Pourquoi souscrire à la restauration de l'église Notre Dame de Salmaise ?

Pourquoi souscrire à la restauration de l'église Notre Dame de Salmaise ?

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Tous les donateurs pourront bénéficier d'avantages fiscaux incitatifs. La Fondation du patrimoine pourra apporter un financement complémentaire en fonction du montant de la collecte de dons. Mobilisons-nous !

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15 mai 2024

L’église de Salmaise, construite au début du XIe siècle, est un édifice particulièrement remarquable et vénérable mais son état nécessite une restauration estimée à 810 000 €. Ce projet est ambitieux, tenable, mais extrêmement périlleux pour une commune de 133 habitants aux faibles ressources. La commune sait pouvoir déjà compter sur des subventions de la DRAC, de l’Etat, de la Région Bourgogne Franche Comté et du Département de la Côte d’Or à hauteur de 81 % si tout se passe bien, ce à quoi il convient de rajouter la générosité des donateurs... Le 15 juin 2024 sera lancée une souscription auprès de la Fondation du Patrimoine et l’espoir de réunir par ce vaste appel aux dons une somme exceptionnelle de 50 000 €, représentant environ 10 % du montant total des travaux.

 

Eglise de Salmaise, 1000 ans d’histoire

L’église de Salmaise, construite au début du XIe siècle, a subi de très nombreuses transformations depuis mille ans, ce qui en fait un édifice particulièrement remarquable et vénérable. Si sa fondation par les moines est connue, les textes mentionnent auparavant une église primitive, déjà dédiée à Marie, dont les vestiges n’ont toujours pas été repérés. On peut supposer que l’église actuelle est implantée en lieu et place de la première mais cela reste à prouver.

Xe siècle : Présence d’une église paroissiale dédiée à Marie.

1013 : Don de cette église primitive par Humbert de Salmaise au monastère de Saint-Bénigne de

Dijon présent depuis le IXe siècle à travers d’autres possessions.

1020-1040 : Construction de l’ensemble monastique par Valo de Sombernon, dont l’église actuelle qui deviendra une église prieurale en 1027. La singularité en plan de l’église actuelle (abside longue, transept légèrement incliné par rapport au choeur) pourrait s’expliquer par une implantation de la nouvelle église sur l’ancienne.

Fin XIe siècle : Dernières campagnes de travaux de l’église romane.

XIVe siècle : Plusieurs interventions apportent à l’église des caractéristiques gothiques : construction du clocher, reprises de la couverture du choeur et de la baie de l’absidiole Nord, restauration de

l’entrée de la crypte, modification des baies romanes Sud, voûtement du croisillon Nord, et implantation sous celui-ci d’un caveau funéraire en relation avec le prieuré alors côté Nord.

XVe siècle : Le croisillon Sud est couvert d’une voûte lambrissée et son pignon est percé de la baie en place aujourd’hui, condamnant les baies romanes dont on aperçoit encore les traces.

XVIIe siècle : Aménagement du choeur.

XVIIIe siècle : Déclin du prieuré. Condamnation des baies et des arcatures du choeur, démolition de la crypte et mise en oeuvre de nouvelles ouvertures, le croisillon Nord est réduit d’un tiers de sa longueur.

Fin XVIIIe siècle : Importante campagne de restauration : destruction des bâtiments du prieuré au Nord de l’église et de la voûte du bras Nord du transept, construction du mur du caveau funéraire semi- enterré. Décors peints intérieurs. Une sacristie est bâtie en lieu et place de l’absidiole Sud, aujourd’hui disparue, dont l’arcade ouvrant sur le choeur est cicatrisée par un mur qui reçoit un nouvel autel surmonté d’un retable sculpté.

1900 : Dernière grande campagne de construction menée par l’architecte Charles Javelle. L’intégralité de la nef de l’église romane est démolie et remplacée par une nef de style néo-gothique.

1977 : L’édifice est en péril. La commune mène une campagne d’étaiement et de protections pour la sauvegarde de l’abside et de l’absidiole Nord qui menacent ruine.

1983 : Classement au titre des Monuments Historiques de l’abside, de l’absidiole, du transept et du clocher.

1984 : Restauration de l’absidiole Nord.

1988-1990 : Restauration du chevet par Frédéric Didier, Architecte en Chef des Monuments Historiques. Mise à jour de la crypte lors d’une campagne de fouilles archéologiques menée par Christian Sapin avec l’association Burgondie.

