Voeux 2023, François Rebsamen prône le faire ensemble pour améliorer encore les conditions de vie à Dijon et dans la Métropole

10 janvier 2023

Sur le fil conducteur du "faire ensemble" François Rebsamen a présenté les réalisations 2022 et les projets 2023 de la ville de Dijon et de la métropole. Sur tous les fronts - économie, sécurité et tranquillité publique, écologie, grands projets, logement, sport, culture et éducation... - l'ambition du maire est de hisser le territoire vers le meilleur, "d'agir pour éclaircir l’horizon". Et si le classement Arthur Lloyd classe Dijon en 2022 comme la première des grandes villes et métropoles françaises pour la qualité de la vie, ce n'est pas par hasard.

 

Vœux 2023

Allocution de François Rebsamen

6 janvier 2023 au Zénith de Dijon

 

 « Aucun de nous, en agissant seul, ne peut atteindre le succès »

Enfin nous voilà tous réunis ! Enfin voici venu le temps de se retrouver ! Je ne vous cacherai pas le plaisir qui est le mien d’être ici, au Zénith, aux côtés de ma première adjointe, Nathalie Koenders, de tous les élus municipaux, de mes collègues maires des communes de la métropole et de vous tous. Vous êtes venus nombreux pour reprendre le fil de notre traditionnelle cérémonie des vœux, malheureusement empêchée en 2021, et en 2022.

Vous êtes, ce soir, à peine moins nombreux que nous ne l’étions il y a trois semaines pour la finale de la coupe du monde dans un Zénith plein à craquer. Je ressens ce soir le même enthousiasme et la même ferveur ou presque, cela fait chaud au cœur… Et je vous promets pour ce soir, un scénario moins tragique et une fin plus festive.

Inutile d’y revenir, le Covid et ses restrictions sanitaires ont mis à mal notre vie sociale pendant deux ans. Pas toute notre vie sociale, mais le bouleversement est profond et nous n’avons sans doute pas fini d’en ressentir les effets. Je veux redire, avant toute chose, ma plus grande considération pour l’ensemble du personnel soignant, celui de notre CHU de Dijon, et de tous nos établissements de santé, et tous les professionnels qui n’en ont pas terminé avec un travail harassant dans des conditions difficiles. Certains sont présents ce soir, je les salue chaleureusement. Et plus généralement, je veux exprimer toute ma compassion envers les personnes, les familles, touchées par cette épidémie, qui ont perdu des proches, qui n’ont pu les accompagner, comme tout cela, aujourd’hui, nous semble cruel et lointain. Nous en restons un peu hébétés, mais prêts, et c’est une bonne nouvelle, à reprendre le fil de cette convivialité qui nous a tant manqué.

Le personnel soignant, en cette fin 2022 et ce début 2023, est avec nos hôpitaux en très grande tension. Le premier vœu que je formulerai est que nous sachions mieux préserver voire retrouver, dans notre société avancée, un système de santé à la hauteur de l’enjeu que représente cet impératif du soin, de l’attention portée aux autres, de la bienveillance à l’échelle d’une grande démocratie humaniste et moderne. Malgré les efforts, malgré le Ségur de la santé - qui a tout de même représenté plus de 10 milliards d’euros et des revalorisations salariales pour 1,5 million de personnel-, le constat est unanime, du Parlement au Conseil consultatif national d’éthique, d’une véritable dégradation des conditions de travail du personnel de santé et des besoins en effectifs qu’il va falloir traiter en profondeur. Le Covid n’a pas créé cette situation. Il l’a aggravée et il l’a révélée : partout, nous rencontrons des professionnels épuisés, parfois découragés, pour lesquels la charge est devenue presque insupportable, et qui considèrent qu’ils ne peuvent plus faire leur travail correctement du fait de tensions et d’un système hospitalier au bord de l’asphyxie. C’est mon premier vœu, pardonnez-moi de commencer avec un sujet d’un tel sérieux, mais il me semble qu’il y a là plus qu’un impératif. 2023, je l’espère, sera une année de clairvoyance et d’action, sur ce sujet et quelques autres. Il me semble qu’il pourrait faire partie de ceux sur lesquels notre société devrait pouvoir faire consensus, ou tout au moins compromis. Vous le savez, je préside le conseil de surveillance de notre CHU auquel je suis très attaché. Je salue les représentants du CHU, Lucie Ligier, la directrice adjointe par intérim et le président de la commission médicale d’établissements. Et je tire surtout mon chapeau, dans ce contexte difficile, au formidable travail d’anticipation et de cohésion qui permet à notre CHU de « tenir », et également de faire tenir tout le Département de la Côte-d’Or. Et même de venir en appui de l’hôpital de Nevers qui manque cruellement de médecin, j’exprime tout mon soutien au Maire de Nevers qui recherche des solutions innovantes pour faire face. Nous devons prendre conscience de cette question majeure !

