Isabelle BOURION, Sous-préfète de Montbard et Natacha VIEILLE, Sous-préfète à la relance se sont rendues à Brion-sur-Ource et à Leuglay pour illustrer le soutien de France relance aux communes rurales et à l’industrie du futur. Véritable levier, les subventions ont permis de lancer les projets en cours de reflexion.
Visite du chantier « eau et assainissement » de la commune de Brion-sur-Ource :
Le guichet « eau et assainissement » a pour objectif d’investir massivement dans la modernisation des systèmes d’assainissement pour répondre à l’enjeu d’adaptation des territoires. France relance et l’agence de l’eau Seine-Normandie apportent un appui aux communes de toutes tailles comme à Brion-sur-Ource où l’objectif principal est la réduction des fuites sur les canalisations d’eau potable avec des travaux sur 4km.
Ces travaux permettront de réduire les prélèvements sur la ressource de Brion, identifiée comme stratégique dans le schéma directeur du Chatillonnais pour la sécurisation quantitative des communes limitrophes.
En région Bourgogne-Franche-Comté, 37 projets des collectivités territoriales sont soutenus pour un montant total de plus de 12 millions d’euros de subventions de l’État. Le chantier de la commune de Brion-sur-Ource a pu bénéficier d’une subvention de 312 616€ grâce à France relance.
Pour Georges Morin, Président du syndicat des eaux de Brion, « la visite de deux représentantes de l’état, dans les territoires ruraux symbolise la préoccupation de nos dirigeants pour l'aménagement et le développement de nos territoires ».
Puis le Président explique les particularités et problématiques des élus des territoires ruraux
« Si nous sommes ici aujourd’hui à Brion siège d’un syndicat des eaux regroupant onze communes c’est pour démontrer, que malgré une crise sans précédent, il se trouve que des collectivités de territoires ruraux se préoccupent de notre environnement et investissent pour rénover en l’occurrence un réseau d’eau créé dans les années 1950.
La réflexion des membres du syndicat a été très pragmatique. Elle fait suite à un diagnostic qui mettait en évidence des priorités sur des sections où les fuites devenaient récurrentes notamment sur la traversée de Brion et était à l’origine d’un volume de perte important. En parallèle, le département avait le projet de refaire la chaussée dégradée par un passage intensif de plus de deux mille véhicules jours dont plus deux cent poids lourds. »
Pour Georges Morin, la décision d'investir est cornélienne, il faut selon ses mots « maitriser au plus près les inconnues, réduire les incertitudes pour mettre en œuvre la solution la plus supportable pour les finances ».
« En ce qui concerne la prise de décision, la discussion a été rude, pas pour l’aspect technique mais pour la partie financière. En effet, il ne suffit pas d’évoquer un plan de relance, il nous faut réunir les conditions pour nos petites structures pour que l’on puisse, sans alourdir les participations de l’usager, supporter décemment la partie d’autofinancement. Il faut que chacun ici comprenne qu’il nous faut une souplesse, une différenciation et une solidarité plus importante pour nos territoires ruraux qui n’ont pas des poteaux EDF, des Eoliennes ou les centrales nucléaires où des revenus annexes importants.
Chacun est à même de comprendre que l’amortissement des quatre-vingt kilomètres de réseau à notre charge pour environ mille abonnés n’est en aucune façon comparable à un réseau d’un kilomètre à Dijon qui alimente plus de dix mille compteurs voir plus.
Si les aides ne sont pas à la hauteur de nos espérances, nous constaterons encore comme une étude récente le démontre que la majorité des subventions vont dans les villes et que nos territoires ruraux sont par cette logique toujours en retard non pas par notre manque d’ambition, de clairvoyance mais par un mécanisme qui profite aux communes les plus riches, riche… le terme n’est peut-être pas convenable pour n’offusquer personne je dirais donc les mieux dotées.
Les données sont connues et simples nous sommes prêts à participer encore plus au redressement économique de notre pays mais c’est à vous l’Etat, les grandes collectivités de nous donner les moyens de les réaliser dans des conditions supportables financièrement. Tout cela participera à apporter plus de cohésion aux territoires.
C’est sur cette note optimiste que je voudrais terminer mon propos, vous savez mon attachement à nos territoires ruraux et nous répondrons présent à vos côtés pour construire des projets structurants, mesurés, supportables pour nos concitoyens, faites jouer la solidarité, la différenciation et apportez-nous votre soutien pour faire accélérer les dossiers, il y a encore trop de décalage qui en ces périodes d’incertitudes sont des freins à notre volonté d’investir. »
Visite du Groupe Bordet, entreprise bénéficiaire du guichet industrie du futur: rendez-vous sur le site de Froidvent à Leuglay (21290)
Le groupe Bordet est un industriel de référence de la carbonisation, produisant un charbon de bois végétal et écologique avec une technologie de pyrolyse écoresponsable unique au monde. Cette entreprise vise la réduction maximale de son empreinte carbone en optimisant son process et en améliorant ses performances écologiques, grâce à une subvention de plus de 200 000€ de France relance.
Avec le guichet industrie du futur du plan France relance, l’ambition est d’accélérer la transformation de l’industrie française, en soutenant les dépenses d’investissements des PME et ETI afin de renforcer la compétitivité de l’industrie française. En Bourgogne-Franche-Comté, 464 entreprises ont déjà pu en bénéficier, pour un montant total de subventions de l’État de plus de 50 millions d’euros.
Acteur impliqué dans son territoire et engagé dans la transition écologique, Bordet a le soutien de la région Bourgogne-Franche-Comté. Bordet est également membre des pôles de compétitivité Vitagora et Xylofutur. Implanté au cœur du Parc national de forêts, Bordet revendique devenir avec sa gamme de charbon actif végétal Bio une véritable vitrine du savoir- faire français en matière d’excellence et de valorisation de la filière bois.
Première mondiale... Les charbons actifs Bordet certifiés Agriculture Biologique