les agents ont su montrer à la population non seulement leur professionnalisme, mais aussi leur engagement, leur capacité d’adaptation et leur sens profond de l’intérêt général.

J’ose le dire, malgré toutes les difficultés présentes et à venir, le service public maintient notre pays à flot. C’est la commande publique qui doit être au rendez- vous pour stimuler l’économie et l’emploi, et relancer la machine. Je sais que toutes les organisations professionnelles, la fédération du bâtiment et des travaux publics, la CCI, la CPME, la chambre des métiers, comptent sur notre mobilisation, celle de l’Etat bien sûr, mais aussi celle des collectivités territoriales qui, je le rappelle, assurent 70% de la commande publique.

Mesdames et messieurs, l’épreuve que nous traversons est loin d’être terminée, notamment à travers ses conséquences économiques et sociales. Tous nos repères sont bousculés. L’inquiétude est grande, mais je  tiens à  vous le dire : la peur est un bien mauvais guide. Ne pas céder au sentiment d’impuissance. Au contraire, faire preuve de courage. Mobiliser nos ressources, notre imagination, nos moyens au service de l’entraide. Réhabiliter un certain altruisme. Mieux entretenir ces liens humains dont nous avons parfois redécouvert toute l’importance au cours des semaines passées. Progressivement, les écoles, les crèches, les transports, les bibliothèques municipales, les musées reprennent vie tout comme la vie économique.

En fréquentant les marchés, en franchissant la porte des commerces de quartier, en favorisant les circuits-courts, en portant davantage attention à l’origine et aux conditions de fabrication des produits que nous consommons, nous soutenons notre économie et nous participons à préserver le tissu local. En nous investissant dans les associations, en triant nos déchets, en préservant notre ressource en eau, en protégeant mieux la nature qui nous entoure, nous travaillons pour un monde meilleur.

Chères Dijonnaises, chers Dijonnais, pour les semaines qui viennent, je vous souhaite, je nous souhaite, tous ensemble, force et courage pour contribuer à la remise en route de notre pays, autant que nous le pourrons. La suite de ce déconfinement, nous le voulons responsable, et porteur de nouveaux espoirs. Les élus et service public municipal et métropolitain y prendront toute leur part.

Laissez-moi terminer par un clin d’œil. Depuis le début de cette pandémie, je me suis adressé à vous à 9 reprises depuis ce bureau. Eh bien, je ne m’y attendais pas, mais j’ai reçu plusieurs courriers de dijonnais interrogatifs et curieux de voir, en entier, ce superbe tableau que j’ai la chance d’avoir dans mon bureau. Tableau que les dijonnais admirent d’ailleurs nombreux, lorsqu’ils visitent l’hôtel de ville, et donc mon bureau, pour les journées du patrimoine. Alors pour répondre à Sophie, Xavier et à tous ceux qui m’ont interrogé, je vais vous le montrer.

C’est un tableau du peintre franco-chinois Yan-Pei Ming installé à Dijon depuis 1980 où il a débuté ses études à l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts. Vous avez vu son travail lors de l’exposition inaugurale du musée des beaux-arts. Ce tableau a été offert par Ming à la ville, il fait partie des collections de nos musées. Il s’appelle Ingrid L. et il a été réalisé en 2004. Il est d’une force absolument incroyable. Voilà, je voulais vous le montrer.

Cela me permet de vous dire tout l’importance que j’attache à l’art, aux arts en général, à la culture dans notre société, pour nous questionner, nous émouvoir, parler à l’intimité de notre identité individuelle et collective. Non, la culture n’appartient pas au superflu mais à l’essentiel.

Ce tableau, c’est aussi une image de l’enfance représentée de manière frontale, dans un rouge qui saute à la figure, presque violemment. Il appartient à une série de portraits d’enfants débutée par Ming en 1995, en témoignage de son intérêt pour l’enfance démunie et vulnérable de Soweto, de l’île de la Réunion ou d’Aubervilliers, victime de violences sociales ou de violences criminelles.

Laissez-moi conclure ainsi : c’est pour nos enfants que nous devons avoir le courage de relever les épreuves, et d’agir en responsabilité. Ne l’oublions jamais. Pour ma part, cette petite fille me le rappelle chaque jour.

Chères Dijonnaises, chers dijonnais, prenez soin de vous.

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Gestion de crise du Covid-19 : François Rebsamen fait le point sur les actions de Dijon et la métropole.

https://www.dijon.fr/Actualites/Message-de-Francois-Rebsamen-maire-de-Dijon9?fbclid=IwAR2ej3PTLNqqkAo-MqgbnInbfvyktgW4t7ZS3pUxLP81v3nALT-tYFF15P0

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