Si le confort des élèves reste une priorité pour la Ville de Dijon, la collectivité inscrit également les travaux menés dans les écoles dans une démarche de transition énergétique et environnementale. Sur les 75 millions d’euros d’investissement prévus dans les dix prochaines années, jusqu’en 2030, 6,2 millions d’euros ont été débloqués pour les travaux réalisés cet été.
Les 76 écoles maternelles et primaires bénéficient chaque été de travaux d’amélioration dans le cadre du programme « Ambition Educative 2030 ». Du simple coup de pinceau aux importants travaux de désimperméabilisation ou de végétalisation, 6,2 millions d’euros ont été débloqué en 2023 pour améliorer les conditions d’apprentissage des élèves et de travail des personnels. « Nous choisissons la qualité de vie pour les élèves, les enseignants et les parents mais nous inscrivons nos efforts dans l’efficacité énergétique » a insisté François Rebsamen, maire de Dijon. « Un diagnostic de déperdition énergétique a été réalisé sur l’ensemble des 76 groupes scolaires, il a donné lieu à un classement des travaux à réaliser » complète Franck Lehenoff, adjoint en charge de l’éducation et de la restauration scolaire bio et locale. L’adjoint met également en avant les travaux de désimperméabilisation, un travail sur-mesure mené avec les élèves et le corps enseignant.
Des travaux concrets
2,8 millions d’euros ont été engagés dans le groupe scolaire Colette à la Fontaine-d’Ouche qui bat notamment au rythme du projet Response H2020. « Depuis 1970, il n’y avait pas eu un coup de peinture dans les écoles de la Fontaine-d’Ouche » tient à rappeler le maire. Après un audit énergétique du bâtiment, les travaux ont porté sur l’isolation extérieure, le remplacement des menuiseries extérieurs, l’installation de volets roulants sur les façades les plus ensoleillées, l’isolation thermique du toit terrasse et des planchers bas ou encore la rénovation et la mise en conformité du réseau électrique. « Le groupe scolaire produit moins d’énergie qu’il n’en consomme. » Des travaux de rénovation intérieure complètent la liste. « A Dijon, il n’y a pas une école dont on ne s’occupe pas. Il restait encore six préfabriqués mais trois seront prochainement enlevés, les autres suivront. » Le groupe scolaire Joséphine Baker verra ainsi ces structures remplacées par la reconstruction de l’école et du restaurant scolaire qui devrait durer jusqu’en août 2027. Cette opération d’envergure va nécessiter à elle seule 14 millions d’euros sur la période. Autre chantier d’envergure, celui du groupe scolaire Victor Hugo. En parallèle d’une rénovation intérieure de l’école maternelle qui fait suite à la rénovation de l’école élémentaire réalisée en 2019 et 2021, l’établissement scolaire connait une profonde transformation de ses extérieurs. « Nous végétalisons la cour de l’école comme nous l’avons fait pour l’Ecole du Nord » précise François Rebsamen en s’arrêtant devant les futurs carrés potagers. La désimperméabilisation de la cour s’accompagne d’une meilleure gestion des eaux pluviales. Les espaces verts ont été installés dans le bas de la cour pour profiter du ruissellement tandis que des fosses de 5 mètres sur 5, plus larges, ont été prévues au bout des travées d’évacuation pour accueillir les arbres à l’automne prochain et leur permettre de s’épanouir au mieux. « Nous avons également préservé les arbres existants plutôt que faire un agrandissement et de construire » sourit le Maire de Dijon qui se montre également sensible à l’origine des matériaux utilisés pour les travaux.
Privilégier le confort de travail
L’enveloppe globale a permis de réaliser une série de travaux imprévus à l’école Champollion. 550 000 euros vont effacer les violences urbaines intervenues en juillet dernier et la rentrée aura lieu normalement. Depuis 2020, le budget consacré aux écoles de Dijon est passé d’environ deux millions d’euros à une enveloppe de près de sept millions d’euros. « Il faut accélérer les travaux et la transition énergétique pour avoir un patrimoine exemplaire en 2030 » souligne Franck Lehenoff. Le budget permet également de poursuivre le déploiement du numérique dans les écoles avec des dalles tactiles, là encore pour garantir le confort de travail des enfants.
Nadège Hubert