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A propos d’EDF
Acteur majeur de la transition énergétique, le groupe EDF est un énergéticien intégré, présent sur l’ensemble des métiers : la production, la distribution, le négoce, la vente d’énergie et les services énergétiques. Leader des énergies bas carbone dans le monde avec une production décarbonée de 434 TWh (1), le Groupe a développé un mix de production diversifié basé principalement sur l’énergie nucléaire et renouvelable (y compris l’hydraulique) et investit dans de nouvelles technologies pour accompagner la transition énergétique.
La raison d’être d’EDF est de construire un avenir énergétique neutre en CO2 conciliant préservation de la planète, bien-être et développement, grâce à l’électricité et à des solutions et services innovants. Le Groupe fournit de l’énergie et des services à environ 40,9 millions de clients (2) et a réalisé un chiffre d’affaires de 139,7 milliards d’euros en 2023.
(1) cf. URD 2023 d’EDF, sections 1.2.3, 1.3.2 et 3.1
(2) Les clients sont décomptés par site de livraison ; un client peut avoir deux points de livraison.
Un matin d’octobre, un petit déjeuner, pas tout à fait comme les autres, accueillait la presse répondant à l’invitation de Carmen MUNOZ-DORMOY. Pour la nouvelle directrice à l’Action régionale Bourgogne Franche-Comté d’EDF il était question de présenter sa feuille de route, sa to do list pour les années à venir. Transitions, emploi, toujours plus d’emplois, la dame à l’accent chantant de sa Galice natale, donne le ton et le La d’une réindustrialisation attendue à l’échelon régionale et d’une politique de l’emploi ambitieuse et raisonnée.
PORTAIT d’une femme qui fut chargée, au début du siècle, de faire progresser la sobriété énergétique des logements sociaux en France pour accompagner ensuite son entreprise dans l’ouverture à la concurrence, avant de passer du côté de la distribution en rejoignant les services d’Enedis en région parisienne. EDF et Carmen MUNOZ-DORMOY c’est une histoire au long cours depuis 27 ans !
Directrice générale de CITELUM, filiale d'éclairage public d'EDF (intégrée depuis au sein de Dalkia), puis directrice déléguée de la R&D (recherche et développement) d'EDF, où elle a dirigé les activités de recherche dans les domaines des réseaux d’électricité, des énergies renouvelables, du stockage, des services énergétiques et de l’économie des systèmes énergétiques pendant 4 ans, la dame aux yeux clairs est passé par le management, la Direction des Ventes et des Services Clients d'EDF puis la Directrion Régionale d'Enedis en Champagne Ardenne.
Aujourd’hui, Carmen MUNOZ-DORMOY succède à Robert POGGI qui prend la tête de la Direction à l’Action régionale du groupe EDF en région Grand Est. Diplômée de l'École Technique Supérieure d'Ingénieurs Industriels de Madrid et de l'École Centrale de Paris (CentraleSupélec) la nouvelle directrice de l’action régionale est membre du conseil d'administration de CentraleSupélec Paris Saclay, marraine de l’association « ELLES BOUGENT », qui œuvre à favoriser la féminisation des métiers de l'ingénierie. Elle est, par ailleurs chevalier de la Légion d'honneur.
Un pedigree sans faille pour une femme qui montre une appétence pour les transitions écologiques et énergétiques au sein du géant de l’électricité !
Lors d’un petit déjeuner partagé avec la presse, Carmen MUNOZ-DORMOY, qui dirige 7500 personnes, présente une feuille de route ambitieuse d’où émerge trois axes prédominants… décarbonation, réindustrialisation et emploi.
Le premier mot lancé aux journaliste est DECARBONATION, rappelant que la transition énergétique devra passer, notamment, par l’électrification d’un maximum d’activités humaines sur le territoire. Explication de madame la directrice, dont on rappelle le fulgurant parcours d’ingénieur de haut vol « En 2022, la région consommait 86 térawatt-heures d’énergie. Parmi eux, 23,5 % sont des consommations électriques. La production des ENR est de 11, 8 TWh pour 3, 1TWh en électrique et 7,4TWh en biomasse (réseau de chaleur par exemple). Le reste concerne le charbon, le gaz où le pétrole. Il nous reste donc plus de la moitié des consommations à décarboner soit entre 55 et 58TWh ce qui est ENORME ! » Quelques pistes à suivre avec le schéma des ENR et de l’énergie nucléaire, toutes deux décarbonées mais aussi de l’électrification… oui mais c’est quoi ? L'électrification, signifie remplacer les systèmes à base de combustibles fossiles par des systèmes électriques ce qui fait partie du processus visant à atteindre les objectifs de la transition énergétique (ndlr).
Rien que ça… mais ça demande un peu plus d’information…En effet, si le choc des mots passe par ici, il faut bien entendre que « La France produit, parfois, trop d’énergies renouvelables » !
