La France est le quatrième pays le plus boisé d'Europe, avec un tiers du territoire couvert par les massifs forestiers. Le Parc national de forêts honore et valorise cette richesse forestière avec ses biotopes singuliers, ses espèces emblématiques et le niveau élevé de préservation du territoire et de ses patrimoines. C'est une superficie de près de 2000 km², 127 communes, 694 kilomètres de cours d'eau et la plus vaste réserve intégrale de France.

Le Parc national de forêts, c’est 10 ans de travail pour créer le petit dernier des Parcs nationaux de France, grâce à une équipe de 10 irréductibles agents qui ont connu bien des aventures ! Aujourd’hui, 50 agents interviennent sur sept sites, Arc-en-Barrois, Châteauvillain, Auberive côté Haute-Marne et Leuglay, Grancey-le-Château, Châtillon et Aignay-le-Duc. 50 agents qui œuvrent à la préservation de l’environnement, à l’attrait touristique au développement d’une économie durable et respectueuse d’un environnement d’exception. Un engagement pour les générations future que salue Nicolas SCHMIT, président de conseil d’administration, dans son allocution d’accueil,  rappelant  les défis nombreux qui ont été affrontés pour créer ce site où on peut vivre en harmonie avec la nature.

« Il reste encore beaucoup à faire pour que ce parc national soit un rempart pour préserver la biodiversité et je rappelle que ceci est l’affaire de tous et pas de quelques-uns. Le Parc national de forêts est un patrimoine commun dont nous sommes tous les gardiens. Continuons à faire ensemble du Parc national de forêts, un havre de paix pour la faune, la flore et pour nous tous ! Un lieu où l'homme peut vivre avec la nature et s'en inspirer !»

La matinée d’anniversaire, réservée aux acteurs du territoire et aux partenaires a donné à voir des portraits d’agents et de leur métier, des portrait de producteurs et des interventions émouvantes des anciens présidents de ce qui fut le GIP de préfiguration du parc national, Guy DURANTET et Marcel JURIEN DE LA GRAVIERE qui évoque le nombre incalculable d’aller et retours à la tour Sequoia de la Défense ou se situe le ministère de la transition  écologique, au Conseil d’Etat notamment avec Baptiste QUOST… les centaines de pages de la Charte rédigée avec l’équipe et relues mot à mot et page par page par lui-même et le comité de relecture composée d’élus et de scientifiques entre autres. Une aventure que d’aucun qualifie de collective… le collectif qui est le fil conducteur de cette journée de récollection.

Les anciens directeurs Christophe GALLEMANT et Hervé PARMENTIER étaient également de la partie et pour ce dernier « Le Parc national de forêts, c’est un pôle d’inspiration et d’aspiration, un projet novateur puisque c’est la première fois que les forêts tempérées entre dans la famille des parcs nationaux, novateur car basé sur un contrat moral et social… Contrat moral passé avec les agriculteurs pour harmoniser leurs pratiques, avec les forestiers pour enforcer la place de la naturalité en forêt, avec les chasseurs pour trouver un juste équilibre entre le gibier et la préservation des milieux naturels ».

Un contrat moral qui implique tous les acteurs de l’environnement présents et engagés tout au long de la création du parc national et portant une ambition plus élevée dans la protection des espaces et du patrimoine naturel.

C’est un projet de territoire pour un territoire de projets suivant la trajectoire du changement climatique qui va impacter notre vie, notre économie… un projet qui n’est pas celui d’une institution mais celui de tous en s’appuyant sur la formidable boite à outils créée par l’équipe du GIP de préfiguration.

Guy DURANTET, premier président du GIP de préfiguration, explique que « Réunir une partie de deux départements (21 et 52)  de deux Régions (Grand Est et Bourgogne Franche-Comté) ne fut pas une mince affaire… Si nous y sommes parvenus, c'est notamment parce que nous avons réussi à mettre de côté nos différences, nos divergences, nos opinions politiques, en ayant une même vision du territoire ». Et un constat, il aura fallu 10 ans pour fédérer élus, partenaires, agriculteurs, forestiers, habitants autour de ce projet structurant. 15 ans plus tard, ce jour anniversaire montre un projet réalisé, structuré, innovant dans les objectifs, bien à sa place dans la famille des parcs nationaux. Avec cette immensité forestière, le Parc national de forêts a tapé dans l’œil de la Chine puisqu’en juin 2024 les deux pays ont signé un partenariat entre le PNFo et le Parc national de Wuyishan en Chine pour renforcer leur coopération autour de leurs pratiques de gestion forestière. Des relations se créent avec d’autres grands pays forestiers comme le Canada.