Sans transition, je me dois de souligner que cette période très difficile du Covid a eu le mérite de rappeler le rôle majeur des collectivités territoriales dans notre vie quotidienne. La Ville, le CCAS et la Métropole se sont mobilisées de manière exemplaire pour répondre aux besoins de tous et pour maintenir un service public de qualité. Le service public, c’est une grande fierté, c’est notre patrimoine républicain et démocratique, c’est le patrimoine commun de ceux qui n’en n’ont pas. Que tous ses acteurs soient remerciés pour leur travail.

Alors voilà, vous le savez, nous le savons tous, la vie n’est pas un fleuve tranquille, c’est ainsi. Les épreuves, il y en a eu et il y en aura d’autres, et le rôle de la puissance publique, c’est justement d’agir pour éclaircir l’horizon, de résister, de tracer la route et d’aller de l’avant, pour donner réalité à l’espoir qui est finalement, pour paraphraser Simone Veil, « le seul remède aux douleurs du monde ». S’adapter, faire preuve de courage et donner toute sa place à la bienveillance et à cette convivialité à laquelle je vous invite ce soir, comme un temps à partager, Ensemble. Je suis profondément heureux que nous soyons rassemblés ce soir, pour cette nouvelle année 2023. Je vous la souhaite, bien évidemment, nourrie de bons moments, et de projets. J’associe à ces vœux toute mon équipe et tous les élus de la ville de Dijon et du conseil métropolitain. Ils sont presque tous présents autour de moi. Je les en remercie. J’y vois le signe d’une unité et de l’énergie commune que nous mettons, Ensemble, au service des 260 000 habitants de la métropole et de l’intérêt général, bref au service d’une communauté de destin qui porte bien au-delà des sensibilités politiques différentes que nous pouvons avoir.

J’espère sincèrement que vous avez passé de bonnes fêtes de fin d’année avec vos proches. Les plus âgés ont pu bénéficier du traditionnel colis de Noël ou participer au repas organisé par la Ville, qui n’avait pas pu se tenir ces deux dernières années. J’espère que vous avez apprécié, en famille ou entre amis, les illuminations de Dijon ou de vos communes, le marché de Noël, la grande roue, la patinoire, les manèges, ou encore le spectacle son et lumières. Je ne sais pas si vous avez vu à quoi ressemblait la place de la Libération à Dijon le 24 décembre au soir, Monsieur le Préfet, mais c’était impressionnant, toute cette foule, familiale, rassemblée pour la traditionnelle descente du père Noël. La place de la Libération était bondée de monde, on m’a dit plus de 6 000 personnes. Car j’ai à cœur, et je ne suis pas le seul, que chacun puisse profiter des fééries de Noël, à tout âge. Vous avez peut-être participé au Téléthon, qui s’est déroulé début décembre, et qui a réuni un public nombreux et enthousiaste dans notre centre-ville, afin de soutenir cette noble cause. Bref, le mois de décembre, à Dijon et dans toute la métropole, n’a pas été avare de bons moments, même si tous, nous avons réduit la voilure pour prendre en compte une certaine sobriété, sans gâcher la fête, il ne pouvait en être question. L’envie de se retrouver est là, de partager, c’est bon signe.

En ce début d’année, mon vœu le plus cher est que nous sachions, Ensemble, nous montrer à la hauteur de la situation. A la hauteur des attentes d’un monde qui, à bien des égards, penche  du  côté  sombre :  l’Ukraine,  l’Iran,  l’Afghanistan…  ces  hommes  et  ces  femmes courageux, ces femmes courageuses surtout, prêtes à tous les sacrifices pour la liberté, prêtes à risquer la prison, la torture ou leur vie pour une mèche de cheveux, pour un voile qu’elles ne veulent plus porter… Mesdames et messieurs, la religion ne peut justifier les horreurs commises par ces Mollahs. Quand je pense que dans les mondes turco-iraniens et indien cela signifie érudit. Nous avons à leur égard le devoir impérieux de chérir notre République, de faire vivre sans relâche ces valeurs de fraternité, de liberté d’opinion et d’expression, de laïcité qui sont l’essence même de notre démocratie.

Comme le veut notre tradition locale, sont installés au premier rang devant moi les enfants du Conseil municipal des enfants de Dijon, les jeunes élus sortants et aussi les nouveaux jeunes élus, et je veux commencer par m’adresser à vous. Je veux, chers enfants, que nous sachions nous tenir à votre hauteur, à la hauteur de vos attentes, de celle de toutes les jeunesses, de ce que nous avons à vous offrir et peut-être plus encore de ce que vous avez à nous apprendre. Ce qui m’importe le plus, avec vous, avec toutes les générations, c’est que nous sachions vivre ensemble, dans la multitude de nos origines, de nos centres d’intérêts, de nos points de vue, de nos âges. La République est forte ; elle n’a rien à craindre de la diversité, à condition que nous ne soyons pas craintifs nous-mêmes. Comme le disait Voltaire : il est honteux que les fanatiques aient du zèle et que les sages n’en aient pas.

