Info+ :
A VITTEAUX LA MAISON MEDICALE ACCUEILLE au 11 rue Edmée Millot
DIX PRATICIENS LIBERAUX
Un médecin
Quatre infirmières
Un masseur kinésithérapeute
Un podologue
Un ostéopathe
Une naturopathe
Une réflexologue plantaire
Le cabinet de dentiste reste vacant pour le moment
Un studio pourra être utile pour héberger un interne
Un ascenceur a remplacé le monte-charge Une grande salle de réunion et une cuisine occupe le dernier étage du bâtiment
ELLE HEBERGE
Une antenne du Dac 21 (Dispositif d’appui à la coordination)
03 80 30 04 14
coordination.ouest@dac21.fr
La CPTS Auxois Morvan (Communauté professionnelle territoriale de santé)
06 33 49 63 46
cpts.auxoismorvan@gmail.com
ELLE A COUTE
Achat du bâtiment 290 000€
Travaux 1,077 million d’euros HT subventionnés par le Département à hauteur de 400 000€ et l’État 425 000€
Reste à charge de la commune près de 290 000 € qui seront amortis par les loyers
Après 8 ans de gestation et après 1 an de travaux, Bernard Paut, maire de Vitteaux et la dizaine de praticiens libéraux installés, ont inauguré la Maison Médicale de Vitteaux sous un temps généreusement pluvieux et un froid de canard ! Gageons que ce soit le signe d’un développement heureux de cette structure attendue par tous sur un territoire où on veille à la démographie médicale. 650 m², conformes aux besoins des professionnels de santé s’y sont installés, ont été réaménagés par le cabinet Sistem Architecture sous le crayon de Leslie David. Une concrétisation attendue qui vient compléter le maillage de l’offre de santé des Terres d’Auxois.
L’inauguration de la Maison Médicale de Vitteaux vient donc concrétiser un projet de longue date pour lequel Bernard Paut s’est battu sans relâche, notamment quand il a fallu prendre la décision de construire du neuf ou de réhabiliter l’existant. La réhabilitation, une évidence pour monsieur le maire qui voyait, en plein centre du bourg, un bâtiment aussi immense qu’inoccupé. Le bâtiment choisi, qui fut longtemps la pharmacie de l’hôpital local qui a migré à Semur dans le cadre de la fusion des hôpitaux de haute Côte d’Or, a été racheté ledit bâtiment donné à l’hôpital en 1959 par mademoiselle Moreau. Si les travaux ont été ralentis pour maintes raisons, personne n’a perdu espoir de voir la Maison Médicale enfin opérationnelle.
« On a choisi de ne pas faire du neuf mais de rénover de l’existant, déjà car il y avait ce bâtiment disponible et en bon état … Il a donc fallu racheter ce qu’on appelle le Pavillon Moreau puisque le choix était de faire la maison médicale au centre du bourg pour éviter de faire du neuf à l’extérieur et pour garder la vie au centre du bourg, il était donc préférable de le rénover. Il était suffisamment en bon état pour le rénover et à un coût moins cher que du neuf », explique Bernard Paut.
En effet, comme l’indiquent Bernard Paut et Annick Pottier, présidente de la CPTS Auxois Morvan et infirmière libérale à Vitteaux depuis plus de 30 ans, il a longtemps été question d’une Maison de Santé Pluriprofessionnelle (MSP). Cependant, pour les élus, le directeur de l’hôpital de l’époque et les professionnels de santé, les contraintes liées à une maison de santé ont quelque peu modifié la donne devant la lourdeur administrative promise au praticien. Le choix s’est orienté vars une Maison Médicale gérée par la commune.
« À l’heure où l’on parle de désert médical, c’est important de trouver des nouvelles méthodes de soins et des voies pour inciter les professionnels de santé à venir dans nos territoires ruraux. On ne va pas se mentir, on a réellement un petit handicap pour en trouver », un propos d’actualité pour le maire de Vitteaux, mais aussi pour François Sauvadet, président du Département qui a soutenu ce projet, et pour les praticiens et coordonnateurs présents.
Pour Annick Pottier, qui porte la parole du corps médical « Cette nouvelle structure est appréciée des professionnelles de santé, et leur permet d’être logés confortablement … On est satisfait de ces locaux qui nous facilitent l’exercice. À Vitteaux, on est peu de professionnels de santé …Faire vivre une maison de santé, ce n’est pas simple, c’est très lourd et en même temps il faut mener les missions de santé publique qui y sont associées. Être dans une maison médicale, nous permet de nous concentrer sur notre cœur de métier, qui est l’accès aux soins… Le fait d’être regroupés sous un même toit, ça facilite les relations entre nous…Il y a un grand besoin de professionnels de santé sur le secteur, on va se retrousser les manches, on verra ce que ça donnera ».
Anne Catherine Loisier, sénatrice, n’a pas manqué de saluer la consécration de ce long travail « A la fois d'un travail des collectivités hein de la municipalité avec le Département et l'ensemble des financeurs…On voit qu'aujourd'hui beaucoup de formules se développer, les maisons médicales, les maisons de santé, les pôles de santé, comme celui de La Roche en Brenil avec un système de salariat, car ile ne faut fermer la porte à aucune option adaptée territoires pour maintenir les service essentiel de la santé de proximité… Ceci est rendu possible grâce au soutien des collectivités, du Département et à cette capacité d'adaptation à être encadrée quelle que soit la forme de qui est choisie finalement… cette consécration est le fruit d'un grand travail de concertation et je me dis que si on veut c'est possible et que cette diversification qui a été évoquée est un bien celui de la coopération dans l'unification… Il y a beaucoup de jeunes visages donc je trouve que c'est assez optimiste et plein et plein d'avenir ».
Hubert Brigand s'est enquit de la possibilité de "terrains de stage" pour les internes et a souligné « En ville, ils ont tous les spécialistes sur place, alors que nous, on doit se déplacer. Mais on essaye de faire en sorte d’apporter un service public aux habitants... Une des solutions, c’est d’être attractif, de le montrer. Il faut expliquer que dans les territoires ruraux, on a une qualité de vie, on a un certain nombre de services.»
Sur ces terres vittéliennes, François Sauvadet se réjouit de la création de cet outil structurant pour le territoire qui permet de conserver une offre de soins de proximité et qui répond aux attentes de la population comme de la profession médicale. Le président du département, qui vient de racheter l’EPHAD de Laignes pour éviter sa fermeture et qui participe à l’élaboration de la loi sur « le bien vieillir ». Il plaide pour une réelle structuration, « C’est-à-dire que nous ayons sur le territoire un directeur qui soit dédié et non pas un directeur général adjoint de plus dans les centres hospitaliers… Evidemment les jeunes médecins veulent aussi faire coïncider une famille et une vie professionnelle tout en étant disponibles par rapport aux besoins de santé à apporter dans tous les territoires et pour tous les habitants… Le service territorial c'est que la réponse médicale soit affirmée car elle est essentielle parce que nous avons un objectif en partage, tous communauté médicale comme l’ARS !... On parle beaucoup de difficultés, moi je pense aussi que tout n'est pas noir… franchement on a investi… il y a des jeunes qui s'installent donc qu’on arrête ce langage lignifiant comme une sorte de fatalité alors qu'en fait tout le monde aspire à la qualité de l'éducation à proximité, l'accès aux au très haut débit partout et qu'on donne à nos jeunes qui choisissent la vie à la campagne de bien vivre dans son environnement … merci à aux professionnels de ce dialogue permanent avec une seule responsabilité qui est d’'assurer un service de proximité pour chaque habitant . »