Depuis de nombreuses années, entre transferts de compétences obligatoires et réformes fiscales, les communautés de communes sont mises à mal financièrement. Alors que certaines communautés de communes sont en danger et doivent augmenter les impôts et parfois même abandonner des compétences pour pouvoir fonctionner, dans le Pays Chatillonnais les élus ont voté à l'unanimité une baisse des taux d'imposition de 3,9%. Jérémie Brigand, Président de la collectivité nous explique les raisons de cette baisse au profit du pouvoir d'achat des habitants du territoire.
Jérémie Brigand, Président de la Communauté de communes du Pays châtillonnais
"Aujourd'hui, malgré les difficultés engendrées par les suites de la crise covid, la situation géopolitique internationale et l’inflation qui en découle, la Communauté de communes du Pays châtillonnais conserve depuis 4 ans les mêmes ratios financiers. La dette, bien qu'elle reste relativement importante, n'a jamais été aussi faible depuis 13 ans et la trésorerie est stabilisée à un niveau confortable. Cela permet à notre collectivité d'investir sans recours à l'emprunt en toute sécurité. Tout cela n'est pas le fruit du hasard, c'est le résultat d'une bonne gestion au quotidien.
Forts de ces résultats, nous avons souhaité participer à la préservation du pouvoir d'achat des habitants des 107 communes du Pays Châtillonnais en proposant une baisse de 3,9% des 4 taxes d'imposition. On le sait, lorsqu'il y a une crise, les zones rurales sont plus impactées que les grandes villes. Or, en 2024, les prix de l'énergie vont exploser, c'est donc cette année que les Châtillonnais ont besoin d'un geste concret et d'un coup de pouce financier.
Après 2013 et 2015, il s'agit de la 3ème baisse des 4 taxes d'imposition et ce sans aucune suppression de service de proximité rendu à la population, sans emprunt nouveau tout en maintenant les investissements prévus.
La fiscalité éolienne est encadrée par l'Etat. Notre taux n'était pas tout à fait au plafond autorisé, c'est pourquoi nous avons décidé de le fixer au maximum. Je n'ai aucun état d’âme à taxer les superprofits des multinationales pour les redistribuer aux Châtillonnais."