Les Espaces Naturels Sensibles (ENS) en Côte-d'Or : un enjeu majeur pour les générations futures.

Les Espaces Naturels Sensibles (ENS) en Côte-d'Or : un enjeu majeur pour les générations futures.

Info+ :

Xavier GENET, Directeur, a présenté la démarche conservatoire de l'EPTB Saône et Doubs.

"La Démarche Conservatoire de l'EPTB Saône et Doubs œuvre pour restaurer et préserver les milieux humides dans les plaines alluviales de la Saône et du Doubs, notamment par le biais d'une politique de maîtrise foncière qui garantit une occupation des sols compatible avec les grands enjeux (préservation des nappes d'alimentation en eau potable, maintien des champs d'expansion des crues, protection des zones humides).
A ce titre, l'EPTB Saône et Doubs s'est porté acquéreur du site en 2017 sur les communes de Poncey-lès-Athée et Lamarche-sur-Saône.
Labellisé Espace Naturel Sensible (ENS) par le Département de Côte-d'Or, ce site a fait l'objet d'un plan de gestion.
Ce sont ainsi près de 40 hectares de nature qui seront restaurés afin de préserver les zones humides, qui contribuent à la protection de la ressource en eau et de la biodiversité !
Pour restaurer ce site, des travaux mécaniques lourds seront conduits sous maitrise d'ouvrage EPTB Saône et Doubs. Pour limiter leurs incidences sur la faune, les milieux et le paysage, ils s'échelonneront sur plusieurs années, de 2022 à 2025"

 

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13 juin 2023

La Côte-d’Or dispose de 13 Espaces Naturels Sensibles (ENS), des sites naturels remarquables que le Département s’emploie à protéger dans un souci constant de respect de la biodiversité. Dans le cadre du Printemps de l’environnement, François Sauvadet s'est rendu en bord de Saône à Poncey-lès-Athée afin de visiter l'Espace Naturel Sensible des Prairies et forêts alluviales du Val de Saône. C'était l'occasion de présenter l'importance de ces espaces pour la préservation des ressources en eau mais aussi l'engagement du Département pour la préservation de la biodiversité.

  
 La visite de l’Espace Naturel Sensible « Prairies et forêts alluviales » s'est efectuée en présence de François SAUVADET, Président du Conseil Départemental de la Côte-d’Or, les élus du Conseil Départemental de la Côte-d’Or, Marie-Claire BONNET-VALLET (également Présidente de la Communauté de Communes CAP VAL-DE-SAONE) et Sébastien SORDEL, Patrick BOVET, maire de LAMARCHE-SUR-SAONE, Eric COLLIN, Maire de PONCEY-LES-ATHEE, Monsieur Xavier GENET, Directeur de l’EPTB. 

L'Espace Naturel Sensible des prairies et forêts alluviales/inondables a été labellisé le 12 juin 2017 et situé sur le territoire de la commune de PONCEY-LES-ATHEE et de la Com Com Cap-Val-de-Saône.

Cette ancienne peupleraie de 38 hectares comprend des enjeux extrêmement variés qui soulignent les ambitions de la politique départementale :
- Des enjeux d’eau potable avec plan de gestion établi sur le site qui favorise le maintien et l’amélioration de la qualité de la ressource en eau pour laquelle vous connaissez mon combat.
- Des enjeux liés aux inondation/expansion avec la maîtrisedu foncier qui permet d’écrêter les crues en cas d’inondations.
- Des enjeux écologiques et environnementaux, les prairies inondables abritent un très grand nombre d'espèces végétales les plus remarquables de Côte-d'Or.

 
Pour mettre en œuvre ces objectifs, le Département a rédigé en 2019, en partenariat avec L’EPTB SAONE ET DOUBS, un plan de gestion de l’ENS des prairies et forêts alluviales pour 6 ans.

A ce titre, François Sauvadet a souhaité cette visite pour 2 raisons 

"Montrer l’ensemble des actions que nous menons avec les entreprises, les élus et l’EPTB SAONE et DOUBS qui sont en première ligne et que je remercie :
Je pense aux travaux en cours de réalisation d’abattage d’une partie des peupliers sur la zone EST des 38 hectares de la parcelle ;
Nous avons notamment rédigé en 2019, avec L’EPTB SAONE ET DOUBS, un plan de gestion de l’ENS des prairies et forêts alluviales pour 6 ans.
Enfin nous avons financé une partie de l’achat de la parcelle à hauteur de 58.600€ et avons investis près de 100.000€ dans les actions de gestion (41.700€ au titre du fonctionnement de l’ENS et 55.000€ au titre de l'investissement.
Mais aussi souligner l’importance du partenariat qui nous lie avec les acteurs qui œuvrent à la préservation et à la pérennité de nos sites naturels."
 
