Jeudi 8 novemvre le président Sauvadet inaugure la Ferme Côte-d'Or devenue au fil des années un rendez-vous incontournable de la Foire de Dijon. L’an passé, près de 12 000 visiteurs s’étaient rendus à la Ferme, ouverte sur 6 jours, et plus de 1 250 scolaires ont été accueillis pour une découverte pédagogique de la ferme. Cette année, près de 1 500 scolaires sont attendus. Etaient présents autour de François Sauvadet : Vincent Lavier, Président de la Chambre d’Agriculture de Côte-d’Or, Conseillers Départementaux,  Danièle Juban,  Présidente de la SPL Dijon Bourgogne Events en charge de l'organisation de la Foire gastronomique et une centaine d'exploitants agricoles, éleveurs, producteurs et artisans.

Marque 100% Côte-d'Or, Ferme Côte-d'Or, stand sur la Foire gastronomique : 3 marqueurs pour mettre en valeur toute la diversité et la richesse des productions et savoir-faire du monde agricole dans le département. Il faut selon le Président, mener un combat pour assurer le renouvellement des générations, préserver modèle agricole, et garantir notre souveraineté alimentaire. 

Discours de François Sauvadet : "Le Département est un partenaire historique de la foire. C’est pour réaffirmer notre engagement aux côtés de nos producteurs et artisans que nous avons renforcés notre présence sur la Foire, que cela soit avec notre stand et la Ferme Côte-d’Or. 

L’an passé, près de 12 000 visiteurs s’étaient rendus à la Ferme, ouverte sur 6 jours, et plus de 1 250 scolaires ont été accueillis pour une découverte pédagogique de la ferme.

Cette année, nous accueillerons encore près de 1 500 scolaires sur toute la durée de la ferme. Nous sommes très attachés à faire de cette ferme Côte-d’Or un espace de sensibilisation pour les plus jeunes. Une sorte de pont entre les générations. Faire connaître le métier, le rôle de l’agriculture dans notre alimentation, dans la préservation des espaces, les difficultés et les réussites de la profession… il faut raconter l’histoire aux jeunes générations pour qu’elles soient au contact de la réalité.

⇒ C’est important pour le renouvellement des générations. Nous avons travaillé avec la Chambre d’Agriculture, sur la démographie agricole en Côte-d’Or. On a perdu 760 exploitations agricoles entre 2010 et 2020. Et la question du renouvellement et de la transmission est directement posée quand on voit que 24 % des exploitants et co-exploitants de Côte-d’Or ont plus de 60 ans. Forcément, ce constat est extrêmement inquiétant.

⇒ Dans ce monde en profonde mutation, notre modèle agricole côte-d’orien doit être soutenu. Il répond à l’aspiration de nos compatriotes à une meilleure qualité de vie, la recherche d’un mode de vie connecté à la nature et enraciné dans son territoire.

Notre modèle ce n’est pas celui des fermes usines. Ce n’est pas celui de porcs élevés dans un immeuble en béton de 26 étages, comme en Chine. Ce n’est pas mon modèle et ce n’est pas le modèle que je souhaite pour nos enfants.

Et c’est le sens de ce que nous menons dans notre département avec la marque “Savoir-Faire 100% Côte-d’Or” pour que la valeur-ajoutée reste au plus près des lieux de production et pour que le produit fini puisse ensuite partir vers les lieux de consommation, afin de contribuer à un développement équilibré de la Côte-d’Or entre ville et campagne.

Cette marque, c’est notre réponse, celle d’un département représentant un centième de la France, au défi de la souveraineté alimentaire.

Une réponse qui vise à considérer nos producteurs parce qu’ils participent à l’alimentation des Côte-d’Oriens. 

Donc je veux le dire aux consommateurs : on a besoin de manger de la viande, et de la viande de Côte-d’Or. 

Je souhaite qu’on sensibilise les Côte-d’Oriens, notamment les plus jeunes à cette situation, car il faut soutenir nos agriculteurs, manger local pour assurer la pérennité de la profession.

⇒ C’est un des piliers de notre action pour la restauration scolaire dans nos collèges. J’ai imposé comme Président de ce Département les menus 100% Côte-d’Or servi au moins une fois une par semaine. Je rappelle également que dans le contexte d’augmentation des prix généralisée et à l’heure où le pouvoir d’achat est la 1ère préoccupation des familles, que le Département a décidé pour la 5ème année consécutive, de maintenir le tarif unique pour tous d’un repas à 2 € dans nos cantines scolaires. 

Face à l’inflation et aux difficultés, aucun jeune de Côte-d’Or ne doit se retrouver à la porte d’une cantine au motif que ses parents ont des difficultés. D’ailleurs depuis la mise en place du prix du repas à 2 € la fréquentation a augmenté de + 5,5 %. Pour certains collèges, cela monte à plus de 20 % de fréquentation en plus. Ce chiffre est clair sur l’impact de cette mesure.

