Depuis 2012, le ministère de la cohésion des Territoires, par l’intermédiaire du label Écoquartier a pour ambition de distinguer l’exemplarité des démarches d’aménagement durable et de valoriser les opérations de quartiers conçus selon des principes du développement durable. L’opération Heudelet 26 possède toutes les caractéristiques requises et les atouts permettant de s’inscrire dans cette démarche.

Avec la mobilisation des habitants, de l’association Écovivre à Heudelet, de la ville de Dijon, de la métropole et des acteurs qui ont répondu présents aux différentes sollicitations, la labellisation est collaborative et permet des réflexions pour une amélioration du cadre de vie du quartier. La synergie créée par le travail commun est un parfait exemple de participation citoyenne volontaire.

Avec la signature de cette charte, l’écoquartier Heudelet s’engage dans l‘étape 1 :
- recomposition urbain d’une friche militaire,
- conservation et réutilisation du patrimoine bâti,
- mixité dans les programmes d’habitat et diversité dans les usages (bureaux, équipement culturel, logements),
- raccordement au réseau de chaleur urbain,
- prise en compte du changement climatique avec des îlots de fraîcheur au centre de l’opération,
- toitures végétalisées,
- réservoir pour recueillir les eaux pluviales,
- conservation des arbres présents sur le site d’origine,
- une desserte performante en transport public avec le tramway.

Pour Nathalie Koenders, un quartier, plus largement une ville, est un éco-système dans lequel chacun à un rôle à jouer pour le bien vivre ensemble, aussi la signature de la charte est le juste prologement «de la volonté politique d’urbanisme ambitieuse de la ville de Dijon permettant de répondre à une demande en logement pour tous, tournée vers l’écologie urbaine et prônant un cadre de vie de qualité depuis les années 2000».
A l’appui de cette volonté la première adjointe au maire rappelle l'engagement de Dijon dans cette démarche de labellisation.  «le quartier Arsenal et celui de la Fontaine d'Ouche sont à l’étape 2 et le projet Bruges II à l’étape 1.»

Mais, pour Nathalie Koenders, ce qui est peut être le plus important dans cette démarche, est aussi et surtout la mobilisation active des habitants pour faire vivre le quartier. «Et c’est d’ailleurs eux (les habitants du quartier), à travers l’association Ecovivre à Heudelet, fondée et présidée par Christian Mathis, qui sont à l’origine de cette démarche de labellisation... Je terminerai mon propos en vous disant, qu’à mon sens, la démarche collaborative qui a lieu dans ce quartier pour améliorer le cadre de vie des habitants – la synergie créée par le travail commun de tous les acteurs (associations, entreprises, bailleurs, services des collectivités et élus), chacun dans son rôle, est un exemple parfait de participation citoyenne et de ce que doit être le fonctionnement d’un quartier... Je tiens vraiment à les saluer et les remercier pour leur engagement. Je pense en particulier à celui de Monsieur Mathis avec qui nous travaillons depuis maintenant un peu plus d’un an à l’amélioration du cadre de vie du quartier.

L’association Ecovivre à Heudelet, créée en mars 2021, a une activité, tant dans l’animation du quartier que dans son travail partenarial avec la ville de Dijon, la Métropole et les autres acteurs du quartier. Elle souhaite obtenir à terme le véritable label du Ministère de la Transition écologique et du Ministère de la Cohésion Sociale.

Pour Christian Mathis, Président de l’association Ecovivre à Heudelet, «le quartier Heudelet dispose de nombreux atouts présents dans le référentiel du label, un patrimoine historique (friche militaire), une sobriété énergétique (immeubles BBC, toitures végétalisées, réseau urbain de chauffage). Il dispose aussi de déplacements doux (quartier sans voiture, proche du centre ville, 2 lignes de tram, 1 ligne de bus) et d'une diversité sociale et structurelle  (6 syndics de copropriétés, 3 bailleurs sociaux, compagnie de théâtre et artistes en résidence dans la Halle 38, siège national de Réserves Naturelles de France, Alterre BFC, 1 cité étudiante.»

Mais l'association devra bien travailler le volet social pour valider la phase 4  et ainsi obtenir le label. Pour ce faire elle organise déja de nombreuses animations telles que la fête des voisins,  un concert et ciné plein-air, plantations sur les glacis, mercredis récréatifs en été avec les associations La Maison Maladière et Un Tigre au Parc, concours des décorations de Noël…

Autre point important sur lequel le président insiste, il faut sensibiliser les résidents sur les écogestes - propreté, tri des déchets, encombrants, gestion des poubelles, ramassage des crottes de chien- et il compte sur l’appui des ambassadeurs du tri, des brigades vertes…
En complément, il faudra aussi rédiger une charte de vie dans le quartier avec l’ensemble des syndics et les bailleurs sociaux, à commencer par l’application des règlements intérieurs des immeubles et développer l’écoresponsabilité de chacun pour un bien vivre ensemble.

Déambulation jusqu'au glacis où seront plantés 10 arbres. «Les fruits des arbres plantés seront le symbole de ces engagements» selon Christian Mathis.

Plantation symbolique d'un arbre sur le glacis central, allée Claude Jade.