Pas forcément une nouvelle donne pour les ingénieurs, mais sans doute une surprise pour le commun des vivants, puisque « En France, il n’y a pas de problème. On exporte de l’électricité et il y a des moments, lorsqu’il y a beaucoup de production d’énergies renouvelables, où on écrête l'énergie produite. Parfois la production est supérieure à la demande : hors, dans un réseau électrique, si on injecte trop d’électricité par rapport aux besoins, vous allez avoir des surtensions que l’on ne peut pas accepter. Dans ce cas-là, oui, on écrête (on limité si vous préférez) le volume de production d’énergies renouvelables. Cela arrive toutes les semaines en France… et pendant ce temps-là, on continue d’importer des énergies fossiles » explique Carmen MUNOZ-DORMOY.
Une réalité pour les énergéticiens qui œuvrent à une transition énergétique réaliste et durable mais un sujet parfois électrisant pour la population là où les enjeux liés à la lutte contre le réchauffement climatique sont de plus en plus prégnants.
Carmen MUNOZ-DORMOY qui rappelle que là-dessus (la décarbonation) il est clair qu’on ne va pas assez vite et que dans ce sens elle poursuivra les efforts de ses prédécesseurs en matière d’énergies renouvelables en travaillant au déploiement de l’éolien, du solaire et de la biomasse. Elle indique également qu’EDF a réservé une enveloppe de 25 milliards d’euros aux investissements en France, notamment sur les réseaux de transport, dont une partie infusera en région.
Et si nous parlions REINDUSTRIALISATION !
Tirant les leçons de « la contrainte du climat », l’objectif de madame la directrice est clair, la réindustrialisation est un des piliers de la stratégie Edf et ici dans une des régions les plus industrialisées de France avec des pôles de compétitivité majeurs. Aussi le message est évident « En Bourgogne, certes nous n’avons pas de réacteur nucléaire mais nous avons tous les autres modes de production d’électricité et nous comptons de nombreux acteurs de la supply chain (consortium d’acteurs, si vous préférez) du nucléaire notamment avec FRAMATOME (Montbard, Le Creusot, St Marcel) et ARABELLE SOLUTIONS (entrée dans le giron EDF en 2024). Ils se préparent déjà à une augmentation des cadences d’EDF pour arriver à multiplier par 3 ou 4 la production de ces deux sites de production et accompagner la construction de six nouveaux EPR d’ici 2050 » … Oui mais un EPR svp ? Cela veut dire European Pressurized Reactor et en français Réacteur Pressurisé Européen… ce réacteur de troisième génération utilise la chaleur produite par la fission des atomes d’uranium pour transformer de l’eau en vapeur et mettre en mouvement une turbine qui permet de produire de l’électricité (ndlr).
C'est aussi travailler avec d’autres industriels, embaucher en local pour créer des bassins d’emploi dynamiques, un challenge porté par une vision globale et ambitieuse ! Travailler ensemble pour développer un politique forte d'attractivité... Dans ce sens, Carmen MUNOZ-DORMOY est prête à aller « faire de la drague» auprès des porteurs de projet ... 100% électricité décarbonée... pour mener à bien ses convictions et son engagement.
Et côté EMPLOI !
EDF voit grand et global en envisageant de recruter entre 400 et 600 par an au cours des 10 prochaines années au sein de la région Bourgogne Franche-Comté ! Carmen MUNOZ-DORMOY dépoussière l’image d’Epinal qui colle à la peau de l’industrie en général… celle des métiers non valorisants, pas faciles ou trop physiques et bien sûr dans un secteur en déclin qui embaucherait moins, selon la rumeur ! Alors non, chez EDF (et ailleurs) on est robotisés, propres sur soi utilisateurs et vecteurs de hautes technologies et novateurs notamment dans les contrôles non destructifs.
Les CND c’est quoi ? C’est simple… c’est un un ensemble de méthodes qui permettent de caractériser l'état d'intégrité de structures ou de matériaux, sans les dégrader, soit au cours de la production, soit en cours d'utilisation, soit dans le cadre de maintenances, contrairement à un contrôle destructif qui, lui engendre la destruction du produit, ou de l'échantillon. Parmi ses méthodes de pointe EDF teste le contrôle par ultrasons des matériaux complexes !
Mouvements d’effectifs, départs en retraite, accroissement d’activité, il faut être à la hauteur de l’avenir « vent en poupe » du groupe… partout et dans tous les métiers ! Madame la directrice plaide aussi pour l'emploi des femmes à des postes plus traditionnellement masculins comme les soudeurs par exemple et précise qu'EDF recrute à tous les niveaux de compétence de la 3ème aux ingénieurs de haut vol, 50% des recrutements portant sur des techniciens de niveau BAC +3, 30% pour les ingénieurs et le 20% restant sont des niveaux 3ème à CAP. Carmen MUNOZ-DORMOY souhaite donner envie aux jeunes du territoire de rester là où ils ont grandi et souhaite participer à la politique d'attractivité de la Région en accueillant des jeunes de tous horizons, tout en les incitant à rester en Bourgogne Franche-Comté.
Une feuille de route ambitieuse, inovante, pour un développement régional moteur à l'échelle nationale du groupe EDF.