Les élus du Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté travaillent actuellement sur leur stratégie de mandat, véritable plan des actions qu’ils vont engager. En attendant qu’elle soit présentée en décembre prochain, Marie-Guite Dufay en dresse quelques contours.
Quel va être le fil rouge de vos actions futures ?
« La transition écologique sera l’épine dorsale de notre stratégie de mandat. Cette dimension s’intègrera dans toutes nos politiques, que ce soit au niveau des transports, du développement économique, des lycées... Cette orientation conditionnera nos axes d’intervention. Les projets devront répondre à des critères d’efficacité énergétique, de préservation de l’environnement… Nous aurons à cœur de conjuguer cette ambition écologique avec le développement de l’emploi et la justice sociale. »
Qu’en sera-t-il des territoires et des collectivités ?
« Lors du précédent mandat, nous avons engagé une politique de contractualisation avec les territoires, EPCI, agglomérations et métropole. Ce sont 35 contrats territoriaux pour lesquels nous avons fléché 90 millions d’euros, auxquels il faut ajouter quatre contrats de développement métropolitain avec Dijon métropole, Grand Besançon métropole, le pôle Nord Franche-Comté et la Communauté urbaine du Creusot-Montceau. Une fois notre stratégie de mandat arrêtée, nous travaillerons avec chacun des territoires pour se fixer de nouveaux objectifs. Je tiendrai également à poursuivre le travail avec les Départements. »
Comment envisagez-vous ces partenariats ?
« Nous allons mettre l’accent sur le principe de différenciation territoriale pour que les territoires les plus en difficulté puissent bénéficier de bonification de nos politiques publiques. Cette stratégie passera notamment par une augmentation de notre soutien aux communes en matière d’ingénierie. Les petites collectivités ont d’aussi bonnes idées que les plus importantes, mais n’ont pas toujours les moyens de passer de l’idée au projet. L’aménagement du territoire est une des compétences majeures de la Région, et notre future stratégie de mandat y consacrera évidemment un chapitre conséquent. »
La transition écologique reste là aussi en toile de fond ?
« Oui, je le répète, je souhaite que l’aménagement du territoire, comme l’ensemble des politiques régionales, contribue à la lutte contre les effets du changement climatique. L’éco-conditionnalité de nos aides, que nous avons commencé à mettre en place lors du précédent mandat, va être renforcée. Tous les territoires, y compris la Région, y compris l’État, n’ont d’autres choix que de s’atteler à cette transition et à mener des projets en ce sens.