 
L’ENS des prairies et forêts alluviales, un choix destiné à mettre en valeur la richesse et la diversité des politiques conduites par le Département.


François Sauvadet a rappelé que le Département se doit d'être un "acteur engagé pour un accès à l’eau de qualité, en quantité, partout et pour tous en Côte-d’Or, à un prix accessible". A ce titre la gestion des ENS est un des moyens d'y parvenir.
 

Le Département, un acteur engagé dans la préservation des Espaces Naturels Sensibles.
 
"Vous le savez, notre Département est en première ligne dans la préservation de la biodiversité et de nos Espaces Naturels Sensibles. C’est un combat de longue date que nous menons.
J’ai moi-même accueilli la Première Ministre Elisabeth BORNE lors de son déplacement au Parc Naturel des forêts du Chatillonnais il y a 2 semaines (vendredi 26 mai) à qui j’ai rappelé que j’étais pleinement engagé en faveur de la restauration et la protection des paysages est espèces remarquables qui font la richesse de notre belle Côte-d’Or.
J’ai également reçu, le 16 mai dernier, l’ensemble de la chambre des Notaires de Côte-d’Or qui ont un rôle majeur dans les zonages de préemption et avec qui nous avons évoqué les problématiques foncières qui concourent aux ENS. 
Vous le savez, nous sommes pleinement engagés. Nous avons cette semaine labellisé un 13ème, l’ENS du Marais de CONOIS lors de la commission permanente du 05 juin 2023. Nous sommes presque au 2/3 de notre objectif. Nous voulons atteindre 21 ENS d’ici 2027."

 

Les 13 Espaces Sensibles Labellisés
 
 
 
- Etang de MARCENAY ;
- Pelouse et Marais Tufeux à ST-GERMAIN-LE-ROCHEUX ;
- Marais de la Rosière, MIREBEAU-SUR-BEZE ;
- La Frayère de MIREBEAU-SUR-BEZE ;
- Pelouse et combes de la Vallée de l’OUCHE à TALANT ;
- Prairies et forêts inondables du VAL-DE-SAONE ;
- Bois de MONTFEE ;
- Zone humide du breuil à BUSSY-LE-GRAND ;
- Réservoir de CERCEY ;
- Réserve des Maillys ;
- Cascades et sources tuffeuses de ST-MARC-SUR-SEINE
- Cirque de la Coquille.
- Marais du Conois
 
Le Département a voté, en mars 2018, un second Schéma Départemental des Espaces Naturels Sensibles et de la Biodiversité (SDENSB) 2018-2026, pour lequel sont mobilisés pas moins  de 1,7 millions d’euros en 4 ans et qui fédère un réseau de 30 partenaires.
 
Les 7 grands objectifs du schéma

Objectif 1 : soutenir l’expertise naturaliste et sa diffusion pour conforter la protection de la biodiversité du Département ;
Objectif 2 : favoriser et promouvoir une agriculture et une gestion forestière respectueuses des milieux naturels ;
Objectif 3 : protéger, acquérir et gérer les réservoirs de biodiversité de Côte-d’Or ;
Objectif 4 : valoriser et promouvoir la politique ENS ;
Objectif 5 : maintenir et restaurer les fonctionnalités et les continuités écologiques ;
Objectif 6 : coordonner la politique ENS avec les autres actions du Département ;
Objectif 7 : conduire et évaluer la politique ENS.
 
La politique des ENS est financée par affectation des recettes de la Taxe d’Aménagement.
 
"J’ai souhaité que cette taxe soit un symbole. Vous le savez, le taux maximum sur lequel nous sommes autorisés à prélever s’élève à 2,5%. J’ai tenu, dès 2015, à ce que le taux départemental reste à 1,3%.
Je souhaitais qu’elle soit d’abord supportable pour le contribuable, mais aussi qu’elle permette de financer  notre politique de préservation des ENS.
En 2021, le Département a levé près de 2,85 millions d’euros via cette taxe. 1,5 million d’euros ont été  affectés aux ENS. C’est une somme considérable pour mettre en œuvre notre politique de préservation. Je tiens à le rappeler.
Le budget annuel pour la mise en œuvre du Schéma Départemental des Espaces Naturels Sensibles et de la Biodiversité a augmenté de +40% en 4 ans (période 2018-2022) tandis que l’identification de nos sites labellisés a augmenté de +70% sur la même période."
 
