Dijon métropole, territoire écologique situé en tête de bassin hydrographique Rhône-Méditerranée et traversé par plusieurs cours d’eau, agit pour lutter contre la pollution des milieux aquatiques et préserver la ressource en eau. Le bassin d’orage de 15 000 m3, qui s’ajoute à celui de 30 000 m3 dit « bassin de la Mongeotte », permet d’augmenter la capacité de stockage des eaux usées du système unitaire de Dijon pendant les épisodes pluvieux et par conséquent de réduire d’1/4 les déversements dans le milieu naturel. Ce nouvel équipement améliore ainsi la qualité du service public de l’eau et de l’assainissement.
Les travaux ont représenté un investissement de 8 millions d’euros, dont 40% ont été financés par l’agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse avec laquelle les objectifs suivants sont poursuivis :
- réduire les déversements dans le milieu naturel par la construction de plusieurs bassins d’orage sur le système eauvitale ;
- améliorer le traitement des eaux usées par la mise en place d’un traitement tertiaire des micropolluants sur la station d’épuration eauvitale ;
- fiabiliser le traitement par l’installation d’un système de densification des boues dans les bassins d’aération.
Antoine HOAREAU, vice-président de Dijon métropole en charge de l’eau, de l’assainissement et de la prospective territoriale, président d’ODIVEA a rappelé les ambitions de Dijon métropole en matière de lutte contre le changement climatique.
S'adapter au changement climatique
"Depuis 2020, nous avons inscrit la question de l’eau au cœur des politiques de Dijon métropole, en particulier dans notre projet métropolitain et aujourd’hui dans le futur Plan Climat Air Energie Territorial, le PCAET.
Mesdames, messieurs, construire un bassin d’orage peut paraître abstrait tant son fonctionnement est technique, or son rôle est absolument indispensable au regard de notre réseau d’assainissement. Vous le savez, notre réseau est principalement unitaire, c’est-à-dire que les eaux usées et les eaux pluviales sont collectées dans un même tuyau.
Nous le savons et nous le constatons toutes et tous, les épisodes de pluies intenses vont se multiplier sous l’effet du changement climatique.
Il était donc indispensable d’adapter le fonctionnement de notre principale station d’épuration à ce nouveau défi.
... Permettez-moi de saluer l’Agence de l’Eau RMC, à travers vous, M. le directeur général adjoint, cher Nicolas Chantepy, je sais l’engagement qui est le vôtre et celui de vos équipes dans la préservation de nos ressources en eau. Le modèle français des comités de bassin et des agences de l’eau est unique au monde. Là où nous aurions parfois une tendance à la suradministration en France, je peux vous dire l’efficacité de ce modèle des agences de l’eau. C’est un modèle précieux qu’il faut soutenir et préserver.
... Ce nouvel équipement permet à Dijon métropole d’être encore et toujours à la pointe de l’adaptation au changement climatique et exemplaire dans son modèle de gestion de l’eau et de l’assainissement. Nous œuvrons collectivement pour nos générations, mais surtout pour les générations à venir."
Depuis septembre 2020, des plaques « Ici commence la mer » ont été installées à proximité d’avaloirs et grilles d’évacuation des neuf quartiers de Dijon et de communes de la métropole dijonnaise pour rappeler que tout ce qui est jeté sur l’espace public est susceptible d’atteindre les mers et les océans en transitant via les égouts puis par les rivières et les fleuves. « Un territoire écologique, ça commence ici ».
Ce second bassin d’orage, dont la première pierre fut posée le 5 juillet 2022, a pour objectif de réduire les déversements d'eaux usées diluées dans le milieu naturel lors des épisodes pluviométriques exceptionnels. D’une profondeur de 16 mètres et d’un diamètre de 37 mètres, ce bassin entièrement enterré dispose d’une capacité de 15 000 m3. Il s’ajoute au bassin existant, dit de « Mongeotte », d’une capacité de 30 000 m3 avec lequel il communique.
La construction de ce second bassin d’orage vise à augmenter les capacités de stockage en amont de la station et ainsi d’accroître les capacités de traitement des eaux lors de fortes pluies. Il permettra également de sécuriser et pérenniser la conformité du système d’assainissement de Dijon métropole. Je salue et remercie à ce titre les services de l’Etat qui nous accompagnent.
Le bassin, se remplit par gravité à partir de l’un des principaux collecteurs arrivant sur la station d’épuration, le collecteur G2 qui longe la rive gauche du Suzon depuis la place Roger Salengro. Il se vidange par gravité (c’est-à-dire sans pompage) dans le bassin de Mongeotte, en fin d’épisodes pluvieux, afin que les effluents recueillis soient ainsi traités par la station d’épuration.