Info+ :
Sexisme, harcèlement… demandez Angela !
Les établissements labellisés s’engagent, entre autres, à adopter le dispositif « Angela ». Un réseau solidaire visant à fournir un environnement sûr et rassurant pour toute personne se sentant menacée ou mal à l’aise, en mettant à disposition de l’aide discrètement : il suffit de se rendre au comptoir et de demander à parler à Angela. Le personnel saura quoi faire.
Concilier le dynamisme d’une ville étudiante et la tranquillité publique : c’est l’objectif de la charte d’engagements signée ce mardi par la Ville de Dijon et ses partenaires. Les commerces nocturnes pourront désormais arborer un nouveau label : « Harmonuits ».
Nathalie Koenders est bien placée pour le savoir, elle qui a étudié à l’université de Bourgogne avant de devenir adjointe à la Tranquillité publique puis d’endosser l’écharpe de maire : les nuits dijonnaises peuvent être agitées, dans le bon comme le mauvais sens du terme. Rappelant que « le baromètre Arthur Loyd publié en début d’année a désigné Dijon comme la métropole de taille intermédiaire la plus attractive de France, saluant l’exemplarité de sa qualité de vie », elle a tenu à rappeler : « Une telle attractivité, aussi vertueuse soit-elle, nous confère une responsabilité : celle de veiller au maintien d’une vie nocturne à l’image de notre douceur de vivre diurne, empreinte de respect et de bienveillance. » Sans pour autant siffler la fin de la fête : « Je ne veux pas d’une ville-musée. »

« Assurer un équilibre »
La mairie a donc rassemblé les représentants des différents acteurs du monde de la nuit (lire ci-dessous) afin de trouver des solutions satisfaisantes pour tous et d’élaborer une charte d’engagements, Harmonuits, qui a été signée mardi au Palais des Ducs. « Son objectif, résume le préambule, est de permettre de définir ensemble les conditions d’une vie nocturne de qualité autour de l’activité commerciale de nuit, permettant d’assurer un équilibre entre la sécurité et la tranquillité de tous, le respect collectif des règles du vivre ensemble, la conciliation des intérêts des différents établissements de la nuit avec ceux des riverains, et de promouvoir l’engagement de l’ensemble des acteurs concernés en matière de prévention des conduites à risques et de lutte contre les violences sexuelles et sexistes. »
Dans la pratique, les établissements qui signent la charte s’engagent à agir concrètement dans divers domaines (sécurité, prévention, sécurité routière, lutte contre les nuisances sonores, la surconsommation d’alcool, la consommation de stupéfiants, le harcèlement, les comportements sexistes, les discriminations…). En retour, ils obtiendront le label Harmonuits, qui valorisera leur démarche en tant qu’exploitants « engagés pour une vie nocturne apaisée ».

Les représentants présents à la signature : Nathalie Koenders, maire, Nadjoua Belhadef, adjointe déléguée au Commerce et à l’Artisanat, Vincent Testori, adjoint délégué à la Vie nocturne et à la Lutte contre le bruit, Stéphane Chevalier, adjoint délégué à la Tranquillité publique, Aurélie Contrecivile, sous-préfète et directrice de cabinet du préfet, Christophe Le Mesnil, co-président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie de la Côte-d’Or (UMIH), Pascal Gautheron, président de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) Métropole de Bourgogne, et Laurent Calvalido, directeur de Divia mobilités.