Au Congrès national des #MaireRurauxdeFrance écologie, énergie, eau, des sujets prégnants pour des communes rurales en mode transitions plurielles !

Au Congrès national des #MaireRurauxdeFrance  écologie, énergie, eau, des sujets prégnants pour des communes rurales en mode transitions plurielles  !

Info+ :

Bruno Bethenod
Président de l'Association des Maires Ruraux de Côte-d'Or

40 Grande Rue - 21310 Arceau
Tél. 06 08 24 42 13
Mail : bbc21@bethenod.com
www.amrf.fr

 « Il paraissait important de proposer aux élus ruraux de s’émanciper de leur rôle de gestionnaire, de lever la tête du guidon, et de leur donner l’opportunité de prendre de la hauteur ... les communes rurales offrent un espace propice à la mise en action sous toutes les formes d’engagement, au pas de côté, à l’innovation ».  

Fanny LACROIX, vice-présidente de l'AMRF et maire de la commune de Châtel-en-Trièves, 491 habitants issue de la fusion des deux anciennes communes de Cordéac et Saint-Sébastien dans l'Isère !

 


17 octobre 2024

Entre compétences locales, transferts de compétences, énergies renouvelables, développement durable et soutenable, ressource en eau et respect des sols… les nerfs des « Petits Maires » sont mis à rude épreuve entre économies imposées, recettes en forte diminution, artificialisation (ou pas) des sols, urbanisme contraint, et on en passe de peur d’en oublier, le monde rural vit les transitions en marche rapide ou forcée, au choix ou les deux ! Un monde rural bousculé dans ses valeurs de bon sens, dans son manque de moyen et avec sa grande ingéniosité à trouver des idées, des solutions dans le sens du « faire au mieux pour nos habitants et pour la planète »…

Ce qui fait dire à Michel FOURNIER, président de l’AMRF que «  Les communes rurales, c’est 88 % du territoire national, où vivent 33 % des habitants du pays. À un moment, il faut que nous trouvions naturellement notre place, on y travaille, et ça avance. Nous avons cette chance incroyable d’avoir nos associations de maires ruraux pour faire remonter les choses, en région, et à Paris… » Alors la suite ?!?

La suite c’est le pétillant et quelque peu saignant Denis CHEYSSOUX qui s’y colle pour plusieurs heures de show, de questions, d’interrogations, de médiation entre élus, représentants des organismes consulaires et partenaires des collectivités en mal d’explications et de réponses… En termes d’écologie et de transition énergétique, les siamois du développement durable, il va falloir évoquer la question de l’éolien qui n’a plu vraiment le vent en poupe, du photovoltaïque au sol, au toit ou en gigantesque coupole pour lequel la place au soleil est difficile à trouver, un petit dernier entre en pétaradant dans la cour des grands… le biogaz ! Et bien sûr, dans tout ça on n'oublie pas de respecter les ambitions du SRADDET (Schéma régional d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires )de la région Bourgogne Franche-Comté , émanation de la  loi NOTRe de 2015, qui renforce le rôle des Régions en matière de planification régionale ! Il s'agit de ne pas opposer les énergies renouvelables et de créer des partenariats transversaux entre opérateurs et communesa avec, en fond de trame, l'idée de garder SUR LE TERRITOIRE l'énergie qui y est produite et là on se tourne un peu du côté de la loi APER du 10 mars 2023 qui s'articule autour de quatre axes - planifier les énergies renouvelables, simplifier les procédures, mobiliser le foncier déjà artificialisé pour déployer les énergies renouvelables et mieux partager la valeur générée par ces énergies.