Le rassemblement tient une place très importante dans ma conception de la société. Il n’est pas facile d’être jeune aujourd’hui, avec les crises, l’inflation, la guerre. Mais l’espoir est un puissant moteur auquel il ne faut rien céder, ni jamais ne renoncer. Je tiens à saluer l’engagement des jeunes, souvent encouragés par leurs proches, qui font le choix de s’investir pour leur ville et leurs camarades. C’est pour eux que nous sommes là. Pour eux, je souhaite aussi que Dijon poursuive sa transformation et son développement notamment tournés vers la protection de l’environnement, qu’elle renforce sa place de capitale régionale, agréable et douce à vivre, à taille humaine, proche de la nature et accessible, qu’elle porte haut les valeurs de la solidarité, de l’éducation, de l’émancipation, et que notre ville leur offre ainsi un avenir.

A cet instant je souhaite évoquer un problème qui me tient énormément à cœur, et qui concerne le CROUS. Dijon a besoin de tout le soutien de la Région pour ses étudiants. Au niveau de la restauration scolaire, au niveau du service social, ce que nous avons à Dijon me heurte profondément quand je vois les files d’étudiants qui attendent sans pouvoir accéder au restaurant universitaire. 40 000 étudiants et seulement 2 restaurants universitaires, cette situation sur le CROUS m’apparaît indigne et je compte sur la Région (sur vous Madame la Présidente) pour remédier avec notre métropole à cela !

Vous le voyez, la réalisation de nos ambitions suppose d’entretenir cet « Ensemble » que nous formons. « Ensemble », c’est, vous l’avez remarqué, le mot que j’ai choisi pour cette nouvelle année 2023.

Ensemble avec la Ville de Dijon, avec la Métropole, avec les institutions, les entreprises, les commerces, les associations, les citoyens, ensemble avec vous tous ici présents. L’avenir doit se construire dans cet état d’esprit, en favorisant le travail collectif, pour améliorer encore les conditions de vie à Dijon, et dans notre Métropole. Vous l’avez certainement vu, le classement Arthur Lloyd nous classe cette année comme la première des grandes villes et métropoles française pour la qualité de la vie. Nous étions 3ème, nous le redeviendront peut-être. En tous cas, nous sommes sur le podium, et c’est cela qui m’importe.

Si nous avons cette place, c’est parce que nous nous y employons. J’ai adressé ce matin même mes vœux aux presque 3 000 agents municipaux et métropolitains qui œuvrent chaque jour pour « rendre service ». À l’Hôtel de ville et dans les cinq mairies de quartiers de Dijon, dans chacune de nos 23 communes, dans les bibliothèques, théâtres, musées, salles de concert et d’opéra, au CCAS, dans les points d’accès aux droits, les équipements sportifs ou encore dans l’espace public, propreté, police, petite enfance, urbanisme, transports, éducation et j’en passe, ils représentent plusieurs centaines de métiers différents, nécessaires et utiles à la gestion de cet « Ensemble » que nous formons. Certains sont avec nous ce soir, je les salue en votre nom à tous, et à travers eux, à travers mon directeur général des services, je remercie tout le personnel du service public municipal et métropolitain, et de nos entreprises délégataires de services publics - je ne les oublie pas.

Bien sûr, notre collectivité n’agit pas seule, je le disais il y a un instant. Institutions, entreprises, associations, commerces. Nous formons un tout au sein duquel chacun a sa place. Il y a deux semaines tout juste, nous inaugurions en présence du ministre de la santé, le laboratoire Genesis de l’entreprise Urgo engagée dans un immense projet de création de peau artificielle. Je vous en avais parlé l’année dernière, c’est désormais en route, et c’est dans notre métropole que ces recherches sont effectuées et non à Détroit ou à Chicago. Une preuve parmi d’autres, qui témoigne du rôle des entreprises locales qui sont internationales dans le rayonnement de notre territoire et toute l’importance des acteurs de notre écosystème de santé, qui s’appelle Santenov. Il compte, à Dijon, à Chenôve, à Quétigny, à Chevigny, plus de

4 000 emplois et quelques-unes des entreprises les plus performantes du monde – j’ai cité Urgo mais j’aurais pu également mentionner, Adhex-pharma ou Astrea-Pharma, Crossject, Proteor ou Oncodesign, ou encore le centre de soin et de recherche anticancéreux Georges- François Leclerc dont je salue le directeur, il y en a beaucoup d’autres et je les associe à cette belle dynamique de l’excellence métropolitaine.

 

C’est grâce à cette dynamique commune que Dijon et Dijon métropole jouent aujourd’hui la course en tête.

 

Cette dynamique, elle trouve sa traduction dans notre croissance démographique. En une vingtaine d’années, Mesdames et Messieurs, Dijon est passée de 149 000 à 162 000 habitants

 

 

 

et la population totale de notre métropole s’élève désormais à 261 901 habitants. Pour ceux qui en douteraient, je l’affirme avec force : c’est une très bonne nouvelle ! Cela montre que Dijon a la cote et qu’elle attire. Je suis fier d’accueillir de nouveaux habitants venus de toute la France, particulièrement de grandes villes en quête d’un peu plus de sérénité souvent à la recherche d’un cadre de vie propice à l’épanouissement de leur famille. A Dijon, la qualité de vie n’est pas un leurre mais une réalité : nous avons un très bon niveau de services et d’équipements, nous sommes proches de la nature, nous avons de l’espace. Nous avons des arbres et nous continuerons à en planter. D’ici la fin d’année, nous compterons 82 000 arbres ou  arbustes !  C’est  plus  que  l’objectif  de 56 000 que  je  m’étais  fixé  pendant  la campagne des élections municipales. Nous avons créé une micro-forêt - qu’on appelle Miyawaki - à Épirey, une autre est en cours de plantation sur le terrain des Verriers dans le quartier Chevreul-Parc. On a renforcé aussi l’opération de la Forêt des enfants, sur le plateau de la Cras - et je me félicite de son succès très familial - qu’on a sauvé de l’urbanisation. Dans chaque quartier, il y a un parc pour se promener, pour jouer avec ses enfants. À Dijon, toutes les places ont de l’eau, des arbres ou les deux. Nous allons encore développer cela.