Oui mais comment est-ce arrivé ? La réponse est que  les deux entités ont de nombreux points communs …  développement touristique, éducation à l'environnement protection du patrimoine naturel, préservation des espaces naturels et forestiers. Le Parc national met en face du Parc national de Wuyishan, inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1999, ses formations géologiques et ses vestiges historiques, la plus grande réserve intégrale de forêts en libre évolution et ses espèces emblématiques ! Autant dire qu’ici on joue dans la cour des grands.

5 ans après son baptême , le Parc national de forêts dresse un bel inventaire avec un premier acte fondateur, l’installation des instances du parc national dans un contexte difficile sur le plan sanitaire, foncier etc. La même année, en 2020 commence le déploiement de la marque Esprit parc national – forêts. 2021 verra 2021 la création de la Réserve intégrale forestière d’Arc-Châteauvillain, le lancement du dispositif d’accueil et d’animation  du Parc national de forêts. En 2022, les cerfs commencent à respirer avec la création d’une zone de quiétude du cerf dans la Réserve intégrale d’Arc-Châteauvillain. C’est aussi l’année de la création des Aires Terrestres Educatives. L’agenda des créations se poursuit en 2023 avec le lancement des premiers Atlas de la biodiversité communale et l’inauguration des portes de Cœur … Le parc national de forêts d’incarne et en 2024 il fait parler de lui avec le Guide du Routard et le prix national des pratiques agro- écologiques décerné au GAEC de Saint Loup !

C’est, en cette fin d’année, la publication du premier numéro du magazine les Echos du Parc, la présence au congrès national de l’AMF, un coup de pouce à nos oiseaux avec la mise à disposition des résidents qui le souhaitent de nichoirs pour protéger les espèces, mais également à mieux connaître leur mode de vie.

Le Parc national de forêts va désormais monter en puissance avec une équipe solide, des partenaires investis, tous animés par une volonté commune PROMOUVOIR de territoire atypique autant qu’unique avec le sens de l’éthique propre aux parcs nationaux. Le parc national protège ainsi les espaces et milieux naturels et les espèces… mais aussi le patrimoine bâti et ses structures caractéristiques de pierres et de laves traditionnelles, en œuvrant à la création et à l’entretien de chemins de randonnée, en accompagnant les producteurs dans la transition agroécologique, en valorisant les productions et initiatives locales.

Et un leitmotiv pour Philippe PUYDARRIEUX « Nous allons poursuivre nos efforts, notamment en étant plus tournés vers les habitants. Cela passe par des échanges constants, par de la communication via le magazine Échos des Forêts dont le premier numéro vient de voir le jour, par des sondages. On veut écouter, on veut connaître, on veut comprendre mieux encore le territoire. Nous voulons du relationnel, en direct, avec les différents acteurs pour initier et mettre en place des grands projets structurants… cet anniversaire est surtout l'occasion de saluer le travail des fondateurs, des initiateurs qui ont travaillé durant de nombreuses années. Sans eux, le Parc et cet esprit de préservation n'existeraient pas. Si un gros travail a déjà été effectué, ça ne va bien sûr pas s'arrêter aujourd'hui. »

S’il divise toujours, mais à minima, le Parc national de forêts… c’est un endroit où on fait attention là où on pose le pied pour préserver ses trésors de botaniques comme le rare Sabot de Vénus, la Ligulaire de Sibérie, où on ne piétine pas les fragiles marais tufeux, où on sait faire silence pour entendre le cliquetis de l’eau omniprésente… Et aussi un espace de partage de connaissances, de pratiques, de lien social, d’innovations…

On se retrouve le 6 novembre 2034 pour l’ouverture de la capsule temporelle au sujet de laquelle Philippe PUYDARRIEUX formule le vœu «  d’ouvrir ce gland lundi 6 novembre 2034 pour ouvrir cette trame et regarder les messages pour savoir ce qui s’est réalisé en dix ans. Mais aussi de voir si la charte, que nous devrons renouveler à ce moment-là, aura été accomplie. »

Crédit photos ©Marie Quiquemelle

Crédit photos de l'équipe  ©Parc national de forêts