Info+ :
Pédagogique et ludique, le MuséoParc Alésia s’adresse aux petits comme aux grands.
Un endroit emblématique à découvrir !
Le MuséoParc Alésia a été conçu pour faire mémoire de ce qui s’est réellement passé à Alésia. Il est articulé autour de trois sites :
Le Musée qui présente l’histoire d’Alésia, de la Préhistoire à nos jours,
Les vestiges de la ville gallo-romaine d’Alésia,
La statue de Vercingétorix érigée par Napoléon III.
MuséoParc Alésia
2115 Alise-Sainte-Reine
LE MOT DU DIRECTEUR
"Je suis fier de pouvoir partager l’expérience de chacun et de participer à quelque chose d’aussi incroyable.
L’histoire nous oblige, les gens sont passionnants et les relations, le travail ce n’est pas comme dans les métropoles. C’est un territoire rural, un territoire porté par ses paysages, ses lumières, son canal et porté intellectuellement et avec un fort phénomène intergénérationnel.
C’est ce qui pousse à un mode de fonctionnement différent, à une sorte d’égalité pour pousser chacun et les uns les autres !"
Le MuséoParc a le vent en poupe, séduit et surtout fidélise ses visiteurs. Alors comment ce site unique, au pied du mont Auxois, de la monumentale statue de Vercingétorix et des fouilles archéologiques d’Alise-Sainte-Reine se retrouve-t-il dans le peloton de tête des sites « qui comptent » ? Une recette aussi millimétrée que la composition d’une galette d’épeautre gallo-romaine, en constante recherche d’amélioration et d’innovation. Le tout servi dans une coupe d’argile par une équipe aux petits oignons, drivée par un chef qui ébouriffe un peu les codes de la culture, qui se doit d’être pour tous !
Exit la culture élitiste, Laurent Bourdereau annonce la couleur, la culture c’est pour tout le monde et c’est une question d’analyse, de compréhension, d’adaptation et de communication. On vous explique !
Laurent Bourdereau, quinquagénaire qui a roulé sa bosse sans rouler des mécaniques, est à la tête du navire MuséoParc depuis le début de l’année. Après Cluny, la Vache qui Rit, le musée Magnien ou encore Chalon dans la Rue, il met son expérience de « non conservateur » de musée au service d’un musée qui monte, qui monte.
Pour lui, un constat se pose. Dans un établissement comme celui-ci, il faut bien analyser les publics et le territoire. On sait que cela fait deux entrées dans le monde culturel et, « sans remonter trop haut, on voit que dans les années 80, avec l'arrivée de Jack Lang, on a inventé des labels et on a structuré le schéma culturel. Il a souhaité partir des créateurs et impliquer les créateurs dans le schéma de la culture et pour ça on a créé des labels qui ont été les Scènes Nationales, les Centres Dramatiques Nationaux, les Centres Chorégraphiques, les Fonds Régionaux d'Art Contemporain etc. Ces labels identifient des missions de service public sur fond de production des spectacles mais aussi de production des programmations… puis même des aides au projet. On a créé des résidences artistiques, des ponts entre les résidences artistiques et un schéma scolaire en disant qu'il devait y avoir une porosité entre la culture et l'éducation nationale qui a donné lieu après un double ministère… »
Ces structures ont été créées sur des schémas urbains, avec un public urbain et des problématiques d'urbanité !
Et pas grand-chose dans la ruralité. Finalement, la redéfinition de la loi nôtre avec la mise en place des EPCI, les communauté de communes, qui se sont dotées de la compétence culturelle et font, au fur et à mesure, de ces secteurs ruraux des vrais moteurs de la culture.
Le MuséoParc a la particularité d’être un peu des deux à la fois. Il est une identité en lui-même, c'est à dire c'est un musée des civilisations de l'Antiquité, lié à une histoire, donc avec des métiers, qui reçoit des enfants, des scolaires et en même temps il est en train de créer un pool d'attractivité sur un territoire rural.
« En fait, il y faut être à ces deux et même à plusieurs échelles et plusieurs vitesses ! C'est pour ça qu'il faut-il bien analyser le public et pas le visiteur… Quand on fait du visiteur on accueille les gens, quand on tient compte du public et de ses spécificités de public, on voit qu’on reçoit des enfants de centres de loisirs, des scolaires, des visites de groupe de milieux associatifs, des retraités beaucoup en mode regroupement et des familles… nous on a un gros public familial donc on se pose la question… qu'est-ce que ça veut dire que d'être en famille ? Qu'est-ce que ça veut dire à un moment donné que des parents viennent avec des enfants, puissent partager quelque chose avec leurs enfants ? Et on a un public de proximité, donc c'est pas la même chose que faire une proposition pour un public qui habite à Montbard, Venarey ou Précy-sous-Thil, qui vient parce qu'il nous connait et peut-être pour autre chose qu’ un public de la région parisienne en vacances… Donc toutes ces typologies de publics là il faut en tenir compte dans nos propositions ! »
Pour le directeur du MuséoParc, les métiers ont beaucoup évolué et il est nécessaire de s’adapter à des typologies de publics qu'on doit superposer, agglomérer en quelques sortes. Le pari est fait, pour les années à venir, de renforcer les propositions pendant les vacances scolaires de février de la Toussaint sur les 3 zones de vacances car il faut parler à la fois aux personnes qui sont en vacances en Côte-d'Or et en Bourgogne, mais aussi parler aux parents et aux enfants qui sont en vacances à Paris parce que ces enfants vont venir chez les grands-parents par exemple ! Il faut, par ailleurs bien calibrer les activités, en général, pour ne pas créer de frustrations auprès du public et de l’équipe !