Un programme de restauration ambitieux mais nécessaire

Depuis 1990 l’Eglise Notre Dame de Salmaise n’a plus fait l’objet d’aucune campagne de restauration continue. C’est en 2020 (soit 30 ans plus tard), que l’équipe municipale conduite par Florence Delarue a inscrit dans son programme l’achèvement des travaux de l’église Notre Dame de Salmaise.

Un diagnostic exhaustif de l’état sanitaire de l’église a été diligenté par Frédéric Didier, architecte en chef des monuments historiques qui a conduit à un nouveau programme de travaux ambitieux se décomposant de la manière suivante :

A l’extérieur

- le rétablissement, dans la mesure du possible, des couvertures en laves ;
- l’évocation de l’absidiole sud aujourd’hui disparue ;
- la recherche d’une volumétrie plus qualitative et pédagogique pour le bras Nord du transept ;

A l’intérieur

- le parachèvement de la restauration de l’abside ; la reprise complète de celle de l’absidiole Nord ; la restauration de la croisée et du transept ; la restauration et la mise en valeur des œuvres d’art.

Le 17 juin 2022, le conseil Municipal de Salmaise a approuvé ce diagnostic et a décidé unanimement de se lancer dans cette grande aventure en espérant obtenir le maximum d’aides et de subventions des pouvoirs publics, des associations et des mécènes et ce dans un contexte économique incertain.

Ce challenge prend un nouveau tournant le 15 juin 2024 avec le lancement d’une souscription auprès de la Fondation du Patrimoine et l’espoir de réunir par ce vaste appel aux dons une somme exceptionnelle de 50 000 €, représentant environ 10 % du montant total des travaux.

Sur un montant estimé de travaux de près de 810 000 € HT, la commune a d’ores et déjà lancé un marché public portant sur une tranche ferme de 407 490 € HT portant sur la maçonnerie, la pierre de taille, la charpente, la couverture en tuiles et en laves et une tranche optionnelle de 402 510 € HT portant sur la maçonnerie, pierre de taille, couverture, enduits, décors peints, menuiserie, serrurerie et électricité.

La commune sait pouvoir déjà compter sur des subventions de la DRAC, de l’Etat, de la Région Bourgogne Franche Comté et du Département de la Côte d’Or à hauteur de 81 % si tout se passe bien, ce à quoi il convient de rajouter la générosité des donateurs...

Ce projet est ambitieux, tenable, mais extrêmement périlleux pour une commune de 133 habitants aux faibles ressources.

 

L'église en circuit court, une démarche responsable

A Salmaise il y a toujours eu de la lave. Pour preuve, à la fin des années 80 c’est bien avec la lave de Salmaise que l’abside a été recouverte... Donc en 2024, pourquoi ne pas renouveler l’opération ?

Les artisans laviers ne diront pas le contraire, la lave est devenue une matière difficile à exploiter. Soit elle est de mauvaise qualité car gélive, soit elle est issue de démolitions mais ces dernières se font rares, soit elle est exportée d‘autres régions de France, matériau qui ne donne pas le même rendu.

Le challenge à Salmaise est d‘extraire à nouveau la lave sur place, dans un terrain bien connu pour sa production d‘une matière première qui a déjà fait ses preuves à Salmaise, mais aussi à Boussenois, à Salives et sur le mur d‘enceinte de la Grande Saline Royale d‘Arc-et-Senans...

Suite à l‘obtention d‘une autorisation d‘exploiter, l‘extraction d‘échantillons actuellement en phase de test de gélivité, promet de pouvoir faire une église en circuit court ce qui présente les avantages suivants :

- Utilisation des ressources locales
- Limitation des frais d’exploitation et des coûts de production limitation de l’empreinte carbone liée au transport
- Expérimentation d‘une démarche innovante attendue par les professionnels du patrimoine
- Réalisation d‘économies d’échelle

Nous espérons que cette démarche, si elle peut aboutir, puisse servir d’exemple pour d’autres chantiers de monuments historiques qui sont parfois au point mort faute de fourniture locale.

 

La Fondation du patrimoine, un partenaire incontournable

Premier acteur de la générosité en faveur du patrimoine, la Fondation du patrimoine se mobilise au quotidien, aux côtés des collectivités, associations et particuliers, pour préserver le patrimoine partout en France.

Pour chaque projet restauré, la Fondation du patrimoine participe activement à la vie des centres bourgs, au développement de l’économie locale, à la création d’emplois et à la transmission des savoir-faire.

Reconnue d’utilité publique, la Fondation du patrimoine offre une garantie de sécurité et une transparence financière. Chaque projet fait l’objet d’une instruction approfondie et d’un suivi rigoureux. Les dons ne sont reversés qu’à la fin des travaux, sur présentation des factures acquittées.

