Au cœur des préoccupations sociétales, l’eau dispose de sa journée mondiale le 22 mars. Pour mettre l’accent sur cette ressource, Dijon Métropole a choisi cette date pour inaugurer les travaux de canalisations de la source de Morcueil à Fleurey-sur-Ouche. Elle contribue en effet à fournir une partie des besoins de la métropole.
250 mètres cube d’eau se perdaient chaque jour sur un tronçon de deux kilomètres entre la source de Morcueil à Fleurey-sur-Ouche et Dijon Métropole. Pour y remédier, la Métropole a investi 1,5 million d’euros aux côtés de l’agence de l’eau Rhônes – Méditerranée – Corse. Les nouvelles canalisations ont été inaugurées ce 22 mars. « Nous affirmons notre volonté à améliorer le rendement du réseau. Nous l’avons déjà amélioré de 77 à 85 % mais notre objectif est d’atteindre 91 % » a souligné François Rebsamen, président de Dijon Métropole avant d’enchainer : « La lutte contre les fuites est un enjeu central pour limiter l’impact sur la ressource et la sécuriser. » De son côté, Amelle Ghayou-Migeon a mis l’accent sur l’économie d’eau dans un contexte critique. « Les travaux font écho aux épisodes de sécheresse que l’on connait. »
Le territoire exploite la source de Morcueil de 1903. « Les canalisations dataient elles aussi de 1903 » a précisé Antoine Hoareau, président d’Odivéa, le service qui gère l’eau et l’assainissement de l’agglomération. Pendant trois mois, la société EHTP a donc mené les travaux nécessaires à leur remplacement pour des canalisations plus souples et moins cassantes que la fonte grise. « Les 550 tonnes de fonte extraites seront revalorisées en fonderie » a complété Antoine Hoareau.
Le juste prix de l’eau
François Rebsamen a profité de l’inauguration pour mettre l’accent sur les investissements réalisés par la Métropole. « Si l’eau a un prix acceptable, c’est parce que nous investissons. Les petites communes n’ont pas les moyens pour le faire et enregistrent jusqu’à 50 % de fuite par endroit. » De son côté, Antoine Hoareau a milité pour une consommation de l’eau locale, de qualité et accessible. « L’eau coûte entre 4 et 8 euros pour 1 000 litres sur notre territoire alors qu’il faut compter 150 euros les 1 000 litres avec Cristalline et 400 euros pour Evian. L’eau en bouteille génère en plus un déchet et est plus énergivore à produire et recycler. Notre eau est de qualité et reste bien plus accessible. »
Le maire-président a également mis l’accent sur les efforts engagés par la population. « Nous avons gagné des habitants mais nous consommons moins d’eau grâce à une prise de conscience de chacun. En tant que Métropole et ville centre, nous connaissons notre responsabilité. » François Rebsamen ne souhaite pas s’accaparer la ressource au détriment des communes avoisinantes. « C’était le cas hier, c’est le cas aujourd’hui et ce sera le cas demain. Il y a une solidarité territoriale autour de l’eau. »
Nadège Hubert