 

Les nouveaux habitants viennent aussi trouver un emploi dans un environnement dynamique. Il y a, à Dijon, tout ce qu’il faut pour vivre heureux et à tous les âges : une riche offre culturelle et sportive, un réseau de transports en commun parmi les meilleurs de France, un taux de chômage particulièrement bas, un commerce de qualité avec une vacance commerciale particulièrement faible, des entreprises innovantes, une forte poussée vers l’international…

 

Le choix qu’a fait l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV) à l’unanimité des

48 pays membres d’installer son siège à Dijon le prouve ! Dijon est une ville agréable à vivre, propre aussi me dit-on souvent, et propice aux opportunités professionnelles. Tout comme vous, Madame la Présidente de Région, je ne peux me satisfaire du fait que notre région perde des habitants. Eh bien c’est une fierté pour moi de constater la contribution positive de notre capitale régionale, tout comme celui, moindre en proportion mais réel aussi, de la communauté d’agglomération de Besançon. Dans toute la France, mais en Bourgogne- Franche-Comté plus encore que dans les autres régions, les grands pôles urbains attirent. Ne les accusez pas de dépeupler les campagnes, ils n’y sont pour rien ! Ça n’est pas notre faute si Beaune ou Châtillon-sur-Seine perdent des habitants et, – comme j’ai entendu le Sénateur Patriat le dire régulièrement -, ça n’est pas parce que nous serions plus pauvres que les autres en seraient plus riches ! Madame la Présidente, si je ne m’étais pas battu pour cela avec mes propres amis politiques, il y a maintenant 6 ans, notre Région serait la seule, je dis bien la seule, dont la capitale ne disposerait pas également du statut de métropole. Imaginez-vous une région sans métropole ! Eh bien je crois que nous avons eu raison de le faire, j’aimerais que vous en soyez tous convaincus, cela me semble essentiel pour notre Région toute entière.

 

A Dijon, sachez-le, l’économie va bien. Le bilan commercial et culturel de la saison d’été est excellent. Les enquêtes menées auprès des commerçants attestent de chiffres d’affaires redevenus pour beaucoup au niveau d’avant Covid. La métropole dijonnaise, qui comptait au

3ème trimestre 93 700 salariés privés, a créé 1 430 postes depuis un an, c’est-à-dire que nous

sommes à un niveau plus élevé qu’avant la crise, la proportion est même plus importante dans le secteur du commerce.

 

 

 

Très sincèrement, c’est une chance de vivre ici, et pas seulement parce que nous sommes bien placés géographiquement. Je ne sais pas si vous le savez tous, mais Dijon est l’une des rares villes, pour sa taille, où la qualité de l’air est bonne. C’est important de le dire. Et si la loi nous impose de créer une zone à faible émission, une ZFE, nous le ferons, quand il sera temps. Mais cela sera moins difficile qu’ailleurs parce que toutes les autres grandes villes l’auront fait avant nous et que nous avons l’une des meilleures qualités de l’air en France, parmi les métropoles, grâce, notamment à cet immense plateau piéton de notre centre-ville, grâce au tram, grâce à notre grand engagement pour la transition écologique, j’y reviendrai. Dijon est aussi très propre. Nous avons de nombreux parcs et jardins, sans parler des combes et des forêts. Nous avons un taux de chômage nettement inférieur à la moyenne nationale, nous avons un très bon réseau de transports collectifs, des pistes cyclables qui se développent et continuent de se prolonger – nous en sommes à 338 kilomètres de voies aménagées dans la Métropole. Nous disposons de grands espaces culturels et sportifs, que nous entretenons. La rénovation du grand théâtre se poursuit. Nous poserons dans quelques jours la première pierre de la nouvelle base nautique du lac Kir. Et, dans la continuité du stade Trimolet, le terrain du centre sportif métropolitain de Saint-Apollinaire a lui aussi été rénové, les travaux de l’échangeur d’Ahuy, je viens de l’apprendre, démarreront le 16 janvier. Puis, c’est très important pour notre Ville et la Métropole, notre offre de formation supérieure continue de s’étendre avec de grandes écoles qui s’installent dans le territoire. L’Université de Bourgogne a fêté ses 300 ans – je veux saluer son président, lui redire ma pleine confiance, et saluer également toutes les équipes d’enseignants et de chercheurs. Il y a aussi Sciences Po, BSB, Agrosup, l’école nationale supérieure d’art, nos deux nouvelles écoles d’ingénieurs : l’ESTP et ESEO, mais aussi l’ESIREM, Ferrandi – qui va encore s’agrandir-, sans oublier ni l’Ecole supérieure de musique, ni l’école de gendarmerie d’ailleurs qui est la plus importante de France, ni l’arrivée d’une nouvelle unité de formation tant réclamée en odontologie et dont Jean Castex avait fait l’annonce il y a tout juste un an… Bref, de quoi satisfaire les étudiants qui sont désormais plus de 40 000 à Dijon et seront probablement 5000 de plus d’ici 5 ans. Nous lancerons en 2023 un nouveau projet intitulé « Campus 2 », à côté des deux écoles d’ingénieurs, entre les CHU et l’Université. Il est destiné à accueillir une école déjà présente sur le territoire, en pleine croissance, le CESI, et des espaces pour de jeunes entreprises liées à la santé, tout cela est en cours de négociations et de bouclage.