Le repas c’est un moment important, c’est un temps d’éducation au goût bien sûr, mais aussi de découverte des métiers de ceux qui produisent.

Manger local, c’est aussi un enjeu de souveraineté alimentaire. Avec le changement climatique, les bouleversements géopolitiques… nous sommes à l’aube d’une crise alimentaire mondiale.

Nous, on continue d’agir pour soutenir la profession malgré les Lois NOTRé et MAPTAM. Parce que l’action du Département est attendue par le monde agricole. Les filières, pour encourager la diversification des activités : c’est ce qu’on fait avec la marque, avec la restauration dans les cantines des collèges, avec le Plan Alimentaire Territorial, avec notre accord cadre avec la Chambre d’agriculture de 15,5 M€.

C’est également dans le cadre de cet accord que le Département a décidé de mener des actions en faveur de la promotion du bien-manger, mais aussi de la valorisation de nos productions locales avec, notamment, nos plateformes “J’veux du local” et “Agrilocal 21” qui mettent en relation gratuitement les producteurs du département avec les acheteurs de la restauration collective.

⇒ Vous le savez je suis très attaché au modèle agricole côte-d’orien, celui d’un élevage extensif, respectueux de l’environnement, qui façonne les paysages. Je pense aussi aux équidés et à la race Trait Auxois dont nous sommes si fiers.

Prenons l’exemple de la filière Porcine : on ne dénombre plus que 15 élevages de porcs en Côte-d’Or. Avec le Jambon persillé labellisé 100 % Côte-d’Or qu’on a lancé avec les Établissements SABATIER, nous avons la volonté de soutenir et restructurer la filière. C’est essentiel pour la maintenir et pourquoi pas la développer et la renforcer, à l’image de ce que nous avons fait autour de la filière lait avec Philippe DELIN.

Et cette dynamique que nous avons lancée, elle a vocation, avec la Chambre d’Agriculture, avec l’interprofession, à développer de véritables filières locales et responsables, qui participe à la diversité de notre agriculture Côte-d’Orienne.

Je peux parler de la filière brassicole qui a dernièrement fait son entrée en force dans la marque “Savoir-Faire 100% Côte-d’Or”. Avant, on me disait qu’on ne pouvait pas faire une bière 100% Côte-d’Or parce qu’on ne trouvait pas de houblon. On a réussi à identifier du houblon de Côte-d’Or, du malt et maintenant on a 6 brasseurs qui produisent de la bière 100% Côte-d’Or.

Je le dis souvent, la chance de la Côte-d’Or, c’est la diversité de ses produits, c’est une “petite France agricole”. Un atout considérable que nous devons préserver et cultiver.

Et d’ailleurs ceux qui souhaitent la mort de ce modèle, voire la mort de l’élevage tout court au nom d’une idéologie radicale, sont à contre-courant de l’histoire. Car il n’y aura pas de préservation de nos espaces sans soutien à notre agriculture. 

⇒ Je veux vous le redire ici : je ne céderai pas sur notre capacité à créer et à faire évoluer nos propres dispositifs d’accompagnement à notre agriculture en proximité directe avec les acteurs agricoles de Côte-d’Or.

Nos actions innovantes pour la filière bois et contre la désertification vétérinaire. 

Dernier exemple en date de l’agilité du Département : Certains secteurs sont plus touchés par la désertification vétérinaire, notamment les espaces ruraux où l’élevage y est encore très présent. On n’est pas encore dans une situation catastrophique mais la situation pourrait à terme pénaliser d’abord les éleveurs mais elle pourrait également faire courir un risque aux populations à cause des maladies transmissibles de l’animal à l’homme.

On a mis en place rapidement un plan de prévention du risque de désertification vétérinaire pour encourager l’installation de jeunes vétérinaires auprès des animaux de rente et de participer au maintien des cabinets en zones rurales notamment. 

Et nous répondrons aux demandes tant que de besoin pour éviter le risque d’une fracture vétérinaire qui nuirait au maintien et au développement agricole, et plus particulièrement de la filière élevage, que nous souhaitons préserver en Côte-d’Or

⇒ Ces combats, celui du renouvellement des générations, de la préservation de notre modèle agricole, celui de la souveraineté alimentaire, on le gagnera qu’ensemble. 

C’est le combat qu’on mène avec la Chambre d’Agriculture et c’est le symbole de la présence de cette Ferme Côte-d’Or. C’est un message adressé à tous les Côte-d’Oriens de venir rencontrer nos producteurs et nos éleveurs parce qu’ils sont le visage de la Côte-d’Or."