Bien calibrer les activités en fonction du public c’est créer des moments de partage intergénérationnel dans une société qui a évolué où on demande beaucoup d'autonomie, de performance « Vous avez beaucoup de gens avec des schémas professionnels extrêmement variés qui font que dans la société d'aujourd'hui, qui coure un peu tout le temps, le seul moment où les parents vont pouvoir retrouver leurs enfants c'est dans les temps de vacances ».
Laurent Bourdereau, habitué aux grands événements fédérateurs, est de ceux qui croient aux grands rassemblements dans l'espace public comme un phénomène sociétal. « Si on reprend l'histoire, vous aviez les commémorations, les feux de la Saint-Jean… alors on a encore les vides greniers mais ces grands rassemblements dans l'espace public sont nécessaires car ce sont des bouffées d'oxygène donc l'année prochaine on va mettre en place des grands événements comme la guerre des Gaules… Il faut, en fait créer un équilibre grâce aussi à nos métiers car c'est un peu comme un chef cuisinier qui équilibre son repas ou un compositeur de musique qui va créer une symphonie avec un mouvement lent mouvement rapide une ouverture… et bien nous, il faut qu'on compose un peu aussi comme ça ».
Avoir une vision globale, à 360° pour travailler pour des visiteurs qui viennent de loin et aussi ceux qui sont autour de chez eux auprès desquels il est important d’infuser le message ! Si le visiteur local comprend qu'à chaque temps de vacances il y a un truc nouveau, qu'il peut se faire surprendre, qu’il y a encore quelque chose d'un peu atypique… il reviendra comme dans une librairie où le libraire sait ce dont il a envie ou besoin, à un endroit où il sait qu’il ne sera pas déçu, qu’il trouvera peut-être une surprise dans le parcours permanent ou une activité nouvelle. Et puis il y a celui qui vient parce que le Museoparc est identifié comme un musée incarnant une vraie proposition scientifique et historique sur la guerre des Gaules. « C’est l’équilibre d'être accessible, submersif, surprenant, peut-être un peu décalé sans perdre le fil de l’archéo compatible, car on véhicule un savoir, on fait passer les connaissances autour d'une collection, autour d'un fait historique et ça c'est très important… la transmission ! C’est notre collaboration avec le laboratoire ARTHEIS de l'université de Bourgogne, avec les scientifiques, les chercheurs, les archéologues … ».
Pour Laurent Bourdereau il faut faire évoluer l’appropriation du site en communicant sur le contenant, sur le concept architectural et sur le contenu. On revisite les codes de la communication institutionnelle pour séduire un public du quotidien via les réseaux sociaux en faisant évoluer « l’image ». C’est montrer du vivant par une semaine de la mode, par une cuisine singulière au restaurant, que les visiteurs du coin peuvent fréquenter tous les jours.
C’est RACONTER UNE HISTOIRE et mettre de l’humain, être à l’échelle de ce qu’on présente et « faire parler l’objet » !
Et pour tout ça, monsieur le directeur s’appuie sur une équipe dont il apprécie et salue l’expertise, agent, par agent.
Au MuséoParc on a développé l’ambition de la transmission et Laurent Bourdereau, s’appuyant sur l’équipe qui représente plus de 20 métiers différents, souhaite développer l’accueil des apprentis, des stagiaires, des alternants, des doctorants. Du nouveau dans le monde fermé et élitiste, parfois, des musées.
« La chance d'un établissement comme le nôtre est la diversité des métiers, de la cuisine, au service, à la médiation, à la communication, au marketing et on a commencé à opérer quelques rapprochements avec des structures avec la Burgundy School Of Business de Dijon pour le master Science Arts & Cultural Management, avec l’Institut Denis Diderot pour la licence guide conférencier… On a passé une convention avec le musée des Hospices de Beaune pour la formation des guides conférenciers et celle avec ARTHEIS. Le but est d’apporter aux étudiants et notamment en histoire de l’art, dans les métiers de la médiation culturelle, de leur proposer des sujets de mémoire en lien avec leurs structures et qui correspondent à nos propres « sujets ». C’est aussi créer de la connivence, en bonne intelligence, avec une équipe performante ».
Le MuséoParc, c’est tout un arsenal de technologie de pointe en matière de suivi de projets, d’analyse des publics, de maintenance, de suivi et de sécurité des collections et autant de logiciels métiers à maîtriser.
L’équipe travaille sur le projet d’établissement pour une vision à moyen et long terme, expérimente dans différents secteurs et notamment le développement durable. Pilote dans ce domaine, le MuséoParc c’est la récupération des eaux de pluie, le compostage, l’usage du vélo, la baise drastique de la consommation d’énergie fossile pour un vision au long cours encore plus vertueuse.
Laurent Bourdereau mise sur l’expérience menée par ses prédécesseurs pour donner au site une belle visibilité, insuffler du nouveau par l’expérience de chacun. Ne pas faire du coup par coup, mais savoir pourquoi on fait quoi avec une vision globale et prospective d’un aménagement durable dans le cadre d’une politique départementale.
C’est créer un hub-centre de recherches, déplacements doux par capillarité des réseaux professionnels. Une vision globale pour le secteur et pour l’équipe en intégrant un véritable réseau des sites touristiques aux côtés de Bibracte, notamment et des réseaux scientifiques de l’IA et du ministère.
Cinq mois plus tard, Laurent Bourderau se sent ancré et à sa place au cœur et à la tête d’un formidable outil, sur un territoire incroyable avec la spécificité de la haute Côte d’Or et de son espèce d’isolement qui amène les élus du territoire à porter les projets, à être moteur des actions de développement de l’attractivité.
C’est une connivence créée avec une terre d’histoire, un territoire de connaissances au travers de grandes personnalités, une suite logique à son propre parcours pour ouvrir une nouvelle… histoire !