 
Le Département, un acteur engagé dans la lutte contre les inondations dont le site ENS « prairies et forêts alluviales » illustre les principales mesures.
 
"Le Département est également présent dans la sauvegarde à des espaces naturels remarquables et la lutte contre les inondations. Je sais que le territoire de la Saône est régulièrement soumis à des inondations qui nécessitent des actions concrètes comme nous le faisons en restaurant les milieux naturels qui offrent un rempart efficace. 
J’ai moi-même soutenu, lorsque j’étais Président du comité de bassin SEINE-NORMANDIE, à la suite des inondations de 2016 qui ont coûté la vie à une personne à MONTARGIS, le programme d’actions sur le fonctionnement hydrologique du bassin de la Seine engagé par le Préfet de Paris de l’époque, Jean-François CARENCO.
J’ai pris toute ma part afin d’apporter des solutions concrètes pour préserver nos populations.
Nous avons d’ailleurs apporté près de 5.000€ à l’association « Eau et Agriculture durable du Châtillonnais » pour maintenir nos prairies essentielles dans la lutte contre les inondations."
 

A travers les ENS se traduit la réflexion du Département pour l'accès à l’eau pour les 30 prochaines années sur tout le territoire.

"Chacun le sait, nous sommes à un moment clef de notre histoire. Plus personne ne peut nier les conséquences du changement climatique qui sont en train de bouleverser complètement les aspects de notre territoire, et notamment ses ressources en eaux.
On est touché de plein fouet par des épisodes de sécheresses intenses. L’hiver qui s’est achevé cette année a été l’un des plus secs jamais enregistré avec des déficits de précipitations de l’ordre de 35 à 40% et des nappes à un niveau anormalement bas qui font déjà suite à la sècheresse marquée de l’été dernier.
Ces besoins en eau touchent aussi la biodiversité dans sa globalité puisque les cours d’eau diminueront de 20% tandis que la recharge des nappes phréatiques va diminuer de 10%.
La sécurisation de l’eau est indispensable si on veut faire face aux enjeux de l’avenir. Moi je me bats pour qu’il y ait de l’eau de qualité, en quantité, partout et pour tous en Côte-d’Or, à un prix accessible.
On a 321 captages sur 380 qui disposent d’une Déclaration d’Utilité Publique, soit près de 85% des captages. On y assure la maîtrise d’ouvrage directement.
La politique de nos ENS, on l’accompagne d’une politique de sécurisation de la qualité de l’eau. Justement parce qu’on est engagé dans la préservation des ressources.
On consacre 4 millions d’euros par an dans la politique de l’eau. Ca concerne à la fois la sécurisation des zones de captages, les études de la qualité des eaux, pour protéger nous-même, au titre du Département, la ressource.
Vous le savez, moins on aura d’eau et plus nous aurons des problèmes de qualité. 
Il faut absolument que l’on se saisisse de tous ces sujets de manière collective, qu’il s’agisse des ENS, de la réhabilitation des milieux, ou encore de l’eau. C’est fondamental !
Et c’est justement pour assurer cet équilibre et un développement rural respectueux de notre environnement, notamment les milieux vulnérables, que nous devons préparer l’avenir et sauvegarder plus que jamais nos espaces naturels sensibles !
 
Face à nos politiques, il y aura toujours des sceptiques, je le sais. Mais il faut que chacun prenne conscience de l’urgence dans laquelle nous nous trouvons.
Plus personne ne peut nier les défis auxquels nous devons faire face. Ce serait parfaitement insensé !
Le Département est tout sauf un acteur dormant et nous serons toujours aux côtés des collectivités qui s’engagent dans la préservation de leurs ressources, en eau bien sûr, mais aussi de la biodiversité qui les entoure."

Marie-Claire Bonnet-Vallet a particulèrement insisté sur la nécessité d'expliquer à la population les enjeux de l'eau.

"Nous avons besoin d'espaces comme celui-ci pour illustrer une de nos missions à venir à l'égard de la population, une mission d'explication, de médiation pour dire à quel point il est nécessaire à chacun de comprendre que lorsque l'on ouvre le robinet chez nous il y a un processus de connexion entre le grand cycle de l'eau et le petit cycle de l'eau qui est très peu connu des habitants.
Nous devons expliquer que l'eau est une denrée rare. On ne pourra pas faire l'économie de cela pour emmener tout le monde dans les usages de sobriété, de reconquête de la qualité de l'eau, de préservation de la biodiversité."


 

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