L'usine de méthanisation des boues d'épuration des eaux usées de Dijon métropole permet de réduire sa dépendance aux énergies fossiles. Ainsi dès le début de l'année 2023, le biométhane sera injecté dans le réseau de gaz de ville de la métropole permettant d'alimenter 4000 foyers.
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Antoine HOAREAU, vice-président de Dijon métropole en charge de l’eau et de l’assainissement, président de la SEMOP ODIVEA, en présence de Natacha VIEILLE, sous-préfète chargée du plan de relance et du plan de résilience, François ROLLIN, directeur de la délégation Bourgogne-Franche-Comté de l’agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse, de Julien NIALON, directeur général d’ODIVEA et d’Olivier VALENTIN, directeur de l’agence de Dijon métropole de la SOGEDO, ont visité le chantier de construction de l’unité de méthanisation et de l’unité d’épuration de biogaz à la station d’épuration eauvitale de Dijon-Longvic
Lancé le 7 juillet 2021, le chantier de construction de l’unité de méthanisation et de l’unité d’épuration de biogaz suit son cours pour une mise en service attendue début 2023. La construction de l’unité de méthanisation pilotée par Odivea, la première Société d’Économie Mixte à Opération Unique (SEMOP) multiservices de France a été complétée par la construction de l’unité d’épuration du biogaz pour réinjection dans le réseau public de gaz de la métropole. Ce 2ème chantier sur le site de la station d’épuration a été confié à SOGEDO dans le cadre d’un marché de conception, réalisation exploitation et maintenance d’une durée de 15 ans.
Début 2023 verra l’aboutissement de 2 années de travaux qui vont se traduire dans les années à venir par la production et la réinjection sur le réseau public de distribution de gaz de 10GWh de gaz « vert », preuve de la réussite de l’engagement de Dijon métropole dans de multiples énergies renouvelables sur l’ensemble de notre territoire. A l’heure où les incertitudes internationales mettent à mal le budget des français, c’est notre façon de participer aux efforts nationaux permettant d’améliorer l’indépendance énergétique de notre pays.
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Le projet de méthanisation dont le montant total est d’environ 15 millions d’euros bénéficie de près de 5,5 millions d’euros d’aides de l’État au titre du plan France relance, représentant plus d’un tiers du coût total du projet. Il s’agit du seul projet à ce stade financé en région par l’État pour la création d’une unité de méthanisation adossé à une station d’épuration. Il a été complété par le projet de l’usine d’épuration de biogaz, entièrement financé par Dijon métropole pour un montant global de près de 5 millions d’euros. En matière de bilan carbone, la filière complète de traitement des boues ainsi modernisée passe de +1 342 tCO2 émis par an à -1 694 tCO2 émis par an essentiellement grâce à la production de biométhane et contribue à faire de la station d’épuration eauvitale une station « ressource », pour un service de l’eau et de l’assainissement qui produit de l’énergie.
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Le procédé d’hydrolyse thermique unique en Région Bourgogne-Franche-Comté accélère la digestion des boues et améliore leur déshydratation. Le volume des boues qui est évacué est ainsi réduit de près de 50%.6 600 tonnes de matières issues de l’industrie agroalimentaire seront réceptionnées et traitées par l’unité de méthanisation d’eauvitale. Une véritable filière de traitement local et de valorisation des déchets se met en place à travers ce projet dont l’objectif permet de réduire les émissions de CO2. Les émissions de CO2 seront également réduites grâce à la méthanisation. En diminuant de 47% les boues évacuées du site pour valorisation externe, le nombre de camions qui transporte les boues passe de 904 camions/an à 480 camions/an.