Trois ans après le début des travaux en février 2021, les deux bâtiments énergétiquement rénovés du lycée Les Marcs-d’Or à Dijon ont été inaugurés ce mardi 5 mars 2024 en présence d’Océane Godard, vice-présidente à la Région Bourgogne-Franche-Comté, Francis Bignoli, proviseur du lycée Les Marc-d'Or, Massar N'Diaye, conseiller municipal délégué à la Ville de Dijon et David Muller, directeur académique de Côte-d'Or. Remplacement des anciennes menuiseries, isolation par l’intérieur, utilisation d’ampoules LED… Par la modernisation des équipements et des bâtiments, les travaux réalisés visent à répondre à des problématiques financière, écologique et d’amélioration des conditions de vie.
« Quand on est propriétaires de 2,3 millions de m2, on ne peut pas être dans le déni » assert Océane Godard, vice-présidente à la Région Bourgogne-Franche-Comté en charge des lycées, de l'offre de formation, de l'apprentissage et de l’orientation à l’occasion de l’inauguration des deux bâtiments rénovés du lycée Les Marcs-d'Or à Dijon. Face à un contexte climatique alarmant, une période de contraintes et d’incertitudes dûes à l’inflation, une explosion des factures d’électricité, « la Région fait sa part » et engage des travaux de rénovation des 1 400 bâtiments de ses 129 lycées. Une dynamique forte impulsée que salue Francis Bignoli, proviseur du lycée Les Marcs-d’Or car « les collectivités, qui ne bénéficient pas du bouclier tarifaire, sont encore plus impactées ».
Une opération d’envergure
Les bâtiments A et B de l’externat du lycée Les Marcs-d’Or ont bénéficié d’une rénovation d’ampleur : isolation des plafonds, des murs grâce à un doublage biosourcé en laine de bois, installation de 643 châssis bois-aluminium sur les façades pour remplacer les anciennes menuiseries datant de 1966, etc. Ce sont près de 6 millions d’euros investis par la Région : « on ne change pas uniquement les fenêtres pour résoudre les problématiques de passoires énergétiques, cela impose de changer toute l’isolation, l’enveloppe bâtimentaire... Ce sont des travaux considérables » explique Océane Godard.
Ces travaux s’inscrivent dans un programme plus vaste de rénovation des 129 lycées de la Région, dans le but assuré « d’atteindre les objectifs de la loi ELAN qui nous impose de réduire de 40% nos émissions de CO2 d'ici 2030 ». En 2024, la Région BFC consacrera près de 130 millions d’euros pour entretenir et rénover les 1 400 bâtiments.
Au quotidien, ce sont plusieurs chargés de maintenance qui analysent les établissements et permettent à la Région « d’assurer un suivi mais aussi la sécurité et de déclencher des projets de travaux lorsqu’il y en a besoin ». La Région s’est par ailleurs dotée d’un service énergie depuis 18 mois. Ses onze agents sont dédiés à la gestion de l’énergie dans les établissements : « ils donnent des conseils de maintenance, interviennent et mesurent objectivement les résultats de ces investissements ».
Co-construire les lycées de demain
En plus de l’engagement écologique, de l’intérêt énergétique et financier, ces travaux d’éco-réhabilitation illustrent la concrétisation d’une ambition partagée entre la Région BFC, la Ville de Dijon, le Conseil Régional et ses équipes « de faire des lycées des lieux de bien-être, d’excellence, d’innovation, pour faire face à la transition énergétique et favoriser la réussite des élèves et des personnels » salue David Muller, directeur académique de Côte-d'Or. « Nous sommes présents ici dans l’idée de construire, aujourd’hui, les réponses de demain » souligne Massar N’Diaye, conseiller municipal délégué à la Ville de Dijon. La communauté éducative et les lycéens travaillent et se forment dans de meilleures conditions et sont sensibilisés aux enjeux environnementaux.
Une sensibilisation active et concrète puisque chacun (enseignants, agents de maintenance, élèves) s’est impliqué dans le déroulé des travaux aux côtés des entreprises : « les entreprises ont appris à travailler avec nous et nous avec elles » explique un membre du personnel du lycée. « Cette dimension de mixité, d’hybridation crée une plus-value, une valeur de responsabilité pour les élèves. Ils s’approprient les lieux et sont plus engagés à en prendre soin » souligne Océane Godard.
Et demain, « ils s’engageront dans leur vie de citoyen » conclue David Muller et assureront à n’en pas douter des projets de construction, de rénovation et de réussite des territoires.
Déborah Vital