Acteurs locaux, élus, partenaires étaient donc réunis à la gare d’eau de Saint Usage pour signer cette charte, dont la durée sera de 6 ans. Il s’agit d’ancrer la place du domaine fluvial et de sa filière sur le territoire de la communauté de commune, et plus largement au bénéfice du tourisme fluvial de toute la Côte d’Or au travers d’un projet fédérateur contribuant à faire du port de Saint Jean de Losne et Saint Usage un levier de développement local, durable et économique important.

Tous les partenaires ont successivement noté l’ambition portée par cette charte, déclinée en fiches actions qui se traduiront par des projets concrets et nacrés sur le territoire. On pourra retenir, entre autres la création d’un plan d’amarrage global du pôle fluvial, la création d’un pôle de compétitivité, la constitution d’un pôle de formation national sur le fluvial, l’agrandissement du périmètre industriel, la réhabilitation de la halle CBV en halle fluviale touristique et culturelle, le renforcement de l’offre d’hébergements, la structuration d’un réseau de mobilités douces, avec notamment la création d’une passerelle sur la Saône. Mais aussi la lutte contre les plantes aquatiques invasives qui engorgent le port depuis plusieurs étés.

Créer une émulsion, de donner les moyens aux acteurs de l’industrie fluviale de pouvoir mutualiser, innover, investir ensemble ou encore requalifier et optimiser le périmètre industriel fait partie des chantiers de la CFT   pour continuer à développer l’activité de la batellerie, font partie des grands axes de la Charte fluviale.

Dans un secteur économique sous tension qui ne parvient pas à recruter tant le domaine fluvial est hétérogène, la formation aura la part belle allant du module « anglais de base » pour les personnels d’accueil au charpentier de marine, en passant par le pilotage ou le convoyage de navires car les besoins sont très vastes. Dans ce sens la Région a identifié Saint-Jean-de-Losne afin qu’elle devienne un pôle de formation national dans le domaine du fluvial, car c’est ici que se trouve le savoir-faire.

Il va aussi s’agir de proposer aux plaisanciers un point de chute décent et attractif sur un territoire qui manque cruellement d’hébergements touristiques et de structures hôtelières. On parle aussi de tiers lieux, de partage de connaissances et de savoir-faire dans le domaine fluvial, d’un espace de vie, d’échanges, de manifestations, de séminaires, d’expositions temporaires grâce à la réhabilitation de la halle, ancien bâtiment industriel, dont le montant prévisionnel des travaux s’élève environ à 2,5 millions d’euros. On évoque également la structuration du réseau cyclable et de favoriser les mobilités douces sur un territoire Rives de Saône qui voit se l’Euro vélo 6 et la Voie bleue, sans point véritable de « jonction ». Il ne restera plus qu’à construire un pont qui enjambe la Saône et le tour sera joué !

Un projet au très long court, donc pour le secteur fluvial à Saint-Jean-de-Losne, qui compte une douzaine d’entreprises, plus de 250 emplois en saison touristique, 9 000 passagers sur paquebots et 4 000 passages de bateaux fluviaux chaque année, 600 bateaux en stationnement, plus de 1 000 passages de vélos chaque année et 25 000 touristes par an.

Crédit photos ©Marie Quiquemelle