Entrevoir l'avenir de Chenôve

15 septembre 2021

Avec la démolition du centre commercial Saint-Exupéry en 2019, la municipalité de Chenôve a fait un grand pas pour changer le visage du quartier. La transformation du site va faire la part belle à la nature avec un parc de plus de deux hectares. Après avoir impliqué les habitants dans les réflexions, le maire de Chenôve, Thierry Falconnet, a souhaité une réunion publique pour dévoiler le futur visage du quartier et d’un projet à 5,5 millions euros financé par la ville, l’ANRU, l’agence nationale pour la rénovation urbaine et Dijon Métropole.

Tombé en mars 2019, le centre commercial Saint-Exupéry de Chenôve va peu à peu céder sa place à un immense parc pour ramener de la nature en ville, un souhait cher au maire, Thierry Falconnet. « J’espère marquer les esprits comme un maire qui aura contribué à amorcer la transition écologique de la ville » a-t-il précisé au cours d’une réunion publique organisée le 8 septembre pour présenter le projet final aux habitants. Confortablement installés au Cèdre ou dans leur canapé grâce à la diffusion en ligne sur les réseaux sociaux, les habitants ont découvert le futur ilot de fraicheur voulu par l’équipe municipale. Pascale Jacotot, paysagiste conceptrice de l’agence Séquana paysage en charge du projet, a quant à elle détaillé les futurs aménagements et mis en lumière les évolutions. Au gré des concertations avec les habitants, au cours d’ateliers, de réunions ou à travers un questionnaire, le parc imaginé aux prémices s’est peu à peu transformé pour répondre à leurs attentes. « Nous avions en tête l’installation d’un café pour créer de la convivialité dans le quartier mais les riverains n’y étaient pas favorables. L’espace laissé libre permettra d’accueillir ponctuellement un food-truck ou un glacier » précise Thierry Falconnet. Chère aux yeux des habitants du quartier, la question de la sécurisation du lieu n’a pas été négligée. « Des 14 accès initialement prévus, nous n’en compterons plus que 5, uniquement accessibles pour les modes de déplacement doux, piéton ou vélo » détaille Pascale Jacotot. La paysagiste a rivalisé d’ingéniosité pour répondre aux impératifs techniques du projet. En effet, le futur parc reposera sur une dalle dont l’étanchéité et l’épaisseur ne pouvait répondre à toutes les attentes. Elle a ainsi adapté le plan et le choix de la flore à cette contrainte. Pour autant, le futur parc de Chenôve pourrait faire figure de modèle au registre de la biodiversité. Outre les 400 arbres qui vont être plantés, le projet prévoit 25 000 plantations de 742 espèces végétales différentes. « Ce sera un véritable conservatoire de la biodiversité qui pourra attirer de nouveaux oiseaux et insectes. Les pigeons ne seront plus les seuls à occuper les lieux » insiste la paysagiste.

A l’écoute de tous

Avec deux marres, de grandes allées, un jardin des cultures, des pelouses, le futur parc de Chenôve qui s’étendra sur deux hectares devraient réjouir petits et grands. Également consultés, les enfants n’ont pas été oubliés. « Quand ils ont manifesté leur envie d’avoir un mur d’escalade ou un trampoline, je m’inquiétais de la faisabilité » rappelle Pascale Jacotot. Pourtant, là encore, malgré les problématiques liés au sous-sol du parc, les jeunes cheneveliers profiteront de ces équipements. D’autres remarques des riverains issus des consultations se sont traduites par des ajouts au projet. « Le site disposait d’environ 180 places de parking, certains immeubles étaient moins bien lotis à ce niveau. Le projet prévoit de doubler cette capacité de stationnement » s’accordent à dire Thierry Falconnet et Pascale Jacotot. Après avoir répondu aux nombreuses questions des habitants présents et connectés, la réunion publique a permis de présenter les prochaines étapes du projet. Le premier arbre devrait ainsi être planté au premier trimestre 2022 avant que les plantations ne se poursuivent à l’automne suivant tandis que le parc devrait accueillir officiellement les habitants à l’automne 2024. Si pour l’instant le futur site n’a pas encore de nom officiel, Thierry Falconnet a déjà une idée pour y remédier. « Nous demanderons aux habitants et aux enfants de faire des propositions. Un jury fera une sélection et trois noms seront soumis au vote des Cheneveliers qui choisiront. » Cette politique en faveur d’une transition énergétique à Chenôve s’accompagne d’autres projets tout aussi ambitieux comme la Forêt comestible plaine Herriot qui développe l’idée de planter uniquement des arbustes dont les fruits se mangent, ou la Cour de nature qui va transformer 1000 m2 de bitume d’une cour d’école en îlot de fraicheur.

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