Sur le terrain, un solide réseau d’experts, composé de bénévoles et salariés, accompagne les projets et œuvre ainsi chaque jour à la préservation de notre patrimoine et de nos paysages.

Votre don ira à un projet de qualité !

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Une exposition d'artistes locaux dans le choeur

L‘église de Salmaise, dans sa  dimension culturelle, et en association avec la paroisse de Venarey-Les Laumes et le père Cyrille Luwala, accueillera les  15 et 16 juin une exposition des artistes locaux dans le choeur roman.

L’Église a de bonnes raisons d’ouvrir ses portes aux artistes. Durant  des  siècles, elle fut l’un des  commanditaires majeurs des artistes, faisant  défiler au sein de ses murs la succession des  styles  artistiques, de l’art paléochrétien à l’art contemporain. Au fil des époques, elle n’a cessé d’accorder une importance particulière aux artistes, pour des  raisons variées.

Aujourd’hui, les interventions artistiques permettent de débloquer des  financements et sauver certains édifices  voués à la destruction ou l’abandon mais aussi d’accueillir un nouveau public dans ces  lieux qui se vident petit à petit.

Ces  interventions sont également souvent perçues comme des  aubaines pour les élus et le secteur touristique. C’est le cas  à Salmaise : la subvention qui sera octroyée pour les travaux de restauration sera soumise au développement d’une activité culturelle, raisonnée et concertée avec  les autorités religieuses.

C’est donc tout naturellement qu’un appel  aux artistes salmaisiens qui sont nombreux et talentueux a été  fait pour exposer des peintures, des  photographies, des  tissages, des sculptures. Une jolie manière de faire venir les visiteurs  dans ce lieu marqué par l’histoire entretenu et restauré par la collectivité qui en est  propriétaire... rappelons-le.

Un concert unique de la maîtrise de Dijon

L‘église de Salmaise a été érigée par les  moines de Saint Bénigne en lieu et place de l‘ancienne église paroissiale donnée par un châtelain dénommé Humbert.

C’est donc presque tout naturellement qu’il a semblé de bon aloi d’accueillir en ce jour de cérémonie officielle  le chœur de la Maîtrise de Dijon.

Sous la direction d’Etienne Meyer, il assure une double mission  :

Cultuelle : à travers un répertoire de musique sacrée, assurer un service d’accompagnement des  liturgies à la cathédrale Saint-Bénigne de Dijon (principalement les offices pontificaux) ;

Culturelle : préserver le patrimoine de musique sacrée chorale et élargir le répertoire de chant  choral (Negros Spirituals,  chants profanes…)

Il comprend les élèves du collège  ainsi que 2 formations post-maîtrise.

Parallèlement à la formation proposée aux enfants, des  jeunes et adultes, anciens élèves principalement, peuvent bénéficier également de cours  de chant  choral au sein de deux sections : les Fiori Musicali et le Chœur d’Hommes.

C’est donc 60 choristes, enfants et adultes, qui vont proposer à Salmaise un programme spécial pour chanter le printemps.

Les voûtes millénaires et séculaires de Notre Dame  de Salmaise risquent de se souvenir longtemps de l’intérêt qui leur est  porté en ce 15 juin 2024.

Les enfants dessinent l'église

Le 14 mai, les  enfants de primaire du pôle  scolaire Oze et Seine se sont retrouvés à Salmaise pour “dessiner“ l’église. Ces  croquis seront déclinés sur les  objets dérivés liés  à la collecte des dons.

C’est Lucas Condamine, professeur d’Arts Plastiques, conseiller municipal et membre des Amis de Salmaise qui a animé cette matinée culturelle.

Une première partie sur place pour découvrir l’église et son histoire.  Une seconde partie dans l’ancienne école de Salmaise qui a résonné une fois encore sous les babillages des enfants, ce qui a rempli d’émotion, l’actuelle directrice du Pôle scolaire, Anne Croce, qui a enseigné plusieurs années à Salmaise.

Des photos de l’intérieur et de l’extérieur de l’église ont été  distribuées aux enfants qui durant une heure et demie,  ponctuée par la traditionnelle récréation, ont croqué l’église. Des réalisations très diverses allant du réalisme à l’abstraction... chaque enfant  est  reparti ravi de cette échappée culturelle à Salmaise.

6 dessins seront sélectionnés pour figurer sur les outils de communication, les autres seront exposés le 15 juin dans l’église et les parents seront tous invités à venir voir les œuvres de leurs artistes en herbe.

Les sacs seront vendus au profit de la restauration de l’église dès le 15 juin et durant toute la durée de la collecte.

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