Mais revenons à ce petit nouveau, pas si nouveau que ça, puisque le méthane c'est un peu la campagne qui se transforme en énergie ! Passionnante intervention Eric PASSETTI, Directeur Territorial Régional - Bourgogne Franche Comté chez GRDF, et de Bruno BETHENOD, président de l'AMR 21, qui portent un projet inovant, duplicable et transférable. Sur les 20 sites de méthanisation que compte la Bourgogne, six se trouvent en Côte-d’Or. Le biogaz, parce qu’il est produit localement, représente un moteur de croissance pour le territoire et une solution économique pour le chauffage et les transports. Peu connu et mal compris il va falloir  travailler sur l’acceptabilité sociétale des  méthaniseurs. L’AMR 21 et GRDF ont signé une convention pour faire de la Côte d’Or un  département pilote sur la mobilité gaz. « On a tendance à l’oublier parce qu’on ne nous parle que de l’électrique, mais avec les technologies actuelles, un poids lourd qui roule au gaz a 900 km d’autonomie » explique Bruno BETHENOD. Le biogaz, c’est la version énergétique du circuit court. Aussi, monsieur le président  souhaite qu’on développe l’idée du gaz porté et ce en s’appuyant sur de la petite méthanisation « on pourrait mettre en place un système de ramassage du gaz pour l’amener sur des points de distribution et d’injection », ce à quoi réfléchit également le SICECO. C’est aussi, pour certains agriculteurs, l'occasion de sortir de la culture céréalières intensives, pour aller vers des cultures moins gourmandes en eau, plus « légères » pour les sols et la préservation des ressources (eau et terres agricoles) tout en créant de nouvelles filières. De l’avenir des déchets végétaux et des effluents d’élevage... Affaire à suivre donc…!

Et si on parlait d’eau, la précieuse ressource qui, si elle dégringole du ciel des mois durant ne comble pourtant pas les nappes phréatiques usées par la surconsommation. La Côte d’Or a cette particularité de se poser sur 3 bassins versants (oui là il faut reprendre vos manuels de géographie). Et c’est Antoine HOAREAU, adjoint à la mairie de Dijon et vice-président de la Métropole en charge de l'eau et assainissement et de la prospective territoriale, qui étonne. Passionné par l’eau, ses cycles et sa préservation, l’élu métropolitain se fait un peu secouer par une assemblée légèrement sceptique quant à la présence de ce petit jeune qui fut maire, cependant, d’une commune de moins de 300 habitants perchée au milieu de nulle part.

Parce que préserver l’eau c’est aussi permettre un accès à la ressource équitable pour tous, c’est le facteur clé d’une agriculture raisonnée qui permet de produire une alimentation durable. Une boucle, comme une perpétuité, pour l’avenir d’une planète qui se réchauffe mais pas seulement ! Cette eau qui appartient à tout le monde, malmenée et pour laquelle la Métropole déploie ingéniosité et créativité pour distribuer, partager sur l’ensemble de son territoire et ceux avoisinants.

La métropole agit en amont, au niveau de la gestion de la ressource.Si longtemps, Dijon a été considérée comme une ville avec une eau de médiocre qualité, l’élu, président d’ODIVEA, rappelle que les travaux de l’ingénieur Darcy, en 1840, ont fait de Dijon la première ville de France dotée d’un réseau d’abduction d’eau potable. Aujourd’hui, les 46 000 m3 consommés quotidiennement par la métropole et les 40 communes associées desservies proviennent de 12 points de captation, dont 4 d’importance stratégique. Deux d’entre eux, le Rozoir et Morcueil, sont des sources karstiques, où l’on puise dans une nappe phréatique alimentée par les pluies. Pour pallier les épisodes de sécheresse, la métropole pompe de l’eau dans la Saône, au niveau de Poncey-les-Athée, qu’elle traite avec une unité de potabilisation fonctionnant avec des filtres au charbon actif. Il précise, pour les « aquasceptiques », que malgré l’accroissement de la métropole, sa production d’eau n’a pas augmenté ce qui permet une distribution équitable pour les 40 communes desservies.

En trois ou quatre mots, il faut agir plutôt que subir et  tout est dit afin de préserver notre ressource en eau qui représente l’un des enjeux majeurs pour aujourd’hui… mais surtout pour demain !

Le congrès national c'est aussi parler de la bonne échelle d'intervention et de partenariat des collectivités. Alors qui de l'EPCI, du Département ou de la Région remportera le match ? Quel statut pour l'élu de proximité ? Quid du bien-être de de la santé de nos "Petits Maires" ? Il faut revenir la semaine prochaine pour le savoir !

Crédit photos ©Marie Quiquemelle

 

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