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Le coût global du projet (études, démolition, rénovation) est estimé à un peu plus de 6 millions d'euros.
Au 31 boulevard de la Trémouille à Dijon, Orvitis a lancé en janvier 2023 un vaste chantier de réhabilitation. Le bâtiment, ancien Foyer des Jeunes Travailleuses, et les deux maisons de 1750 qui le jouxtent accueilleront à terme une résidence séniors, une résidence étudiants et jeunes actifs, et 400m2 de bureaux.
D’abord connu en tant que bailleur social, Orvitis s’est engagé depuis plusieurs années dans une stratégie de diversification et de segmentation de son offre locative, pour répondre aux enjeux des territoires et des habitants de la Côte-d’Or. Dans ce cadre, Orvitis a acquis en 2022 l’ancien Foyer des Jeunes Travailleuses, situé au 31 boulevard de la Trémouille à Dijon, pour le transformer en une résidence séniors et logements pour les étudiants et jeunes actifs. « Orvitis a déjà expérimenté l’habitat partagé entre séniors et familles, mais c’est la première fois que l’on va mixer de l’habitat pour des jeunes et pour des séniors » explique Christophe Bérion, directeur général d’Orvitis.
Le bâtiment principal, construit dans les années 70, deviendra une résidence Sérénitis, marque d'Orvitis (la douzième sur le département) à destination des séniors de plus de 65 ans. « Ces résidences services permettent à des personnes âgées encore indépendantes d’avoir des logements confortables, sécurisés, et de bénéficier d'une proximité avec les commerces et les transports » explique le François-Xavier Dugourd, président d’Orvitis. A l’intérieur, 23 logements adaptés du T2 au T3, à loyer abordable, avec une salle de convivialité, un jardin privatif, et la présence d’un gestionnaire de résidence, interlocuteur de proximité. A ses côtés, rue de Suzon, les 2 maisons de 1750 se transforment en logements pour jeunes et en bureaux accessibles par une entrée séparée côté boulevard. La résidence Loc Izy - nouvelle marque du groupe à destination des moins de 30 ans - accueillera 19 logements du studio au T2, 6 logements pour les jeunes actifs du T2 au T3. Les logements seront fonctionnels avec cuisine équipée, parfois meublés, où il sera possible « de louer du mobilier à des entreprises partenaires, mais aussi des aspirateurs, fers à repasser etc. grâce à des lockers collectifs » explique avec enthousiasme Christophe Bérion, directeur général d'Orvitis. Il ajoute qu’« Orvitis est allé encore plus loin en proposant deux T4 destinés à des colocations intergénérationnelles, avec l’aide de l'association binôme 21 qui met en relation jeunes et seniors ».
Un chantier hors-normes et responsable
Situé en plein coeur de ville, à proximité d’un axe très emprunté par les piétons, les cyclistes, les voitures et le tramway, le site présente des contraintes fortes pour le déroulé des travaux. « Nous avons retiré et évacué plusieurs centaines de tonnes de matériaux manuellement car on ne pouvait pas utiliser de machines » explique Pierre-Alexandre Pennequin, ingénieur travaux de l’entreprise du même nom en charge de la démolition, du curage et du désamiantage sur le chantier. Le passage par l’entrée rue de Suzon a par ailleurs été privilégié.
Dans le cadre de la loi AGEC, relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire, Orvitis et ses partenaires traitent 100% des déchets issus du chantier : ils sont soit valorisés énergétiquement, soit recyclés. Les lavabos seront réutilisés dans certains appartements, et les portes d’entrée d’anciennes chambres seront transformées en portes de placards. Les vitraux de la chapelle, « illustrant la vie religieuse et les métiers dits féminins de l’époque ont été conservés pour être réinstallés dans les cages d’escaliers des deux résidences » précise Sandrine Boyer, directrice technique chez Orvitis.
Avancer petit à petit
« Dans le cadre d’une réhabilitation, on découvre les aléas au fur et à mesure, car tout n’est pas visible « explique Pierre-Alexandre Pennequin. Les travaux avancent minutieusement, l'entreprise GCBAT a démarré le gros oeuvre en septembre avec la pose de nouvelles dalles ou leur renforcement, et l’agrandissement de la cage d’ascenseur existante. Les travaux de plomberie et d’électricité ont également été lancés. La fin du chantier et la livraison des logements est programmée sur le deuxième semestre 2025, avec une priorité fixée sur la mise en location des logements étudiants pour la rentrée 2025. « En communiquant sur les réseaux sociaux sur le projet Loc Izy, on a reçu plusieurs centaines de demandes. La tension sur le logement étudiant sur la métropole est énorme. C’est un vrai sujet sur lequel on va continuer de travailler » conclue le directeur général d’Orvitis.
Déborah Vital