 

Mesdames et Messieurs, c’est une chance de vivre au sein d’un territoire qui bouge, qui innove, qui s’engage, qui investit pour l’avenir et la connaissance – plus de 150 millions d’euros en 2023, à la fois pour la ville de Dijon et la métropole-, un territoire profondément animé de la volonté d’entreprendre et par une certaine audace… voire une audace certaine...

 

Je ne reviendrai pas en détail sur l’ouverture de la Cité internationale de la gastronomie et du vin, qui aura marqué l’année 2022. Vous étiez, pour beaucoup d’entre vous, présents le 6 mai dernier pour vivre ce grand moment de fête. Ensemble. Quel beau moment d’émotion, après dix années de travail, de sueurs froides, de recours perdus par nos opposants, ceux qui encore aujourd’hui, peinent à se réjouir de son succès : 450 000 visiteurs mesdames et messieurs, peut-être 500 000 d’ici quelques jours ! Et des Dijonnais en nombre! Et ce malgré le fait que le cinéma, jusqu’alors, n’a pas joué le rôle que nous espérions. Cela devrait changer, et je remercie le PDG de Pathé, suite à notre entrevue, d’avoir accepté de rectifier le tir sur le prix des places comme je le lui ai demandé. Je ne dis pas que tout est parfait, il y aura encore des  améliorations à  apporter. Mais  cette Cité  est  bel  et  bien  devenue une  destination

 

 

 

incontournable, un nouvel emblème de notre capitale régionale. Un ancien Président de la République a même dit le 6 mai que la Cité avait donné à Dijon le statut de « capitale du monde »… Exagère-t-il ? Je ne sais pas…. Il est connu pour ses bons mots et j’espère d’ailleurs que ce n'est pas seulement à cause de ses bons mots que 47% des Français ont aujourd’hui une bonne opinion de lui… Bref, la Cité fait partie des réalisations dont je suis particulièrement fier. Elle est désormais inscrite dans l’histoire contemporaine de Dijon- reliée à sa grande histoire par le 1204, le centre d’interprétation et de l’architecture et du patrimoine dont je suis également très fier du grand succès - tout comme l’implantation en 2022 de l’Organisation internationale de la vigne et du vin après son déménagement de Paris à Dijon. Je salue son directeur, Yann Juban et toute l’équipe récemment installée à Dijon. Ils sont, comme vous tous bien sûr, parmi les premiers des 16 500 signataires à ce jour de la pétition que j’ai lancée en décembre, dans le but de faire comprendre à la SNCF que oui, à Dijon, « nous préférons le train », et que le rétablissement de la ligne TGV Dijon-Montbard-Marne-la-vallée, Roissy- Charles de Gaulle-Lille est une nécessité. Cette ligne, bien entendu Madame la Présidente, elle vient de Besançon, et lors des premières démarches, j’y avais associé madame le Maire de Besançon. Je propose que tous ensemble, par nos applaudissements, nous démontrions notre grande détermination sur ce sujet ! Je ne voudrais pas, Madame la Présidente, que la capitale de cette belle région que vous présidez soit aujourd’hui, avec ses entreprises et organismes internationaux, avec sa renommée touristique, avec ses 4000 étudiants internationaux, la seule de France, je dis bien la seule de France, à ne pas être reliée directement à un aéroport international… j’ai un rendez-vous dans les tous prochains jours avec le président de la SCNF et demain avec le ministre des transports. C’est pour moi une vraie bataille, et il faut la gagner. Cette ligne existait, elle doit être rétablie !

 

Alors à défaut de pouvoir mesurer pleinement la réalité de notre statut de capitale du monde, une chose est sûre, c’est que nous sommes reconnus comme un territoire leader en matière de transition écologique et énergétique. [C’est le train, c’est-à-dire la question des déplacements qui me permet de faire cette liaison dans mon propos]. Nous n’avons pas fêté en 2022 les 10 ans du tram comme nous l’aurions dû, à cause du conflit social et des grèves. Mais le tramway a révolutionné nos déplacements à l’échelle de la métropole. Avec environ

100 000 voyageurs transportés par jour, il est reconnu comme l’un des plus performants d’Europe, si l’on compare le nombre de voyage au nombre d’habitants. 2023 sera donc l’année du lancement des études pour son extension, au sud, peut-être à l’Est, les études nous diront ce qu’il faut faire. C’est l’une des pierres angulaires, avec la question de l’énergie renouvelable, de notre engagement pour la transition écologique.

