Forts de l’expérimentation qui s’est tenu à Beaune et à Genlis entre avril 2023 et décembre 2024, Paul Mourier, préfet de Bourgogne Franche-Comté et de Côte-d’Or et François Sauvadet, président du Conseil départemental de Côte-d’Or, ont lancé le comité départemental de l’emploi.
« Nous avions 949 personnes qui avaient retrouvé un emploisur les 1 905 personnes concernées par l’expérimentation au 31 décembre 2024, ce qui représente un taux de 49,8% » a insisté François Sauvadet, président du Conseil départemental. Entre avril 2023 et décembre 2024, les secteurs de Beaune et Genlis ont été le terrain d’une expérimentation menée par France Travail. Les chiffres ont depuis encore augmenté avec 1 009 retours à l’emploi. « Il nous reste 700 bénéficiaires du RSA sur le secteur à ce jour. Ces résultats, ce sont le fruit de centaines de diagnostics, d’accompagnement, menés en partenariat avec France Travail, afin d’éviter au maximum les ruptures de parcours. Ces résultats, nous avons pu les obtenir en intensifiant notre accompagnement mais aussi en proposant des solutions innovantes, avec des évaluations de compétences, mais aussi avec un parcours spécifique au retour à l’emploi dans les métiers des services à la personne. »
L’expérimentation a également fait ressortir plusieurs données clés : 61% des recrutements sont jugés comme étant difficiles, 7 projets de recrutement sur 10 émanent d’organisations de moins de 50 salariés tandis que 25% des employeurs ayant fait un recrutement en emploi durable ont sollicité France Travail. « J’en suis convaincu, c’est grâce à l’interconnaissance entre les professionnels du Département et le monde économiqueque les bénéficiaires du RSA pourront être orientés vers l’entreprise qui leur correspond le mieux sur notre territoire. »
De l’expérimentation à l’extension
Dans le prolongement de ces résultats, l’Etat et le Département associés à France Travail ont installé le comité départemental de l’emploi. « Cette instance de pilotage stratégique et opérationnel, vise à construire les solutions de demain en matière d’emploi et d’insertion. Ce comité, il est indissociable de la loi pour le Plein Emploi de 2023, qui vise à renforcer la coordination entre les acteurs de l’emploi et de l’insertion. »
Cette instance réunit 42 membres, représentants de de l’État, des collectivités territoriales et des organisations syndicales et patronales. Il constitue une étape déterminante pour mettre en place un accompagnement renforcé des personnes les plus éloignées du marché du travail mais également pour agir avec les entreprises afin de faire face à leurs tensions de recrutement. Il recouvrira trois missions essentielles : piloter, coordonner et adapter aux situations locales la mise en œuvre des orientations stratégiques arrêtées par le comité national pour l’emploi ; assurer la définition et la mise en œuvre des politiques d’insertion des publics éloignés de l’emploi et notamment des allocataires du RSA et enfin veiller à la mise en œuvre des missions et des engagements des acteurs du réseau pour l’emploi et des actions et procédures communes. « C’est sur le terrain, au niveau local, que nous devons agir, que nous devons trouver des solutions adaptées aux réalités de notre territoire. Et c’est là que le comité prend toute son importance » estimé François Sauvadet.
Nadège Hubert