Le nouveau tiers-lieu « La Parenthèse » a été inauguré samedi 16 mars 2024 à Quetigny. L’aboutissement de dix ans de travail collaboratif, d’un investissement de 5,5M€ de la Ville de Quetigny et du soutien financier de l’Etat, du Département et de la Caisse d’Allocations Familiales de la Côte-d’Or. Et le début d’une nouvelle aventure de mixités sociale, culturelle et générationnelle !
Imaginé dès 2013, le tiers-lieu « La Parenthèse » a officiellement ouvert ses portes sous un tonnerre de percussions orchestré par la batucada de Taxi Brousse avec la participation de 80 écoliers. Une inauguration qui fait du bruit pour un projet d’ampleur, citoyen et politique qui s’inscrit dans le cadre de la redynamisation du coeur de ville de Quetigny, engagé depuis plusieurs années avec le réaménagement de la place centrale Roger Raymond.
Un projet collectif
« A Quetigny, on imagine les projets ensemble et on joue collectif » se félicite Rémi Détang, maire de la ville de Quetigny. « Un projet d’envergure ne se construit pas seul, chacun apporte sa pierre ». C’est ce qu’ont fait pendant dix ans les élus, les partenaires économiques, les acteurs du monde culturel, les associations et les habitants en réfléchissant, en menant des actions ensemble « pour penser et créer ce lieu unique, pour bâtir un espace des possibles ».
Sur le plan technique, des ateliers ont été mis en place pour définir le projet et l’élaborer en suivant trois axes prioritaires : le lien social, l’égalité des chances, l’environnement et le patrimoine. Son contenu et les activités qui seront proposées ont été imaginés par les participants aux quatre ateliers de concertation citoyenne menés en 2023. Son nom, la Parenthèse, a aussi été choisi par les habitants, comme un trait d’union entre le travail et le domicile.
Sur le plan financier l’Etat, le Conseil Départemental et la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) de la Côte-d'Or se sont associés au projet. « La réalisation a été particulièrement exemplaire entre l’Etat et la Ville de Quetigny » salue Franck Robine préfet de Côte-d'Or. « L’Etat a ainsi activé sur les 5,5M€ de budget un taux d’aide exceptionnelle de 66,5% en plus de la dotation globale de décentralisation » précise-t’il. « En proposant que ce quartier soit à nouveau labellisé quartier politique de la ville, nous avons pu activer des dispositifs de soutien à l’éducation, la culture ». Le Conseil Départemental a quant à lui débloqué 500 000 €, « la plus grosse aide qu’on puisse apporter à une collectivité » explique Guillaume Ruet, conseiller départemental « qui reflète l’ampleur du projet et la politique culturelle forte du département, sa volonté de mettre l’accent sur la lecture publique, et la lutte contre l’exclusion numérique ». La CAF a également investi près de 93 000 € : « un soutien nécessaire » assure Bérengère Chabrier-Rodriguez, présidente du Conseil d'Administration de la CAF Côte-d'Or, qui s’inscrit dans les objectifs de la structure et sa stratégie d’accompagnement pour « renforcer l’offre de services aux familles, réduire les inégalités d’accès des enfants au jeu, de favoriser le soutien à la fonction parentale, les rencontres et les échanges ».
Un lieu porteur d’une vision politique
Situé en plein coeur du nouveau quartier prioritaire de la ville, La Parenthèse entend favoriser les mixités sociales, culturelles et générationnelles : "Nous voulons en faire une chance pour les populations de ces quartiers » insiste Rémi Détang. En plus de la médiathèque et de la place centrale accordée à la lecture, La Parenthèse se dote également d’une ludothèque, d’un fablab, d’une salle d’animation, d’un espace numérique, d’un lieu enfant-parent, de salles de création et d’un café solidaire. « Nous avons travaillé avec la Confédération Syndicale des Familles de Quetigny, le Centre social La Passerelle notamment pour attirer un large public, permettre l’accès à tous grâce à la gratuité des activités, créer du lien social et accueillir des temps d’échange autour du café solidaire » explique le maire.
Le pilotage ainsi que l’animation de La Parenthèse se feront en transversalité entre les services municipaux, les associations locales ainsi qu’avec l’installation d’un collectif de citoyens désireux de créer et de porter des projets. Ce mode de fonctionnement est « une grande innovation sociale, qui participera au rayonnement métropolitain » estime Rémi Détang. « Et innover est indispensable pour une ville, sinon elle s’éteint ». Les habitants sont donc appelés à s’emparer de ce nouvel espace, « cet instrument que vous avez contribué à créer » salue Franck Robine « et de le faire vivre ! ».
Déborah Vital