 

Et c’est cet engagement qui justifie sans doute que Dijon métropole ait été retenue par l’Europe pour être l’une des 100 « Villes neutres pour le climat et intelligentes », à travers le grand projet Response en cours de déploiement à Fontaine d’Ouche. Les enseignants et les enfants de l’école Buffon ont fait il y a quelques jours leur rentrée dans une école entièrement rénovée dans le cadre de ce beau projet d’écologie urbaine au sens le plus noble, c’est-à-dire au sens social, et nous continuerons. Nous devons nous féliciter de toutes ces bonnes nouvelles. De maitriser notre politique de l’eau et de l’assainissement grâce à Odivea – ce qui, soit dit en passant, nous a permis de baisser le prix de référence du mètre cube pour une très large partie des 260 000 habitants de la Métropole ; d’avoir un réseau de chaleur urbain de

130 km, alimenté par l’énergie renouvelable, qui permette de limiter si ce n'est réduire les

factures d’énergie. Demain, nous produirons de l’hydrogène vert à partir de l’électricité issue

 

 

 

du turbo-alternateur de l’usine de valorisation énergétique des déchets, et qui permettra

d’alimenter nos bennes à ordures et nos bus. Je le rappelle, l’économie en jeu représente

1 750 tonnes de CO2 chaque année, soit l’équivalent de 24 millions de kilomètres parcourus en voiture. C’est un projet très audacieux, qui prend un peu de retard, il faut le reconnaitre, et qui comporte des risques. Certains nous le reprochent, là encore. Les mêmes étaient sceptiques sur le réseau de chaleur il y a 20 ans, ou le tram il y a 10 ans, ou la piétonisation du centre-ville. Un autre grand projet de la ville et de la métropole concerne le remplacement des points lumineux pour économiser l’énergie. Avec OnDijon, 19 000 lampes sont déjà remplacées par des leds à basse consommation. Et chaque année, nous en changerons 6 000 supplémentaires.

 

Je pourrais vous parler de nos projets photovoltaïques sur tous les grands parkings, nous commencerons par celui du Zénith, de la poursuite de l’aménagement des pistes cyclables, comme récemment celle qui relie le centre-ville de Longvic et le parc de la Colombière. Je pourrais vous parler de la rénovation des écoles et de la désimperméabilisation des cours, dans le cadre du programme d’investissement de 75 millions d’euros pour les écoles dijonnaises, il s’appelle « Ambition éducative 2030 », pour adapter les bâtiments au risque climatique et pour améliorer le confort des élèves et des équipes éducatives. Je pourrais vous parler de nos projets de méthanisation des boues, de la modernisation du centre de tri… Nous avons encore de grands projets, ils ne manquent pas, soyez-en persuadés.

 

Tous les exemples que je viens de citer concourent à l’attractivité de notre territoire. Comme la modernisation du parc des expositions et du palais des congrès, en centre-ville – je dis bien en centre-ville – en fera partie. Je n’ouvre pas le sujet de la décision que j’ai prise d’en reprendre la gestion en régie, mais je rappelle que le parc des expositions est une propriété de la ville, que la foire est propriété de la ville et que la création d’un bureau des congrès fait partie de nos projets prioritaires pour le tourisme. Bref, je suis ravi de vérifier que Dijon et la Métropole attirent, qu’elles rayonnent, y compris en Côte-d’Or, et je n’ai pas l’intention de ralentir l’ambition.

 

Mais toutes les avancées, toutes celles qui nous restent à accomplir, Mesdames, Messieurs, elles ne peuvent se réaliser sans la confiance et cette confiance, elle nous profite à tous depuis maintenant 22 ans. Je vous avais fait en 2020 l’éloge du temps long, je ne vais pas recommencer, quoi que… Nous avons tous le même souhait et nous concourrons à ce grand objectif, dans nos fonctions respectives, que Dijon soit une ville où il fait bon vivre. C’est ce que je me suis engagé à faire, avec mes équipes, depuis le début, pour Dijon, pour vous. Et j’ai l’habitude de tenir mes engagements.

 

J’ai bien conscience aussi que tout n’est pas parfait. Je mesure les difficultés et les inquiétudes des habitants. Je sais que la sécurité et la tranquillité publique sont un sujet de préoccupation important. Sachez que cela fait partie de nos priorités et que nous faisons le maximum à notre échelle. Ce qui s’est passé à l’automne place de la République est inadmissible. Je salue et je soutiens la décision du préfet de fermeture anticipée des bars de nuit – c’est-à-dire ne l’oublions pas à 2 heures du matin quand même ! Nous avons renforcé la surveillance des squares et l’éclairage public, et la police municipale, en charge de la tranquillité publique, mène des opérations conjointes avec la police nationale.

