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Le CAUE est un organisme départemental, investi d’une mission d’intérêt public, né de la loi sur l’architecture du 3 janvier 1977, mis en place à l’initiative du Conseil départemental.
Le CAUE a pour objectif de promouvoir la qualité de l’architecture, de l’urbanisme et de l’environnement sur le territoire départemental.
C.A.U.E. de Côte-d'Or
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21000 DIJON
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Intégrer les questions d’eau, d’énergie, de foncier, de matériaux durables, d’ilots de fraicheur tout autant que de simplicité des usages relève parfois du casse-tête pour les élus. Heureusement, le CAUE les accompagne dans leurs préoccupations de réutilisation du patrimoine et d’aménagement urbain.
Faire avec l’existant ! Une réalité pour tous les élus qui aménagent leur commune et qui s’inscrivent dans les problématiques sociétales et environnementales. Qu’ils repensent les espaces publics ou les bâtiments, ils doivent relever de nombreux défis pour préserver les ressources. Face à la complexité de la tâche, ils peuvent compter sur le CAUE pour leur prodiguer des conseils en amont des projets. « On part de l’usage pour définir un programme d’aménagement ou de rénovation. Ce travail passe notamment par une concertation avec les usagers ou les habitants » souligne Xavier Hochart, architecte et directeur du CAUE de Côte-d’Or.
La prise en compte de l’urgence climatique renforce la démarche entamée de longue date par l’organisme qui a toujours préféré ménager pour aménager. Préserver l’eau, l’énergie, le foncier et privilégier les matériaux locaux… Rien de nouveau pour le CAUE.
Trouver le chemin de l’eau
« On prend en compte la moindre goutte d’eau qui tombe au sol » insiste Valentin Pinsolles, paysagiste conseiller au CAUE. Quand les usages le permettent, les conseillers encouragent à la désimperméabilisation des sols. « L’eau doit avoir son chemin, alimenter correctement les usages. » Le CAUE est ainsi intervenu pour le Conseil Départemental dans les collèges de Côte-d’Or pour repenser les cours comme il peut le faire dans les écoles des villes et villages. Parmi eux,Pouilly-en-Auxois ou Is-sur-Tille. Le service public et d’intérêt général a parcouru l’ensemble des 47 établissements pour dresser un état des lieux et lancer un projet paysager au fil des ans. De son côté, Dijon s’est aussi emparée de la question en végétalisant les écoles pour transformer les ilots de chaleur en zone plus fraiche. « Les communes de toute taille sont concernées » soulignent les deux hommes. La question de l’eau porte également sur d’autres espaces de la commune. A Gresigny-Sainte-Reine, l’aménagement de la place du village a retrouvé de la végétation tout en conservant les usages et la circulation. « Nous aidons la commune à lancer la consultation de maitrise d’œuvre, à identifier les compétences et à retenir le paysagiste concepteur » complète Valentin Pinsolles. Et quand un élu sollicite le CAUE en l’orientant sur une thématique précise, la structure porte un regard plus large sur le territoire. L’eau n’est pas toujours visible ! Mais partout où elle passe, elle se lie à la notion de biodiversité. « Nous guidons les élus qui souhaitent s’engager dans un document d’urbanisme ou le faire évoluer. Plusieurs communes se sont lancées également dans un Atlas de la biodiversité communale. » Pour que les collectivités puissent appréhender au mieux le sujet, le CAUE leur propose une formation gratuite dédiée qui dure deux jours : « Le paysage, l’élu.e et le projet local ». La prochaine se déroulera en octobre à Tart et à Saint-Romain. « Nous aidons aussi les communes dans leur valorisation paysagère pour qu’elles s’inscrivent dans le label villes et villages fleuris porté et animé par Côte-d’Or Attractivité » rappelle Xavier Hochart.
Plus que de l’eau
Economiser les ressources passe aussi par l’énergie. Quand une municipalité souhaite réhabiliter un bâtiment, le CAUE interroge les élus sur les usages et pense avec eux un projet qui prend en compte le confort de vie au quotidien. Ensemble, il prévoit comment réaménager les espaces, profiter de la lumière naturelle et réduire la facture d’énergie. Les conseillers architectes ont ainsi travaillé aussi bien sur des bâtiments transformés en logements communaux que sur de la remise aux normes ou la construction. « Nous agissons sur des projets plus ou moins complexes qui peuvent parfois nécessiter de définir une commande et établir une feuille de route des travaux. » A Echevronne, l’ancien presbytère est devenu logement, à Saulieu, le CAUE a apporté son expertise gratuite dans l’extension d’un complexe sportif tandis qu’à Terrefondrée les architectes conseillers se sont penchés sur la rénovation de logements. Si la meilleure énergie reste celle que l’on ne consomme pas, il s’avère tout aussi important de consommer des matériaux locaux. « Nous organisons des actions de sensibilisation avec des concepteurs et des élus. Nous montrons des réalisations qui s’appuient sur des matériaux locaux, biosourcés. » Le CAUE a ainsi organisé son assemblée générale à Marcilly-sur-Tille où la commune a eu recours à de la pierre de Bourgogne et du bois et misé sur une isolation biosourcée. D’autres visites ont présenté des solutions à base de terre et de paille dans les Hautes Côtes tandis que les paysagistes font découvrir des essences locales en mettant notamment en avant le label « Végétal local ». « Nous valorisons les essences qui vivront au mieux le changement climatique et affronteront les maladies. » Ce travail sur les végétaux se traduit par des actions comme la récolte de graines locales organisée à Levernois en partenariat avec France Nature Environnement et Côte-d’Or Attractivité.
Préserver les terres
Au registre des économies, le CAUE veille aussi à limiter l’usage du foncier. « Nous collaborons avec les communes sur leur document d’urbanisme. Ils peuvent aussi profiter d’une formation organisée avec la direction départementale des territoires de Côte-d’Or sur la constructibilité limitée. Nous aidons les communes à mesurer la limite de leur situation ». Le CAUE encourage également les communes à envisager le travail à une échelle intercommunale afin d’inscrire leur projet dans une vision globale pour répondre plus aisément aux enjeux environnementaux. La communauté de communes du Pays d’Alesia et de la Seine a profité de l’accompagnement du CAUE et de la DDT pour lancer son étude autour de son plan d’urbanisme. Ce regard extérieur simplifie le travail des élus sur le long terme d’un projet.
Nadège Hubert