Marie-Guite Dufay constate que la bio est une des grande perdante de la future PAC. La candidate à sa succession confirme son ambition de faire la Bourgogne-Franche-Comté la région leader du bien-manger et du bien-produire et présente les différentes mesures de son programme pour y parvenir.
Partout en France, l’agriculture biologique manifeste son mécontentement à l’égard du Gouvernement.
Les derniers arbitrages rendus par Julien Denormandie confirment que la bio est une des grande perdante de la future PAC.
Le Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation a en effet annoncé qu’il n’y aurait pas de différence au niveau des paiements pour services environnementaux entre les bios et les productions à haute valeur environnementale. (HVE)
Concrètement, cela veut dire qu’un agriculteur qui produit en bio touchera le même montant d’aide qu’une production labellisée HVE.
Si le Gouvernement avait voulu tuer l’agriculture biologique il ne s’y serait pas pris autrement,
- En divisant par deux les aides accordées à l’AB en les faisant passer de 145 euros à 70 euros
- En mettant en péril l’équilibre économique de milliers d’exploitations
- En refusant de reconnaitre l’action positive de l’agriculture biologique en faveur de la biodiversité
Le Gouvernement par cette décision continue son dénigrement envers l’AB entamé en 2017 lorsqu’il avait décidé unilatéralement de stopper l’aide au maintien (MAB). Forçant d’ailleurs la région Bourgogne-Franche-Comté à débloquer en urgence 982 000 euros pour répondre aux désarrois de nombreux agriculteurs.
Voilà pourquoi, Marie-Guite Dufay, après avoir signé le mois dernier la tribune portée par la FNAB, renouvelle son soutien plein et entier à son président Philippe Camburet, céréalier bio dans l’Yonne et à l’ensemble des réseaux bio de Bourgogne-Franche-Comté.
La Région a fait du développement de l’agriculture biologique une des priorités de sa politique agricole. Son importance a été soulignée avec la mise en place d’une convention d’objectif et par un budget consacré à ce mode de production en augmentation de +16% ces deux dernières années.
Marie-Guite Dufay et ses colistiers ont l’ambition de faire la Bourgogne-Franche-Comté la région leader du bien-manger et du bien-produire.
Pour y parvenir, la liste notre région par cœur s’engage à soutenir ce mode de production grâce notamment à différentes mesures :
> Ouvrir l’aide au maintien (MAB) sur la période de transition de la PAC 2021-2023
> Mettre en place un « Pass bio BFC » pour accompagner l’agriculteur dans son projet de conversion en agriculture biologique. Cela passe par le financement d’un accompagnement technique et d’audit d’exploitation.
> Bonifier la dotation jeune agriculteur pour favoriser l’installation en bio
> Contractualiser avec la SAFER et l’établissement publique foncier pour :
- créer un outil de portage afin de décharger du poids de l’investissement du foncier les jeunes agriculteurs
- instaurer une “garantie de fermage” pour inciter les bailleurs à établir des baux au profit de candidats à l’installation
- identifier des terres agricoles disponibles en en zone périurbaine afin d’éviter le démantèlement d’une exploitation ou son retour vers une agriculture conventionnelle
- permettre aux collectivités d'acquérir des terres agricoles pour promouvoir une agriculture de proximité, biologique et à taille humaine.
> Favoriser une alimentation saine et locale
- Ambitionner 50% de local et 50% de bio dans nos lycées grâce à l’instauration d’une prime incitative pour les établissements ayant atteint un objectif d’approvisionnement locale et bio.
- Développer la plateforme numérique mangerbiobfc.fr pour massifier l’offre et la demande entre les agriculteurs biologiques et la restauration collective.
- Commercialiser une marque régionale « Juste et locale » afin de garantir au consommateur des produits locaux de qualité et une juste rémunération du producteur
> Renforcer les actions et les moyens dédiés :
- Renouveler la convention d’objectif entre la Région et la FRAB avec des actions et des moyens financiers dédiés
- Accompagner la mise en place d’une filière de transformation