 

 

 

L’augmentation des effectifs de police municipale se poursuivra. Mais la sécurité publique des personnes et des biens relève des compétences régaliennes de l’État. Je sais, Monsieur le Préfet, que vous êtes à la manœuvre et fortement impliqué à nos côtés sur ce sujet, depuis votre arrivée. Je vous en remercie, publiquement, comme je tiens à travers vous à remercier le Ministre de l’intérieur pour les décisions fortes qu’il a prises, pour notre territoire, cette dernière année avec le renforcement des effectifs, et tout dernièrement encore, fin novembre exactement, avec l’annonce de la création d’une police des transports et l’arrivée de 60 à 90 policiers supplémentaires, à court terme. Dijon a toujours été réputée comme une ville paisible, elle le restera.

 

Je mesure également les inquiétudes concernant les besoins de logements, celles qui concernent l’inflation, le prix de l’énergie, la guerre en Ukraine. Cette situation terrible nous a tous pris de court. Personne n’aurait jamais cru possible de voir à nouveau une guerre aux portes de l’Europe. Elle ravive des souvenirs douloureux dont nous aurions tort de sous- estimer les risques qu’ils représentent aujourd’hui. Et, encore une fois, je voudrais tous vous remercier, Dijonnais ou habitants de la Métropole, pour l’élan de solidarité et de générosité incroyable dont vous avez fait preuve, en lien avec les associations dédiées, pour venir en aide aux réfugiés. Je suis fier de constater que cette solidarité perdure, qu’elle est une valeur indéfectible, pas seulement avec les ukrainiens d’ailleurs. Il est de notre devoir de soutenir autant que possible les populations en danger. Dijon est profondément solidaire, européenne et le sera toujours. Ma rencontre, juste avant Noël, avec l’ambassadeur d’Ukraine en France a été particulièrement bouleversante. J’ai tenu en votre nom, à lui réaffirmer le soutien de notre ville et de Dijon métropole avec le peuple ukrainien. Nous sommes Européens, et ce souffle européen est, pour les ukrainiens, une raison de se battre et de vivre ou plutôt de survivre. J’ai rencontré un homme, épuisé d’ailleurs, qui, par tous les moyens, cherche à arrimer son peuple à l’Europe, avec la profonde conviction que c’est l’Europe qui donnera un avenir à son pays et à la paix. Il m’a invité à venir à Kiev. Je ferai ce déplacement s’il est utile. Peut-être à soutenir l’espoir des ukrainiens ? Peut-être, Madame la Présidente de Région, que nous pourrions nous y rendre ensemble, puisque vous avez exprimé le souhait d’engager notre région Bourgogne Franche-Comté auprès d’une région ukrainienne ? Dijon, mesdames et messieurs, aime l’Europe. 2023 signera le 70ème anniversaire des partenariats avec Mayence et York, le 60ème avec Reggio-Emilia.

 

Mesdames et messieurs, dans ce monde effrayant à de nombreux égards, mon choix est celui de l’espoir, de l’optimisme et de l’action. Certes, 2022 se termine avec l’escalade des conflits sur la planète, la répression cruelle des peuples, des femmes qui réclament le droit de vivre en femmes libres, la récession qui menace, les richesses qui explosent. Mais la réponse, c’est de faire face. C’est d’invoquer la solidarité, la fraternité, et de construire notre avenir au sein d’une Europe forte. L’avenir, c’est ce qui nous reste à vivre ensemble, dit l’un de mes chers amis…

 

Eh bien en 2023, il ne peut être question de se dérober, je dirais même : il ne peut être question de battre en retraite, si vous voyez ce que je veux dire…

 

A Dijon, nous serons sur tous les fronts : celui de l’alimentation, avec l’inauguration au printemps de notre légumerie métropolitaine. Cette légumerie est l’un des volets de notre grand projet pour l’alimentation durable et de qualité intitulé « prodij’ », dont le pilote est

 

 

 

Philippe Lemanceau, en tant que Vice-Président de Dijon métropole et des grandes compétences qu’il a développées dans sa vie de chercheur et de dirigeant de l’une des plus grosses unités de recherche de l’INRAE. Je salue au passage la Présidente de l’INRAE, Nathalie Munier-Jolin, que je remercie de sa présence. A Dijon, nous sommes très attachés à la recherche, nous croyons en la science comme source de progrès, et le travail mené au sein de l’INRAE est tout à fait remarquable. C’est Ensemble, avec l’INRAE, que nous lançons des expérimentations, dans les établissements de restauration scolaire, au CCAS en testant auprès de 200 personnes des chèques alimentaires dédiés à la consommation de fruits, légumes et légumineuses, et leur impact sur la santé. La légumerie j’y reviens, c’est un équipement crucial qui permettra de structurer la filière de production locale pour la restauration collective. Vous l’avez peut-être lu dans notre excellente presse locale qui s’en est fait le relais, j’ai proposé au Département de s’associer au projet de la métropole puisqu’il en a la capacité, et d’économiser ainsi le coût de construction d’une seconde légumerie redondante avec notre projet. Cette main tendue a été refusée. Je le regrette et je m’adresse aux conseillers départementaux présents dans la salle en leur suggérant de remettre le sujet sur le tapis au Département. Nous verrons… Nous serons aussi sur le front de la viticulture, à travers la reconquête du vignoble et le chemin vers une appellation Bourgogne-Dijon engagé par un groupe de viticulteurs avec le soutien de la métropole.

