Des ambitions écologiques pour Dijon

Des ambitions écologiques pour Dijon

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Nathalie koenders, la politique écologique de Dijon
Dijon, tous les moyens de déplacement

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Dijon, écoquartiers

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Dijon, qualité de l'air

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Dijon, territoire à énergie positive

 

https://www.dijon.fr/Dijon-Capitale/Reference-ecologique


09 février 2021

Dijon se transforme pour relever le défi du changement climatique. Référence écologique reconnue, même si sa candidature pour être capitale verte européenne n’a pas abouti, le territoire multiplie les initiatives pour lutter contre le réchauffement et s’adapter à ses conséquences. Notamment en charge de la transition écologique, du climat et de l’environnement, Nathalie Koenders, première adjointe au maire de Djion, dresse le bilan de cette action.

Comment se traduit la politique écologique de Dijon ?

Nathalie Koenders : « L’ambition d’être une référence écologique date de plusieurs années. La ville s’est métamorphosée depuis l’élection de François Rebsamen. Je peux citer le tramway, le réseau de chaleur urbain qui est désormais l’un des plus étendus de France, la piétonnisation du centre-ville, les éco-quartiers ou encore la restauration scolaire où nous avons augmenté la part de bio dans les 10 000 repas que nous servons chaque jour. La ville et la métropole portent aussi une politique ambitieuse d’espaces verts avec 250 parcs et des hectares de forêt sans pesticide. Tous ces investissements nous ont conduit en tête des classements des villes douces à vivre pour les territoires de notre taille. »

Certaines voix critiquent la bétonisation de la ville ?

« Si nous occupons les classements des villes vertes, c’est parce qu’il y a beaucoup d’espaces verts. Nous plantons également beaucoup d’arbres, même en centre-ville (place Darcy, place de la République, place des Cordeliers, place de la Sainte-Chapelle, place Notre-Dame, place du Théâtre) sauf à se concentrer sur la rue de la liberté et la place de la Libération. Le cœur minéral du centre-ville répond à des contraintes, que ce soient de réseaux souterrains ou d’architecture, qui impactent les plantations. Nous devons aussi respecter le caractère historique de la ville. Pour le préserver, nous pensons autrement des îlots de fraîcheur. »

Quels sont les projets que la ville et la métropole mènent pour lutter contre le changement climatique ?

« Lutte contre le changement et adaptation au changement sont deux choses différentes. Là où l’adaptation est plus visible pour les habitants, les actions pour lutter contre le changement climatique sont plus anonymes parce que très techniques. Pourtant elles sont d’envergures et nécessaires. En ce sens, nous travaillons par exemple à la création d’une usine de production d’hydrogène. Dijon Métropole s’impose comme une pionnière en la matière parce que nous croyons à cette énergie mais il y a des coûts d’investissement élevés lorsqu’on est les premiers à s’engager, donc nous encourageons d’autres villes à suivre notre démarche afin d’en tirer non seulement des gains écologiques mais aussi économiques. L’objectif est d’équiper nos bennes à ordures ménagères et notre flotte de bus en hydrogène d’ici 2024-2025, avec une énergie verte issue des déchets valorisés. »

Qu’en est-il de la Fontaine d’Ouche et du projet H2020 ?

« Lauréate de l’appel à projet H2020, Villes et communautés intelligentes, nous mettons en œuvre la plus importante opération d'autoconsommation collective de France : l’énergie produite sera directement consommée par les utilisateurs. Nous allons faire d’un quartier politique de la ville un quartier à énergie positive, renforcer son attractivité tant pour sa dimension écologique que sa politique sociale. Ce projet ambitieux aura un impact réel des économies d’énergie sur le budget des foyers. »

La ville s’engage sur d’autres fronts….

«Oui, il y a notamment l’usine de méthanisation, la centrale photovoltaïque, le déploiement des vergers urbains conservatoires comme au quartier des Bourroches où l’on plante des fruitiers sur des friches urbaines et dont la récolte sera accessible aux habitants. Il y a aussi le projet de système d’alimentation durable pour valoriser les productions locales tout en créant de l’emploi. Le développement des déplacements doux et des pistes cyclables en particulier avec l’objectif d’atteindre 12% de la part de la mobilité à l’horizon 2030. Chaque année, ce sont deux millions d’euros investis pour créer des pistes et sécuriser celles qui existent. Nous avons par exemple relié le centre-ville à l’université. Désormais la métropole compte 316 kilomètres de pistes cyclables. »

L’ambition d’atteindre la neutralité d’ici 2050 est-elle réaliste ?

« Il faut se fixer des objectifs ambitieux, nous allons tendre vers cet objectif mais ça ne se fera pas tout seul. Notre projet autour de l’hydrogène va y contribuer. »

Tous ces efforts paient-ils ?

« Nous avons régulièrement des relevés de la qualité de l’air et elle s’améliore. On voit une biodiversité qui ressurgit tandis que l’utilisation des Divia Vélo et des Vélodi augmente, même les commerçants expriment cet engouement pour la petite reine. Nous travaillons aussi avec les zones d’activité pour encourager le cyclisme des salariés. Il faut sécuriser les trajets et inciter les salariés mais parfois ils n’ont d’autres choix que d’utiliser la voiture. A Dijon, on n’est pas dans une écologie punitive. »

 

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