250 208 écoliers, collégiens et lycéens en Bourgogne retournent dans leurs établissements scolaires cette semaine. Sous l’égide du rectorat, élèves, enseignants et personnels s’inscriront dans un nouvel objectif de réussite scolaire qui repose tant sur les apprentissages que sur l’environnement qui entoure chacun.
Refonte des programmes de français et de mathématiques, poursuite des groupes de besoin en 6e et 5e, accompagnement des plus fragiles en 4e et en 3e, nouvelle organisation du brevet avec des examens terminaux représentant 60 % de la note font partie des actions du ministère de l’Éducation nationale et donc du rectorat pour cette rentrée 2025-2026. « Nous devons consolider l’apprentissage des savoirs fondamentaux », a introduit Mathilde Gollety, rectrice de l’académie de Dijon depuis dix mois.
Parmi les autres nouveautés de cette rentrée, l’accent mis sur l’orientation. « Dès la 5e, nous ferons une éducation à l’orientation avec un plan avenir pluriannuel pour expérimenter de nouveaux dispositifs innovants comme un BTS en trois ans ou des classes prépa en trois ans pour les élèves les plus méritants de la voie professionnelle. »
Éviter les catastrophes liées à l’IA
Le rectorat entend également éviter qu’un drame identique au suicide assisté par ChatGPT d’un lycéen américain ne se produise dans un établissement de la région. « Nous avons adressé un courrier aux personnels pour porter attention aux signaux. Les écrans sont une cause de violence qui s’exprime, d’où l’importance du portable en pause pour retrouver des interactions humaines. » En complément, le rectorat met aussi l’accent sur l’accompagnement aux usages de l’intelligence artificielle et au développement de l’esprit critique des élèves. « Il faut rappeler la plus-value irremplaçable pour confronter, rassurer et donner confiance aux élèves », insiste la rectrice, qui complète : « L’intelligence artificielle doit avoir un cadre éthique et partagé. » En complément, les personnels seront formés à la santé mentale.

Focus sur la ruralité
Pour cette rentrée, la rectrice a également attiré l’attention sur les territoires éducatifs ruraux, TER, unréseau de coopérations autour de l'École comme point d'ancrage territorial, au service d'un projet éducatif. Pour rappel, un élève sur 5 réside dans un territoire éducatif rural et 10 millions de jeunes Français de moins de 20 ans grandissent dans les zones rurales et les villes de 2 000 à 25 000 habitants. « Les TER sont des lieux de collaboration et de construction collective autour de l’école. Nous associons tous les acteurs liés au temps scolaire, mais aussi en dehors. » À titre d’exemple, labellisé en 2021, le territoire éducatif rural de Saulieu-Liernais semble avoir montré sa capacité à renforcer les environnements éducatifs, à créer une synergie entre acteurs et à décloisonner les politiques publiques en faveur de la ruralité. Déployé sur deux communautés de communes, il accueille plus de 500 élèves dans 10 écoles et un peu plus de 200 dans deux collèges. « 30 000 euros par an sont accordés au TER et reconduits pour trois ans. L’objectif est de donner de l’ambition aux élèves des territoires ruraux. Nous voulons créer une fierté, montrer que les territoires ont de la valeur. »
Nadège Hubert