 

Nous serons sur le front du logement, autre sujet très important, et malheureusement parfois polémique à Dijon, comme d’ailleurs dans toutes les grandes villes. Vous savez, les citadins ont souvent des aspirations très contradictoires, car ils souhaitent bénéficier à la fois de tous les avantages de la ville et de ceux de la campagne. Et les mieux logés ne se rendent pas du tout compte de l’état du besoin de notre pays en logements. Alors pour construire, il y a deux manières de faire : s’étaler, ou densifier. Clairement, à Dijon, notre option est celle de la densification raisonnable. Ces dernières années, c’est seulement l’équivalent de la surface de quatre terrains de foot qui ont été dédiés à la construction. C’est très peu, quand on se compare à d’autres communes. Vous vous souvenez peut-être qu’une poignée de contestataires professionnels – non dijonnais d’ailleurs - avait tenté en 2020 d’empêcher la réalisation du projet « Garden state », avenue de Langres, par une occupation illégale. Eh bien aujourd’hui, tout est commercialisé. Il faut dire que le projet est très bien conçu et tout à fait raisonnable, qu’il sera bordé d’un nouveau parc dont le projet a été élaboré avec les habitants, et que le tram passe au pied des logements. Le tout sur un terrain vague qui était inoccupé depuis 15 ans. Pour moi, c’est un exemple positif de ce que la ville doit faire. Chaque jour, je réponds aux courriers d’habitants qui ne trouvent pas de quoi se loger et me supplient. Les courriers sont parfois poignants. J’ai bien conscience que personne ne souhaite voir un petit immeuble se construire devant chez lui. Mais le logement est un droit et à Dijon, j’entends que ce droit soit respecté.

Une fois n’est pas coutume, j’ai été un peu long, et ce n’est rien à côté de ce dont je serais capable pour vous parler de Dijon et vous faire partager ma confiance en l’avenir, mon refus du déclinisme, du défaitisme et de toutes ces forces lugubres et mortifères … comment lutter ? Comment faire face ?

Je n’ai parlé ni de culture, ni de sport, je n’ai pas assez parlé d’éducation. C’est pourtant l’essentiel. C’est par l’éducation, par le sport et par la culture que se construit réellement cet « Ensemble », ce compromis social et républicain qui guide mon projet pour Dijon. C’est à travers le sport, la culture et l’éducation que grandissent et se forment les citoyens responsables et éclairés, parce qu’ils incitent à la confrontation des esprits et des points de vue, au dialogue, à la solidarité, à la fraternité. Soyons plus attentifs les uns aux autres, plus respectueux aussi. Acceptons mieux nos différences et faisons preuve de davantage de solidarité encore avec les plus fragiles. Dijon est une ville et une métropole à vivre pour tous. Douce à vivre, certes, mais où la pauvreté, même proche de la moyenne nationale, existe aussi. Certains auront toujours les moyens de s’en sortir. Pour d’autres, c’est beaucoup plus difficile. Plus de 6 000 familles sont accompagnées par le service social métropolitain. J’accorde une très grande importance aux enfants, à tous les jeunes, et aux savoirs-populaires. Apprendre à nager et à faire du vélo, pratiquer un ou plusieurs sports, la musique, accéder à la culture, aux loisirs, à la nature : il me semble que tout cela doit être possible pour tous. A Dijon, nous nous y employons. Viendra au printemps la restitution de notre grand projet éducatif global pour les enfants et les jeunes, de la naissance à 25 ans. C’est un sujet majeur, pour l’homme de gauche que je suis, personne ne l’ignore. Vous savez, pour moi, la solidarité, c’est presque une obsession et l’égalité tout autant. Nos musées, gratuits, ont accueilli 433 000 visiteurs dont 263 000 au seul Musée des Beaux-arts. C’est considérable. Ils sont gratuits et c’est par conviction, même si je n’exclus pas, à terme, qu’un ticket d’entrée soit possible pour certaines expositions temporaires.

Mesdames et messieurs, je termine. Voilà pourquoi il nous faut rester déterminés et rassemblés : « Aucun de nous, en agissant seul, ne peut atteindre le succès ». Et voilà pourquoi je souhaite que 2023 soit une année du lien, de l’Ensemble.

Aussi, est-ce en m’adressant à tous ceux qui œuvrent pour cet « Ensemble » que je conclurai, cette fois-ci tout à fait : que les bénévoles de la vie associative soient remerciés ; que tous ceux qui, au cours de l’année 2022, ont assuré la tenue de nos bureaux de vote, pendant 4 dimanches, soient aussi remerciés. Que tous ceux qui s’engagent pour le bien commun, pour le service public, pour la cohésion de notre société soient remerciés. Que tous ceux qui œuvrent pour notre protection et pour la paix soient non seulement remerciés mais acclamés.

 

Belle et heureuse année à toutes et tous ! Santé et fraternité avant toute chose. Vive Dijon, vive la République, vive la France et vive l’Europe.

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