Jeudi 9 novembre 2023, le ministre délégué au logement Patrice Vergriete en visite à Dijon, a signé avec François Rebsamen, maire de Dijon et président de Dijon Métropole, la première convention territorialisée pour le logement social. La concrétisation d’une politique volontariste dont l’objectif est de relancer la construction de logements sociaux en adéquation avec les besoins des territoires.
Lors de son discours de clôture au congrès HLM en octobre dernier, le ministre délégué au logement, Patrice Vergriete avait annoncé la signature de conventions territorialisées pour le logement social. Ces conventions territorialisées d’une durée de trois ans ont quatre objectifs : la production de logements sociaux et intermédiaires, la rénovation du parc social existant, la mise en œuvre d'une politique de mobilité résidentielle dans le parc social, le déploiement des personnels de proximité dans les immeubles, et le développement des services aux locataires.
La première a été signée à Dijon entre Patrice Vergriete et François Rebsamen, maire de Dijon et président de Dijon Métropole, au dernier étage de la nouvelle Tour Elithis-Arsenal - second bâtiment à énergie positive de France, qui comprend 59 logements - après une visite de l’éco-quartier Arsenal, jeudi 9 novembre 2023.
Dijon métropole, un territoire bâtisseur
« Vous arrivez dans un territoire qui a la volonté, avec l’équipe municipale, de construire et de continuer à être bâtisseur. Nous connaissons les besoins et attentes de notre population et nous voulons construire une ville accessible pour les plus modestes et tous les autres » adresse François Rebsamen au ministre.
En effet, depuis 20 ans, l’équipe municipale en place répond aux besoins de ces citoyens en matière de logement locatif à loyer modéré. « Nous sommes arrivés avec 11% de logements sociaux, nous avons dû en abattre 3 à 4% et aujourd’hui, nous avons légèrement dépassé les 20%. C’est un combat que nous continuons de porter ».
Malgré un contexte psychologique difficile « certains élus ont intégré qu’il est impossible de construire » et une situation de crise économique, d’inflation, avec des taux d’intérêts très élevés, la métropole dijonnaise et son président veulent continuer de s’inscrire dans une dynamique volontariste, avec l’accompagnement de l’Etat « pour permettre aux promoteurs et aux bailleurs sociaux de retrouver le chemin de la construction ».
En signant cette convention, l’Etat et la métropole dijonnaise témoignent de leur engagement réciproque pour une politique de logement forte et ambitieuse : « Nous nous engageons sur la production, sur la rénovation énergétique, et nous ferons tout pour débloquer les opérations. Malgré les problèmes économiques, il faut s’adapter et il en faut parfois peu pour débloquer une opération (rééquilibrage des produits, renégociation du prix foncier…). Beaucoup de choses sont possibles, alors en 2024, construisons ! N’attendons pas 2 ans que les prix fonciers baissent, mettons en place des moyens, ça c’est du volontarisme politique ! » exprime avec enthousiasme et détermination Patrice Vergriete.
S’adapter aux besoins des territoires
Ces conventions territorialisées visent à relancer la production de logements, oui, mais de manière juste et adaptée, après analyse sur le terrain, afin de répondre aux besoins des français. « Il n’est pas nécessaire de construire partout. Dans la Creuse, un logement sur deux est une passoire thermique, et 15% des logements sont vacants : dans ce cas il vaut mieux rénover l’ancien que construire du neuf » détaille le ministre. « En revanche, certains territoires nécessitent de construire massivement, parce qu’ils manquent de logements étudiants, familiaux, sociaux, seniors, pour permettre à tous de se rapprocher des services de la ville, de son emploi ».
A Dijon, sur 10 000 demandes de logements à loyers modérés déposées, 4 000 concernent des changements de logements à l’intérieur du parc, et 6 000 représentent des besoins de construction. « L’engagement pris aujourd’hui à Dijon, c’est de construire 1 600 logements par an, sur les 3 prochaines années dès 2024. » conclue François Rebsamen.
Déborah Vital