Dijon Métropole inaugurera cet automne un centre de tri flambant neuf. Grâce à un investissement de 30 millions d’euros, l’ensemble des collectivités de Côte-d’Or dispose d’un outil pour mieux traiter les déchets présents dans les bacs jaunes.
35 000 tonnes de déchets recyclables pourront désormais passer par le centre de tri de Dijon Métropole. La collectivité a engagé un investissement de 30 millions d’euros pour accueillir les poubelles issues du bac jaune de 500 000 personnes, soit approximativement l’équivalent de la Côte-d’Or. « Nous avons passé un accord pour dix ans avec toutes les structures gérantes des déchets du département, syndicats en particulier, qui vont profiter d’un équipement dimensionné pour pouvoir leur répondre » explique Jean-Patrick Masson, vice-président de Dijon Métropole délégué, entre autres, à la transition écologique, aux déchets et aux énergies renouvelables. Du papier journal au pot de yaourt en passant par les emballages plastiques, tout peut désormais bénéficier du tri et d’une seconde vie.
Accompagner les évolutions
Le projet de ce centre de tri a d’ailleurs vu le jour dans le cadre de l’évolution de la législation concernant l’extension des consignes de tri. 75% à 80% du contenu des bacs jaunes, des matières recyclables, sont envoyés dans des usines partenaires pour vivre une nouvelle vie, le reste se destine à l’incinération. « Nous avons suivi le rythme décidé par Citeo et l’ADEME. Nous avons été concernés en 2021 mais nous devions, de toute façon, faire évoluer le site qui ne pouvait accueillir que 25 000 tonnes au maximum. Nous voulions à la fois augmenter les capacités et moderniser l’ensemble. Il s’agissait aussi d’une question de sécurité notamment au registre des risques incendie. » Ces derniers équipements de sécurité représentent environ 10% du montant global de l’investissement et concernent par exemple la présence de batteries, de téléphone ou autre, placées par erreur dans les bacs jaunes, qui prennent feu dans le processus de tri et enflamment le papier et le plastique.
Une unité de valorisation énergétique en devenir
Dans le cadre de sa démarche environnementale, Dijon Métropole s’appuie par ailleurs sur une unité de valorisation énergétique qui produit 98% d’énergie valorisée, au moins. Les déchets non valorisables ou mal recyclés se destinent à cet incinérateur pour participer à la production d’énergie sur le territoire et avoir ainsi une fin plus vertueuse. La collectivité porte également un nouveau projet pour son unité de valorisation énergétique. « D’ici 2026, elle va être reconstruite pour se moderniser car les derniers travaux de fonds datent d’il y a 20 ans. L’objectif est de réduire encore l’impact énergétique en consommant moins d’énergie mais aussi moins d’eau. » Cet investissement lourd pour la collectivité visera également à renforcer la sécurité du site, lui aussi soumis à des risques d’incendie.
Nadège Hubert